Après avoir initié la publicité Tesla sur son réseau social X, Elon Musk élargit le spectre chez le rival Facebook. Une mauvaise idée ?
Être anti-conformiste est le crédo d’Elon Musk, grand patron de Tesla. Idem concernant la communication pour faire connaitre ses produits et les vendre. La publicité ? Jamais !
Le constructeur américain a annoncé, le 20 mars 2024, devoir réduire l’activité de son usine de Shanghai (Chine), faute d’une demande suffisante. Comprenez par là que la demande est en baisse, puisque cette même usine tournait à plein régime encore en 2023. Les signaux du ralentissement de Tesla sont nombreux, et les marchés financiers ne s’y trompent pas : l’action a dévissé de 31% en 6 mois.
Après X, les pubs sur Facebook
L’information ne serait pas si dramatique si, dans le même temps, il n’était pas de notoriété publique qu’Elon Musk voue une haine personnelle envers Facebook et son fondateur, Mark Zuckerberg. À tel point que, voilà 6 ans déjà, Tesla a supprimé sa page sur le réseau social le plus populaire au monde. Une drôle de décision pour se faire connaitre.
Aujourd’hui, Tesla se résout à l’évidence : les ventes sont en berne, les stocks augmentent, il faut davantage faire connaître la marque. Tesla n’est aujourd’hui connu que des early adopters de la voiture électrique. Mais devenir « universel » demandera un effort bien supérieur.
Un changement de paradigme intellectuel s’est fait dans la tête des dirigeants de Tesla. Après X (ex-Twitter), Google et YouTube, voici donc la firme californienne attaquer ses campagnes promotionnelles sur Facebook. Le prix est l’argument central de ces communications, un jeu dangereux lorsque l’on prétend être une marque Premium.
Tesla est à un croisement de son histoire : quelle direction choisir ? Son avenir en dépendra.