Pour la première fois, une voiture chinoise est couronnée par un jury européen. C'est en effet la Byd Dolphin qui décroche la timbale et devient la best buy car of Europe pour 2024. La compacte électrique a devancé la Hyundai Kona électrique, la Fiat 600e et la Jeep Avenger.
La Byd Dolphin est dans la place et décroche le meilleur score.
C’est une première. Jamais une voiture chinoise ne s’était vue attribuer le titre de voiture de l’année par un jury européen, en l’occurrence celui de l’organisation Autobest dont la règle est simple : un média par pays, en l’occurence Caradisiac pour la France, représenté par un journaliste, en l’occurence ma personne, rejoint ses 29 confrères pour élire la voiture qui lui semble la meilleure du marché actuel. C’est donc la Byd Dolphin qui a décroché le trophée parmi les quatre modèles en sélection finale. La Chinoise l’a emportée face à la Fiat 600e, la Jeep Avenger et la Hyundai Kona Electric.
C’est sur le circuit de Teesdorf en Autriche que ce sont déroulés les tests des quatre finalistes, dont la Fiat 600e.
Et en effet, à 28 990 avec une batterie de 44,9 kWh et à 33 990 euros en version 60,4 kWh la concurrence européenne peut se faire quelques soucis. D’autant que l’équipement est pléthorique, que la qualité d’assemblage est impeccable et que la consommation en électricité de l’engin frise l’excellence. Quant aux quelques soucis de direction et de train avant constatés il y a six mois, ils ont été, en partie, corrigés depuis.
Voter en son son âme et conscience
Sauf que le jury Autobest n’a pas tenu compte d’un critère essentiel, lequel est difficile à prendre en compte : la Dolphin, comme les autres Byd, est exclue du bonus écologique en France en raison de sa provenance. Mais les législations étant différentes selon les pays d’Europe, ce critère n’a évidemment pas été retenu.
Cette exclusion du bonus pour les voitures chinoises constitue bien entendu une barrière protectionniste. Une barrière qu’il est objectivement difficile à prendre en compte dans le jugement qu’un journaliste peut avoir face à une auto. Même si celle-ci peut sérieusement poser des problèmes à l’industrie locale. ll n’en est pas moins vrai que chacun des trente jurés est en droit de voter en son âme et conscience, et de lutter, ou pas, en faveur de son industrie nationale européenne.
La Hyundai Kona Electric termine à la deuxième place du classement.
Reste que cette distinction offerte à une auto chinoise risque de faire quelque peu jaser dans une filière européenne déjà hérissée par l’avancée des voitures de l’empire du milieu au sein du vieux continent. D’autant qu’une autre Byd, la Seal, se retrouve également en lice, et en sélection finale, dans l’autre trophée européen de la voiture de l’année. Une double victoire de Build Your Dreams signifierait, s’il en était encore besoin, que l’avance qualitative de l’industrie automobile chinoise a définitivement pris le pas sur son moins-disant social.