L’argus a pu découvrir et essayer la prochaine génération de Skoda Superb, encore sous la forme de prototypes camouflés. Cette concurrente de la Citroën C5 X et cousine de la Volkswagen Passat sera dévoilée en novembre 2023, avant de recevoir d'inédites motorisations électrifiées au printemps 2024.
- La Skoda Superb encore plus habitable
- Nouveaux blocs micro-hybride et hybride rechargeable
- Un poste de conduite revu en profondeur
- Un comportement qui étonne
- Une mise au point à peaufiner
- Une carte à jouer pour Skoda
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L’argus a approché la prochaine Skoda Superb en avant-première.
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Skoda prépare le renouvellement simultané des deux modèles qui coiffent sa gamme thermique. À l’instar du Kodiaq, la Superb s’apprête à faire peau neuve. Sur le plan technique, la grande berline à hayon et sa version break Combi partageront beaucoup avec le SUV. La mise au point de cette cinquième Skoda Superb (la quatrième sous l’ère VW) n’est pas encore terminée, mais L’argus a pu prendre le volant du break dans plusieurs versions de présérie camouflées.
La Skoda Superb encore plus habitable
Comme le prochain Kodiaq donc, la Superb abandonne la plate-forme MQB, introduite en 2019 avec la Volkswagen Golf 8, au profit de la MQB Evo. Loin du gabarit de la compacte allemande, la routière tchèque s’allonge de 4 cm par rapport à sa devancière pour s’étendre sur 4,91 m en berline et 4,90 m en break. Sa hauteur progresse très légèrement et dépasse de peu le 1,48 m dans les deux cas, tandis que sa largeur diminue de 15 mm pour être ramenée à 1,85 m. Bien que l’empattement ne progresse pas (2,84 m), la tchèque se distingue toujours par son sens de l’accueil aux places arrière. Quant à la soute, son volume augmente de 20 l en cinq portes et de 30 l en Combi pour atteindre respectivement 645 l et 690 l banquette en place (sous réserve d’homologation). En revanche, Skoda est resté muet sur celui du Combi hybride rechargeable.
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L'imposant porte-à-faux arrière trahit un volume de coffre encore plus généreux.
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Esthétiquement, l’évolution s’annonce douce mais notable. Sous le camouflage, l’auto cache un style plus classique qu’actuellement, gagnant en assise ce qu’elle perd en finesse. Le bouclier avant se révèle plus proéminent, le décroché extérieur des feux avant disparaît, et les blocs optiques arrière s’affinent. Les stickers peinent à masquer l’échancrure du capot et le logo qui trône à son extrémité. Le maintien de ces éléments indique un changement dans le design. En 2022, Skoda a annoncé que les futurs modèles thermiques auraient un capot renflé (pour les distinguer des électriques au capot creusé) et que toute la gamme abandonnerait le logo frontal au profit du nom de la marque, dont la typographie a été modernisée. Finalement, c’est ce dernier qui permettra d’identifier les électriques, du moins sur la génération à venir.
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Skoda communique très tôt sur cette Superb, qui ne sera lancée qu'au printemps 2024.
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Les dimensions augmentent, mais la silhouette évolue peu.
Nouveaux blocs micro-hybride et hybride rechargeable
Ledit capot abrite une gamme de motorisations en grande partie renouvelée grâce à l’arrivée de la dernière génération du quatre-cylindres essence 1.5 TSI (EA 211 Evo2) avec cycle Miller, injection directe, turbocompresseur à géométrie variable et désactivation des cylindres retravaillée. Ce bloc se déclinera en deux versions : l’une micro-hybride (MHEV) de 150 ch, l’autre hybride rechargeable (PHEV) pour remplacer le moteur 1.4 de l’actuelle Superb iV avec une puissance combinée qui tombera de 218 à 204 ch. Skoda promet néanmoins des performances améliorées. Ce groupe motopropulseur sera associé à une batterie de 25,7 kWh, soit un peu plus du double de l’accumulateur actuel. De quoi multiplier par deux l’autonomie 100 % électrique, qui dépassera les 100 km selon le constructeur. La taille supérieure de la batterie pourrait expliquer pourquoi la motorisation hybride rechargeable ne sera proposée que pour le break, alors que la berline en profite aussi actuellement. Des moteurs essence TSI et Diesel TDI 100 % thermiques sont également prévus, tout comme la boîte de vitesses à double embrayage DSG montée en série. L’offre mécanique se composera comme suit :
- 1.5 TSI MHEV 150 ch DSG7
- 2.0 TSI 204 ch DSG7
- 2.0 TSI 265 ch DSG7 4 x 4*
- 1.5 TSI iV PHEV 204 ch DSG6
- 2.0 TDI 150 ch DSG7
- 2.0 TDI 193 ch DSG7 4 x 4
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La Superb aura droit à de nouvelles motorisations électrifiées.
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Un poste de conduite revu en profondeur
Bien que Skoda veille à ce qu’aucune image de l’instrumentation ne filtre pour le moment, nous pouvons déjà vous annoncer des changements importants. Le levier de vitesses disparaît de la console centrale, remplacé par un Commodo au volant. Derrière, le tableau de bord numérique de 10,25 pouces est surmonté d’une casquette arrondie moins large que cet écran. L’intégration de l’ensemble est peu harmonieuse, mais cet agencement permet de loger l’affichage tête haute à la hauteur appropriée. L’écran central tactile est désormais placé au sommet de la console, avec une diagonale de 10,4 pouces en entrée de gamme et de 12 pouces dans les configurations les plus cossues. En dessous, Skoda a imaginé des contrôles mêlant analogique et numérique pour commander la ventilation et d’autres fonctions nécessitant un accès rapide. Il s’agit de trois sélecteurs rotatifs baptisés Smart Dials, chacun comprenant en son centre un petit écran tactile. Les fonctions commandées par celui du milieu seront paramétrables. L’idée semble ingénieuse, mais nous n’avons pu tester ce système en conditions réelles.
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Les conducteurs de la Superb actuelle peuvent s'attendre à d'importants changements à bord.
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L’adoption de la plate-forme MQB Evo a permis l’intégration de nouvelles aides à la conduite, tels que le freinage d’urgence autonome en intersection et des caméras à 360° améliorées. Tradition Skoda oblige, la Superb aura droit à son lot de détails « Simply Clever », comme une plage arrière motorisée en version Combi. Le catalogue sera divisé en quatre finitions, dont la luxueuse Laurin & Klement et la sportive Sportline en haut de gamme. Le break surélevé Scout ne sera pas reconduit, faute de ventes suffisantes.
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Nous avons essayé la Superb Combi en essence micro-hybride et diesel.
Un comportement qui étonne
Nous avons brièvement testé la prochaine Skoda Superb Combi avec les motorisations TSI MHEV 150 et TDI 150, équipée de jantes de 19 pouces, de la direction à assistance progressive et de la suspension pilotée de nouvelle génération DCC Pro en mode Normal. Aucun changement de paramètre n’était possible. Les premières sensations se révèlent surprenantes pour un break familial, puisque celui-ci se montre vif dans les réactions de son châssis, virant à plat et faisant preuve d’un dynamisme certain grâce à une suspension plutôt ferme. Le nouvel essieu avant en aluminium n’y est sans doute pas étranger. C’est agréable en conduite soutenue, mais cette qualité peut vite devenir un défaut dans une voiture dont la vocation est d’offrir du confort. On attendrait davantage ce comportement en mode Sport ; espérons que le mode Confort se montrera plus conciliant pour les voyages au long cours. Liaisons au sol toujours, le point neutre de la direction se montre trop large à basse vitesse, où la légèreté du volant est cependant appréciable. La réduction de l’assistance avec la vitesse améliore le ressenti. Le confort acoustique, lui, est bien là puisque les bruits d’air sont suffisamment filtrés sur autoroute pour limiter la fatigue auditive. La diminution du coefficient de traînée aérodynamique, passé de 0,26 à 0,24 d’une génération à l’autre, y est probablement pour quelque chose.
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Une mise au point à peaufiner
Les deux groupes motopropulseurs essayés font preuve d’un comportement similaire, conciliant douceur et linéarité, en phase avec la vocation de l’auto, sans manquer de puissance en conduite coulée. Mais, en franche reprise, la boîte fait preuve d’une latence qui peut se révéler gênante pour dépasser. « Nos ingénieurs nous font les mêmes retours. Nous testons actuellement différentes configurations. Il nous reste six mois de mise au point », nous explique un responsable du projet. Skoda est en charge du développement de la prochaine Volkswagen Passat, proche cousine de cette Superb, qui ne sera proposée qu’en break. Les deux modèles seront assemblés à Bratislava (Slovaquie), alors qu’actuellement elles viennent des pays où sont basés leurs constructeurs respectifs. La mise au point de l’une sert à l’autre, et il est possible que certains arbitrages techniques restent à trancher. Le développement du modèle allemand touche à sa fin, et cela permettra à Skoda de mettre les bouchées doubles pour peaufiner la prochaine Superb d’ici à sa mise en production.
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Les réglages de la transmission restent à peaufiner, notamment lors des relances.
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Une carte à jouer pour Skoda
Alors que le marché des berlines et des breaks ne cesse de diminuer, chaque génération de Superb s’est vendue davantage que la précédente depuis 2001. C’est dire l’importance de ce modèle pour Skoda. Commercialisée en 2015, la mouture actuelle atteint aujourd’hui les 800 000 ventes, réparties presque à parts égales entre berline et break. C’est un peu plus que le Kodiaq lancé l’année suivante sur un segment des SUV ô combien plus porteur. En outre, la routière tchèque profite de la raréfaction de la concurrence. Renault Talisman, Ford Mondeo et autre Opel Insignia ont récemment tiré leur révérence sans remplaçantes directes. Demeure la Citroën C5 X, qui ne présente pas un tel bilan commercial. Skoda doit donc s’appliquer à peaufiner son futur porte-étendard dans les mois qui arrivent. La Superb sera officiellement présentée durant la première semaine de novembre 2023, puis commercialisée au printemps 2024.
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La nouvelle Skoda Superb sera présentée dans sa version de série à l'automne 2023.
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* Disponibilité en France à confirmer
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