Alors que le gouvernement français doit encore préciser son barème du malus écologique pour 2024, la composante au poids pourrait gêner certaines marques. Surtout les constructeurs premium allemands et les Coréens.
Comme chaque année depuis la fin de la dernière décennie, le malus écologique français doit une nouvelle fois se durcir l’année prochaine. Et ça pourrait faire plus mal que d’habitude pour ceux qui comptent acheter prochainement une voiture thermique simple. Si les voitures électriques et hybrides rechargeables devraient être exonérées de taxes par le malus écologique 2024, les modèles thermiques seront eux davantage visés avec des composantes au CO2 et au poids encore plus sévères. Même certaines petites citadines essence deviendraient « malussées » et la taxe au poids démarrerait à 1 600 kg (au lieu de 1 800 aujourd’hui) d’après l’ébauche du projet décrite par les journalistes des Echos il y a quelques jours.
Cette même source essaie cette fois de simuler les conséquences d’un abaissement du seuil du malus au poids à 1600 kg au lieu de 1 800 kg. En prenant en compte une pénalité de 10€ par kg au-dessus de ce chiffre, les analystes de AAA Data estiment que 9% des voitures neuves vendues au premier semestre 2023 seraient touchées par ce malus au poids au lieu de 1,6% en 2022. Avec différents ordres de grandeur en fonction des marques : 3% de modèles touchés chez Peugeot, mais moins chez Opel et fiat. 6% des immatriculations de Renault seraient concernées et c’est encore bien pire chez BMW ou Mercedes (où les lourds SUV se vendent très bien) avec 28% de modèles touchés. Mais le pire serait à mettre au crédit de la gamme de Hyundai avec 29% de véhicules pénalisés par ce malus dans ces conditions.
Un petit malus, en général
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