Si un concept car annonce une tendance, un show car est plus concret et préfigure un modèle commercialisable. Ainsi, le show car Mégane eVision donnera naissance à la future Mégane électrique. Mais que retiendra Renault pour ce futur modèle de série ? L'argus vous dévoile tous ses secrets.
- La rivale parfaite de la VW ID.3
- Tout en finesse
- Plus d’espace, moins encombrante
- Une Mégane en chasse une autre…
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Pas de surprise, la Renault Mégane E-Tech Electric est très proche du show-car.
[Mis à jour le 06/09/2021] Un an après le concept e-Vision, Renault a dévoilé la version de série de la Mégane électrique. Qui comme annoncé est fidèle au concept. Habitacle, autonomie, puissance… découvrez toutes ses caractéristiques.
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« Le modèle de série correspond à 90 – 95 % de ce show car », confirme Gilles Le Borgne, directeur de l’ingénierie du groupe Renault. Rassurant, tant cette Mégane eVision est séduisante… Son style est, certes, en décalage avec le reste du catalogue de la marque française, mais Renault n’est pas allé aussi loin que Volkswagen avec sa gamme ID. L’argus vous dit tout sur cette future Mégane 100 % électrique qui viendra d’ailleurs rouler sur les plates-bandes de la récente VW ID.3, cible toute désignée par Luca de Meo, nouveau patron de Renault et qui connaît bien le modèle allemand…
La rivale parfaite de la VW ID.3
Luca de Meo, patron de Renault, a désigné la VW ID.3 comme principale cible de la Mégane électrique.
Au départ, le projet BCB, son code interne (Renault ne s’en cache pas, il est inscrit sur le show car…), ne devait pas prendre l’appellation de Mégane. Il n’était même pas prévu pour être un modèle compact. Cette orientation est arrivée très récemment. Luca de Meo a rapidement acté ce choix qui permettait à l’auto de série de venir concurrencer une rivale de choix : la Volkswagen ID.3. Les deux modèles affichent des caractéristiques similaires :
- Elles sont 100 % électrique,
- Elles reposent sur une plateforme modulaire spécifiquement développée pour l’électrique,
- Elles mesurent moins de 4,30 m…
Sur le papier, le match s’annonce intéressant. Toutefois, côté style, Renault a pris une orientation moins radicale que celle du constructeur allemand. « Le langage formel de Renault reste axé sur la sensualité », nous explique Agneta Dahlgren, directrice design Renault VE. Ainsi, la future Mégane électrique conservera de ce show car ses flancs modelés avec ses ailes musclées, sa ligne de pavillon fuyante, son capot moteur marqué, sa signature lumineuse en forme d’éclairs, ses bandeaux éclairés courant sur la calandre et sur le hayon (le logo ne sera, en revanche, pas éclairé)…
La Mégane électrique de série offrira un look entre berline dynamique et SUV.
Tout en finesse
La Mégane électrique reposera sur la plateforme CMF-EV et disposera de deux batteries, au choix (40 ou 60 kWh) et d’un moteur à l’avant de 160 kW.
La maquette de la plateforme CMF-EV mise à disposition lors de la présentation du show car est, quant à elle, aux bonnes dimensions. Une largeur moindre qui aura une incidence sur les côtes intérieures, nous y reviendront plus bas. Cette base technique modulaire intègre directement dans sa structure la batterie, qui pèse, certes, plus de 400 kg, mais qui ne mesure que 110 mm de hauteur, soit un gain d’environ 30 mm par rapport aux propositions de la concurrence. Une finesse qui permet de conserver une hauteur raisonnable pour une berline (1,50 m). Deux capacités seront proposées sur la Mégane électriques (40 et 60 kWh). La plateforme pourra néanmoins disposer d’une offre maximale pouvant atteindre 87 kWh, comme annoncé sur le Nissan Ariya. C’est d’ailleurs le constructeur japonais qui a mené les développements sur cette CMF-EV, toutefois, le projet BCB a été entièrement réalisé au sein du Technocentre de Renault.
La batterie de la plateforme CMF-EV affiche une épaisseur moindre de 30 mm par rapport à celle de la concurrence. Elle est intégrée à la structure.
Le pack de batterie alimentera un électromoteur de 160 kW (soit 217 ch) placé à l’avant et disposant d’un effet « boost » lui permettant de culminer, temporairement, à 278 kW (soit 378 ch). « Cette architecture à l’avant est bien moins couteuse qu’une propulsion avec moteur arrière, nous n’avons aucun élément à faire passer dans un tunnel de servitude », explique le responsable de l’ingénierie. Si aucune version de la future Mégane électrique ne disposera d’un moteur sur l’essieu arrière, d’autres modèles reposant sur la plateforme pourront en recevoir un. Il s’agira d’ailleurs du même type d’électromoteur que celui placé à l’avant. Concernant l’autonomie, Renault avance entre 400 et 450 km avec la batterie la plus importante et la possibilité de se brancher sur une borne rapide, jusqu’à 130 kW, afin de récupérer environ 200 km (cycle WLTP) en 30 minutes, et 175 km pour un usage sur autoroute. Cette batterie pourra également être branchée, de série, sur des prises délivrant 7,4 kW, ou en option sur du triphasé délivrant jusqu’à 22 kW.
Plus d’espace, moins encombrante
En exclusivité, voici à quoi ressemblera la planche de bord de série de la Mégane électrique.
A travers son show car, Renault n’a pas souhaité communiquer sur l’intérieur de son futur modèle. Toutefois, le tableau de bord reprendra l’agencement en L aperçu sur le concept Symbioz présenté au salon de Francfort en 2017. Le conducteur fera face à une dalle numérique imposante faisant office de compteurs, qui se poursuivra sur la console sur un grand écran vertical pour le système d’info-divertissement.
La version de série affichera 4,21 m de longueur et reposera sur un empattement de 2,69 m.
Avec son empattement de 2,69 m, la Mégane électrique offrira plus d’aisance aux passagers arrière que l’actuelle compacte de Renault, alors qu’elle affiche 15 cm de moins en longueur. En revanche, comme évoqué plus haut, les voies seront légèrement plus étroites, et la carrosserie cintrée obligera à une largeur moindre à bord. Quant au coffre, il affichera, selon les dires de Renault, un volume de chargement similaire à celui de la Mégane thermique, environ 380 l.
Une Mégane en chasse une autre…
Le bandeau lumineux à l’arrière sera conservé, mais le bouclier sera plus conventionnel.
Cette Mégane électrique de série sera présentée dans le courant de l’année prochaine et produite dans la foulée dans l’usine de Douai (Nord) pour une commercialisation prévue en 2022, à un tarif d’environ 35 000 €, hors bonus. Elle ne poussera toutefois pas la Mégane actuelle hors du catalogue Renault. Du moins pas dans un premier temps. Cette dernière, remise à jour depuis peu, avec une inédite offre hybride rechargeable, permettra de satisfaire ceux qui ne peuvent, pour des raisons économiques s’orienter vers un modèle 100 % électrique. En revanche, l’auto devrait s’arrêter à l’horizon 2024, sans avoir de descendance thermique.
Illustrations : Motor.es
