Un groupement de concessionnaires du sud de la France a été lourdement condamné par le tribunal de Marseille. Il vendait des véhicules neufs de la marque Jeep immatriculés en utilitaires sans respecter les conditions d’éligibilité à cette catégorie. Il y aurait 3,1 millions de manque à gagner pour l’état !
Un Jeep Wrangler, l’un des modèles pris dans cette fraude de grande ampleur.
D’après les journalistes d’Auto Actu, tout serait parti de plusieurs contrôles de véhicules arrêtés dans la circulation par les gendarmes de l’escadron des Bouches-du-Rhône. En remarquant une mention « véhicule utilitaire léger » sur la carte grise des autos en question, des 4X4 de la marque Jeep, les militaires auraient fini par faire démarrer une enquête sur les pratiques d’un petit groupe de concessions du sud de la France. Situées à Marseille, Vitrolles, Avignon et Valence, ces concessions appartiennent au groupe De Willermin. D’après les résultats de l’enquête, de nombreux véhicules de la marque Jeep auraient été vendus par ces établissements dans la catégorie fiscale des véhicules utilitaires légers. Or, elle ne se destine qu’aux véhicules dont les sièges arrière ont été retirés (ou aux pick-up double cabine à quatre places respectant un cadre très précis). Or, les Jeep en question n’étaient pas des pick-up et possédaient bien leurs sièges arrière.
Le Jeep Gladiator, un utilitaire homologué en bonne et due forme
Rappelons que si les véhicules Jeep en question (qui semblent être des Wrangler et des modèles de gros SUV) n’ont pas le droit de bénéficier d’une homologation VUL avec des sièges arrière, le pick-up Gladiator possède lui une homologation de ce type en bonne et due forme. La partie arrière de sa cabine a été spécialement aménagée pour cela, avec deux sièges et non pas trois comme sur les autres marchés. Contactée par nos soins, la direction de Jeep France déplore ces fraudes qui sont susceptibles de nuire à son image.