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Porsche n'est plus si sûr de la progression des voitures électriques

A la pointe sur l'électrification de sa gamme, Porsche se demande s'il ne faudra pas revoir le calendrier prévu en Europe sur l'interduction de vente des voitures thermiques neuves en Europe.

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Une Porsche entièrement thermique, la 911 (ici dans sa version Sport Classic).

Porsche a totalement embrassé le grand basculement des constructeurs automobiles européens sur l’électrification de leur gamme. Même si la marque de Zuffenhausen reste fermement attachée à sa 911 thermique, elle prévoyait aux dernières nouvelles de vendre environ 80% de voitures électriques d’ici la fin de la décennie actuelle dans le monde. Un sacré chiffre pour une marque qui ne compte pour l’instant que deux modèles électriques dans sa gamme, dont le Macan EV tout juste dévoilé.

Mais même les dirigeants de Porsche observent avec inquiétude l’évolution actuelle des chiffres de ventes un peu partout sur la planète. Et notamment ceux du marché européen, qui a récemment entériné l’interdiction totale de vente des voitures thermiques neuves à partir de l’année 2035. Comment faire si la clientèle rechigne à se tourner massivement vers les voitures électriques comme c’est prévu ? « Il y a actuellement beaucoup de discussions à propos de la fin programmée du moteur thermique. Je pense qu’elle pourrait être retardée », a déclaré le responsable financier de Porsche Lutz Meschke aux journalistes d’Automotive News à l’occasion de la présentation du Macan électrique à Singapour la semaine dernière.

Le 100% électrique en 2035 est-il possible en Europe ?

Comme beaucoup de constructeurs automobiles, Porsche se demande donc si l’objectif visé est réaliste. Sachant que les stratégies des marques pour la fin de la décennie actuelle et le début de la suivante dépendent évidemment du succès des voitures électriques, l’évolution des ventes de voitures électriques dans les deux années qui vous arriver va probablement être déterminante. Rappelons que Porsche voulait aussi miser sur le carburant synthétique pour rallonger la durée de vie du moteur thermique après 2035, même si ce projet ne semble pas spécialement apprécié du côté de la Commission européenne et que certains doutent de la possibilité d’arriver à produire beaucoup de ce carburant synthétique à un prix raisonnable.

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