Les deux cousins du groupe Stellantis profitent depuis peu d’une nouvelle motorisation hybride 48V de 136 ch. De quoi affronter plus sérieusement le récent Renault Austral qui, pour un prix équivalent, propose un moteur de 160 ch.
PHOTOS : Y. LEFEBVRE
ESSENCE Citroën C5 Aircross
ESSENCE Peugeot 3008
ESSENCE Renault Austral
PHOTOS : Y. LEFEBVRE Citroën C5 Aircross
1.2 Hybride ë-DCS6 Plus – 136 ch
39 850 € /36 800 € *
Grâce à son excellent niveau de confort, le Citroën s’apprécie tout particulièrement sur les longs parcours. C’est le plus reposant des trois.
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
PHOTOS : Y. LEFEBVRE Peugeot 3008
1.2 Hybrid e-DCS6 Allure Pack(1) – 136 ch
Certes, le 3008 arrive enfin de carrière, mais il offre encore de belles prestations. Sur les petites routes de campagne, il excelle !
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
1. Modèle photographié en version GT-Line
PHOTOS : Y. LEFEBVRE Renault Austral
1.3 mild hybrid auto Techno- 160 ch
38 000 € /37 800 € *
La direction très agréable et la mécanique à la fois douce et réactive de l’Austral sont ses points forts. Le confort, un peu moins.
* Vrai prix d’achat intégrant la remise potentielle et le bonus/malus écolo.
PARLONS BUDGET
Le vrai prix : si le Renault affiche un tarif catalogue un peu plus attractif que ses rivaux, son petit niveau de remise (2%, contre 8 % pour le Citroën et 9 % pour le Peugeot) ne lui permet pas d’être le moins cher des trois.
L’entretien : annuel ou tous les 25 000 km pour les modèles de Stellantis, et tous les 2 ans ou 30 000 km pour le Renault.
L’équipement : dans les trois cas, il est assez complet avec les phares à leds, le GPS, la caméra de recul… Mais certains systèmes de sécurité comme la surveillance des angles morts sont en option.
Le C5 Aircross (restylé l’an dernier) et le 3008 (qui sera remplacé en début d’année prochaine) viennent tous deux de recevoir un inédit bloc hybride 48V de 136 ch, dérivé du trois cylindres 1.2 PureTech. Désormais, il est associé à un moteur électrique de 28 ch, lui-même alimenté par une petite batterie de 0,4 kWh. Ce système est intégré à une boîte de vitesses à double embrayage à six rapports. En face, nous aurions pu opter pour le moteur d’entrée de gamme de l’Austral, un 130 ch. Problème : celui-ci n’est disponible qu’avec la finition de base Evolution, et en boîte manuelle. Le quatre cylindres intermédiaire de 160 ch (une version 200 ch est également au catalogue) – aidé par un alterno-démarreur de 12V et associé à une boîte auto. (à variation continue) – est donc plus indiqué, d’autant qu’il s’affiche à un tarif cohérent par rapport à ses deux adversaires.
Prime à la douceur
Ainsi motorisés, ces trois SUV se distinguent par leur douceur et leur agrément à l’usage, que ce soit en ville ou sur les grands axes. Bémol pour le C5 et le 3008 : leur boîte DCS6 peut générer des à-coups au rétrogradage, à l’inverse de la transmission à variation continue du Renault, veloutée à basse vitesse. En revanche, cette même transmission a parfois tendance à faire mouliner le moteur lors des grosses relances et, malgré ses 24 ch supplémentaires, l’Austral ne se relance pas mieux que les deux cousins de Stellantis, aux performances au demeurant très correctes. Côté consommation par contre, les écarts se creusent : l’hybridation plus modeste (12Vau lieu de 48V) du bloc Renault ne permet pas de temps de roulage en tout électrique, contrairement au nouveau moteur qui équipe le Citroën et le Peugeot. Au final, il boit ainsi 1 l/100 km de plus en moyenne. Un écart non négligeable, qui équivaut à un surcoût d’environ 20 € tous les 1 000 km.
A l’intérieur, le constat est sans appel. Le Renault inflige une véritable leçon de modernité à ses adversaires du jour. Outre sa finition soignée, l’Austral s’équipe d’une imposante tablette tactile, qui se montre d’une fluidité rare à l’usage : intuitif et bien pensé, le système d’infodivertissement, développé en partenariat avec Google, sait se mettre à la portée des novices en la matière. En face, le Citroën comme le Peugeot affichent des habitacles plus classiques (celui du 3008 conservant néanmoins un côté plus chic et valorisant). Leurs écrans multimédias sont à la traîne côté qualité d’image comme de facilité d’utilisation.
Polyvalent, le Citroën !
Sur le plan pratique, le 3008 est le seul de la bande à ne pas bénéficier d’une banquette coulissante. Tout l’inverse du C5 Aircross, qui propose même trois sièges indépendants. Point commun entre les deux cousins toutefois : un espace aux jambes compté. Les grands gabarits préféreront voyager à l’arrière de l’Austral ! Quant au coffre, c’est dans le Citroën qu’il est le plus généreux : jusqu’à 755 dm3 !
Confort, modularité, volume de coffre… Autant d’arguments qui contribuent à imposer le Citroën (de justesse) face aux belles prestations du Renault. Cerise sur le gâteau, il revient à environ 1 000 € de moins que ses rivaux. Moins pratique et en retrait désormais sur le plan technologique, le 3008 complète le podium, avec panache tout de même, pour un modèle enfin de carrière.
PHOTOS : Y. LEFEBVRE
PHOTOS : Y. LEFEBVRE Citroën C5 Aircross
Depuis son restylage en 2022, le Citroën dispose de nouveaux aérateurs et d’une implantation de l’écran plus lisible. Dommage, la définition de l’image ne convainc pas. Dès la version de base, on dispose des sièges Advanced Comfort. Royal !
PHOTOS : Y. LEFEBVRE
1. Le Citroën comporte un coffre très vaste et modulable, qui saura s’adapter à la plupart des besoins. 2. A l’arrière, les trois passagers disposent de leur propre siège coulissant à l’assise très confortable. Seul l’espace aux jambes se révèle un peu juste pour des adultes. 1. Banquette reculée/avancée.
A.CORTESI Peugeot 3008
Certes, le dessin et la qualité de fabrication de la planche de bord n’ont pas pris une ride. Cependant, l’ergonomie des commandes peut gêner (position du volant). Et tout comme celle du C5 Aircross, l’interface de l’écran n’est plus d’actualité.
PHOTOS : Y. LEFEBVRE
PHOTOS : Y. LEFEBVRE Renault Austral
Outre le côté épuré et moderne de son habitacle, l’Austral bénéficie d’interfaces faciles à appréhender.
L’utilisation de la tablette tactile en témoigne. Et notez les nombreux rangements ici et là. Le Renault réalise un quasi-sans-faute !
PHOTOS : Y. LEFEBVRE
1. Le coffre de l’Austral n’a pas à rougir, d’autant qu’il est très modulable grâce à la banquette coulissante (en deux parties et sur 16 cm). 2. Le Renault est celui qui offre les places arrière les plus spacieuses des trois SUV. Cela se ressent surtout au niveau des genoux.
NOS MESURES
LA TECHNIQUE
L’ÉQUIPEMENT DE SÉRIE ET EN COMMUN
LES NOTES Victoire : Citroën C5 Aircross
Le Citroën arrive à chiper la victoire d’une courte têteau Renault. Son tarif plus abordable, son niveau de confort élevé et sa sobriété plaident en sa faveur. L’Austral, lui, bénéficie d’une mécanique encore plus douce, mais hélas plus gourmande. Il est suivi de près par un 3008 toujours aussi plaisant à mener, mais moins pratique.
PHOTOS : Y. LEFEBVRE