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Renault 7 (1974-1983) : La berline espagnole de la marque au losange

La sœur inconnue de la Renault 5 fête ses 50 ans

renault 7 (1974-1983) : la berline espagnole de la marque au losange

La nouvelle Renault 5 E-Tech Electric a fait beaucoup de bruit lors de sa récente première mondiale. Rien d’étonnant à cela, puisque la future petite voiture électrique reprend le look de la première R5, apparue en 1972. C’est l’occasion idéale de se pencher sur un dérivé peu connu du modèle original : la Renault 7, lancée en 1974.

Mais remontons encore un peu plus loin. Bernard Hanon est considéré comme le père spirituel de la Renault 5. C’est sous sa direction que la voiture compacte débute sa carrière en 1967 sous le nom de “Projet 122”. Bernard Hanon arrive tout juste des États-Unis où, en plus de son travail pour Renault, il a été professeur de management à l’université de New York. Il en rapporte deux conclusions : Que la jeune génération a un penchant pour l’anticonformisme et que la société est à la veille de profonds bouleversements. La révolte étudiante qui débute peu après lui donnera raison.

Renault 7 (1974-1983)

Pierre Dreyfus, le président du conseil d’administration de Renault S.A., demande à ses concepteurs une voiture qui s’adresse aux jeunes, aux petites familles, aux propriétaires d’une deuxième voiture et surtout aux femmes. La nouvelle voiture doit avoir un grand hayon, comme la Renault 4, mais elle doit avoir une allure plus moderne et plus jeune.

Elle doit être suffisamment petite pour se faufiler rapidement dans le trafic des grandes villes et disposer d’un espace intérieur variable pour faire de gros achats, partir en vacances et passer de longs week-ends à deux. Afin de réduire les coûts et de rendre la voiture attractive en termes de prix pour les conducteurs débutants, la parenté technique avec la Renault 4 est expressément souhaitée.

Le directeur du design de Renault, Gaston Juchet, charge Michel Boué, son plus jeune collaborateur, de concevoir la nouvelle venue. Le deuxième projet de ce jeune designer talentueux est déjà tellement convaincant qu’il devient, avec seulement quelques retouches, la base du “projet 122”.

“une voiture capable de transcender les frontières sociales, parce que la femme du monde, le médecin et l’ouvrier peuvent se rencontrer avec elle devant un feu rouge et se sentir aussi bien l’un que l’autre” – Michel Boué.

Renault 5 (1972)

La Renault 5, longue de 3,51 mètres, répond ainsi parfaitement aux attentes des clients, qui sont tellement enthousiastes que Renault a toutes les peines du monde à faire face à l’afflux de commandes. En France, la petite citadine fait ses débuts en janvier 1972 tandis qu’en Allemagne, initialement prévue pour le printemps 1973, elle est avancée à l’automne 1972.

Après son lancement sur le marché, la Renault 5 est d’abord exclusivement disponible en version deux portes. Le succès international du petit modèle à hayon n’en est pas affecté. Ce qui est très bien accueilli en Europe de l’Ouest et en Europe centrale ne correspond cependant pas vraiment au goût conservateur espagnol. Au sud des Pyrénées, ce sont surtout les berlines à hayon et les chromes qui sont demandés pendant longtemps.

Renault Siete/7 (1974-1983)

À l’origine, la Renault 5 devait être construite en trois variantes de carrosserie : une citadine à trois et cinq portes et une berline à quatre portes.

Des prototypes de la berline sont certes développés jusqu’au stade de la production en série, mais ils sont abandonnés au dernier moment. Les raisons pourraient être qu’elle aurait détourné les clients de l’achat de la plus grande Renault 6, mais aussi qu’elle aurait dilué l’image de la R5 en tant que petite voiture compacte en raison de l’absence de l’arrière marquant.

Mais comme des installations ont déjà été achetées pour une production en France, on décide de commencer la production chez la filiale espagnole de Renault, FASA, à Valladolid, sous le nom de Renault Siete pour l’Europe du Sud, car le comportement d’achat y est différent de celui de l’Europe centrale.

Renault Siete (1974)

Pour répondre aux exigences particulières du marché local, une interprétation très originale est lancée en Espagne en 1974 : l’empattement augmente de dix centimètres, l’arrière est doté d’un coffre classique de 400 litres et le véhicule mesure 3,89 mètres de long.

La variante de la Renault 5, baptisée “Siete” (sept en espagnol) jusqu’en 1979, est le premier modèle de la gamme à recevoir quatre portes. Les pare-chocs en plastique, accueillis avec beaucoup d’enthousiasme dans le reste de l’Europe, cèdent la place à des pare-chocs en acier chromé dans la péninsule ibérique. Les poignées d’ouverture de porte, élégamment dissimulées dans des poignées encastrées, sont remplacées par des poignées de porte conventionnelles en chrome avec bouton-poussoir. La Renault siete est propulsée par un moteur à essence quatre cylindres de 1 037 cm3 qui développe 37 kW (50 ch).

Même si la Renault siete ne convainc pas totalement les puristes du design, elle a tout de même une longueur d’avance. Elle est bien plus séduisante visuellement que l’originale. Les quatre portes ne sont disponibles sur la Renault 5 qu’à partir de la fin 1979, avec les braves poignées de porte de sa sœur espagnole.

Renault Siete/7 (1974-1983)

Renault 9 (1981-1988)

Renault Siete/7 (1974-1983)

Avec le discret remaniement de la Renault 5 à l’été 1978, la Renault Siete fut également retravaillée et présentée mi-1979 sous le nom de Renault 7.

Comme prévu, la version cinq portes de la R5 ne fut produite en série qu’à l’été 1979, en complément de la trois portes. En 1981, la Renault 7 apparut en tant que GTL avec un moteur de 1,1 litre qui développait 33 kW (45 ch).

La production de la R7 s’arrête en janvier 1983, après exactement 159 533 exemplaires. Il n’y a pas de successeur direct. En revanche, un autre numéro impair à hayon. Il s’agit de la Renault 9, lancée en 1981, qui mesure environ quatre mètres de long.

La Renault 5 de deuxième génération est d’ailleurs également basée sur la R9. La carrière de la Renault 5 de première génération s’achève avec l’année modèle 1984. Après 5 544 695 véhicules produits en 13 ans, la “Supercinq” (“Super 5”) est à nouveau présentée au Salon de Paris, entièrement reconstruite.

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