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Márquez clarifie sa situation avec Honda : "Je n'envisage pas de changer d'air"

Marc Márquez rappelle qu’il est sous contrat avec Honda jusqu’à la saison 2024 et assure qu’à l’heure actuelle, il n’envisage pas de ne pas l’honorer.

Le fait que Honda n’ait pas réussi à concevoir une moto performante ces dernières années a conduit beaucoup d’observateurs à se demander combien de temps Marc Márquez allait reste lié au constructeur japonais. Entre le moment où, début 2020, il a signé un contrat longue durée l’engageant jusque fin 2024 et la situation actuelle, celle d’un groupe fragilisé par sa blessure à l’été 2020 et dans l’incapacité de gagner sans lui, le tableau a bien changé.

Dans une interview pour Motorsport.com en fin d’année dernière, et à nouveau dans le docu-série All In qui sortira la semaine prochaine sur Prime Video, le champion espagnol s’est montré très clair sur le fait qu’il regarderait ailleurs si le HRC ne lui donnait pas les outils pour se battre. Enfin rétabli de sa blessure au bras et alors qu’il peaufine sa condition physique pour se présenter au début du championnat en pleine possession de ses moyens, le #93 aurait toutes les raisons d’exprimer son impatience, surtout après un premier test de pré-saison peu enthousiasmant. Cependant, dans la longue interview qu’il nous a accordée cette semaine à l’occasion de la sortie du documentaire qui lui est consacré, il a rejeté les rumeurs circulant actuellement au sujet de son avenir et martelé son désir de gagner avec Honda.

As-tu été déçu par la moto que tu as testée à Sepang par rapport à celle que tu avais essayée à Valence en novembre ?

Non, je n’ai pas été déçu parce que c’était attendu. On a eu un test très différent de celui des autres constructeurs à Sepang. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu des changements structurels, de grands changements au sein de Honda, et cela signifie qu’il y a une période de transition et c’est parfaitement compréhensible. Et surtout parce que quand on sort de deux saisons comme celles de 2021 et 2022, où le pilote qui est le leader [d’une marque] n’est pratiquement jamais en piste et où le cap est un peu perdu, pour le retrouver il faut faire un test à Sepang.

Il ne s’agissait pas de rechercher la perfection, mais de trouver des choses liées au concept. Par exemple, on a testé une moto sans ailerons. Et ce n’est que ce qui a été visible, mais on a testé beaucoup d’autres choses, des choses qui n’ont pas de sens au niveau du pilotage, [qui ne servent pas à] aller plus vite, mais qui ont du sens au niveau technique. Il faut donc faire des sacrifices sur cet aspect, mais pour moi cela a été positif surtout en termes d’organisation et aussi d’un point de vue personnel, au niveau physique.

À l’heure actuelle, si la course devait se dérouler à Sepang, on ne serait pas prêts à gagner.

Marc Márquez

La moto est-elle prête à gagner une course ?

À l’heure actuelle, si la course devait se dérouler à Sepang, on ne serait pas prêts à gagner. Je ne parle pas de la moto ou du pilote, mais en général ; on ne serait pas prêts à gagner ce week-end. Il faut encore voir comment quelle évolution on va avoir à Portimão, avec quel niveau on va arriver à la course, et ensuite la clé : ce qui se passera au bout de cinq courses, quand on sera allés sur cinq circuits différents. C’est à ce moment-là qu’il nous faudra évaluer notre niveau, parce que peut-être qu’on sera en difficulté sur certains circuits et qu’on sera bien sur d’autres. On verra bien.

Qu’est-ce qui te fait penser que Honda va réaliser dans le mois et demi à venir ce qui n’a pas été réalisé en trois mois ?

Parce que c’est ce qu’ils m’ont dit. C’était un peu ce que disait le premier planning, qu’on allait essayer beaucoup de choses à Sepang. Ils ont… Nous avons de bonnes idées, et je parle de nous car nous sommes une équipe, tous ensemble. Nous avons beaucoup d’idées, mais en Malaisie, il fallait tester des choses d’un point de vue conceptuel et maintenant, pendant ce mois qui nous sépare du test de Portimão, il va s’agir [d’obtenir] des évolutions et de les tester là-bas.

Il est clair qu’on ne peut pas complètement renverser la situation d’un jour à l’autre. On ne peut pas avoir une moto en grande difficulté et qui deviendrait le lendemain la moto rêvée. J’aimerais bien, mais c’est très difficile. Il faut être réaliste, ne pas avoir cette pression excessive quand on teste les choses, et puis à Portimão on verra, à la première course on verra, et il y a beaucoup de choses qui peuvent encore être changées pendant l’année.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez dit qu’il s’attendait à un premier test centré sur des évaluations multiples

Ducati avait déjà une moto compétitive et semble avoir encore progressé, Yamaha progresse sur son moteur et Aprilia semble avoir consolidé son statut de deuxième ou troisième force du plateau. Penses-tu que cette situation est plus difficile pour toi ou pour les patrons de Honda ?

Je crois que la situation est difficile pour tout le monde, mais surtout pour Honda. C’est dur pour moi parce que je me sens comme un pilote Honda, faisant partie de la famille Honda, et c’est dur sur le plan sportif. Mais [c’est dur] aussi de voir à quel point ils souffrent. Et pour Honda, c’est dur. Nous sommes l’équipe Repsol Honda et nous sommes obligés de nous battre pour le titre chaque année. Que ce soit moi ou mon coéquipier, l’un de nous doit remporter le titre. Si vous êtes dans la meilleure équipe du monde, celle qui a le meilleur palmarès, vous êtes obligé de le faire.

Tu as dominé le championnat de 2013 à 2020, en remportant six titres sur sept possibles et notamment certains avec une moto qui n’était pas la meilleure. Qu’est-ce qui a changé pour que tu envisages de changer d’environnement ?

Je ne l’envisage pas. C’est une rumeur qui est apparue à cause de la situation dans laquelle s’est trouvée Honda ces deux dernières années, mais je n’envisage pas de changer d’air. Il me reste deux ans de contrat. Ce serait une grosse erreur d’envisager un changement d’air maintenant, en février, alors que j’ai deux ans de contrat avec Honda. J’aime avoir une vue d’ensemble, et le résumé c’est qu’entre 2013 et 2020 on a gagné six titres, puis je me suis blessé et j’ai eu deux années pendant lesquelles je n’ai presque pas été en piste. D’un point de vue physique, bien souvent j’étais en piste, mais je ne roulais pas comme je le voulais. Et puis, Honda a été en difficulté.

La Honda a toujours été une moto difficile. En 2018 et 2019… J’ai gagné beaucoup de courses mais les autres Honda n’étaient pas là non plus [à l’époque]. Alors ça me donne confiance et j’espère que cette année on pourra être beaucoup plus de Honda aux avant-postes. Les pilotes ne vont pas manquer, nous avons Álex Rins et Joan Mir, deux pilotes sous contrat officiel avec le HRC et qui vont être très bien.

Ce serait une grosse erreur d’envisager un changement d’air maintenant, en février, alors que j’ai deux ans de contrat avec Honda.

Dans le documentaire All In, sur Prime Video, tu dis clairement que, l’été dernier, tu as fait savoir aux responsables japonais que tu voulais gagner avec Honda, mais que s’ils ne te donnaient pas les outils nécessaires, tu irais “aller gagner ta vie”. Quelle limite de donnes-tu pour commencer à évaluer d’autres options ?

Logiquement, quand on parle à Honda, on voit toujours tout sur le long terme. J’ai souvent dit à Honda que mon objectif était de gagner. Et mon objectif est aussi de le faire avec eux, mais le principal est de gagner. Ensuite, il y a beaucoup de circonstances qui peuvent changer. Je ne sais pas comment ira Honda dans deux ans ou comment je serai. Et, évidemment, [je ne sais pas] si je voudrai continuer avec eux… ou s’ils voudront que je continue [avec eux]. Mais ce sont des suppositions et pour l’instant ce n’est pas le sujet, donc l’objectif principal pour nous deux est de continuer à gagner ensemble.

Si Honda n’était pas en mesure de t’offrir une moto apportant des garanties, pourrais-tu attendre une année de plus, jusqu’à la fin de ton contrat en 2024, ou bien leur demanderais-tu de te laisser partir un an plus tôt ? Dans ce deuxième cas, comment penses-tu que Honda réagirait ?

Ce qu’il y a de bien, c’est que j’ai vraiment une bonne relation avec Honda et on se respecte énormément… Je me sens énormément respecté par Honda en tant que constructeur et je les respecte énormément depuis mon arrivée en MotoGP en 2013. On s’est tellement apporté mutuellement que toutes les décisions sont communes. Je pense que ce serait une erreur et ce n’est pas mon style de forcer une situation. Tout est fait en commun, il faut que ce soit fluide, mais mon envie est de gagner à nouveau avec Honda. C’est ce que j’ai dans la tête en ce moment.

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