A peu de frais, l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi rebadge la Clio pour les besoins de la nouvelle Colt. Si le clonage est légion dans l’industrie automobile, celui-ci atteint un rare degré de mimétisme.
Sur le point de lâcher définitivement le marché européen en 2020, Mitsubishi s’est finalement résolu à y maintenir ses activités et les redévelopper, malgré la disparition de l’Outlander. Curieux, dans la mesure où ce dernier brillait depuis longtemps au firmament des ventes de véhicules hybrides rechargeables, en Europe. La décision, récemment actée, de le réintégrer prochainement au catalogue est symptomatique des errements stratégiques dont la firme au Diamant a fait preuve ces dernières années.
Dans l’urgence !
La Colt, qui nous intéresse aujourd’hui, a l’avantage de bénéficier du restylage apparu quelques semaines plus tôt sur la citadine du Losange. Mais les similarités stylistiques s’avèrent bien trop nombreuses pour que la japonaise puisse espérer se forger une personnalité. A l’avant, les ailes, le capot et les optiques principales sont tout bonnement issues de la Française. Pour s’en distinguer, elle s’offre une calandre spécifique qui constitue LA pièce maîtresse en termes de différenciation. Plus bas, si son bouclier lui est propre également, il semble pourtant calqué sur celui de sa cousine, de prime abord, les designers ayant reconduit les découpes latérales accueillant les feux de jour. Si ces derniers sont bien distincts, leurs graphismes sont très proches, en définitive. Dommage.
Oeil de lynx exigé
La Colt, garantie 3 ans de plus
Dès lors, comment inciter le chaland à opter pour une Colt plutôt que pour une Clio ? Tout simplement en la garantissant durant 5 ans, soit trois années de mieux que la Française. Mais il faudra patienter jusqu’à la révélation des tarifs pour savoir si la nouvelle venue offre un meilleur rapport prix/prestations. On peut en douter sachant que le grand frère ASX s’avoue 1000 € plus onéreux que le Renault Captur, en entrée de gamme. Enfin, à plus long terme se posera la question de la revente, potentiellement problématique pour l’anonyme japonaise.