- Historique et présentation
- Technologie
- Intérieur et équipement
- Performances et tenue de route
- Consommation, efficacité énergétique
- Conclusion
Ses points fortsHabitabilité & confortRapport performances/consommationCarrosserie 3 volumesAmbiance américaine Fiabilité Toyota |
Ses points faiblesRéservoir un peu petit GPS daté |
Historique et présentation
Essai de 663 km.Dans les années 1980, Toyota vendait en Europe des breaks Camry diesel. Comme cela semble lointain… La Camry était le haut de gamme Toyota, à côté des modèles marginaux, pour des clientèles spécifiques qu’étaient la Supra et le Land Cruiser. Mais si la Camry avait ses partisans, ils ne furent jamais nombreux, et le modèle fut retiré de la gamme européenne il y a une vingtaine d’années. Alors que dans le même temps, la voiture faisait une carrière absolument fantastique aux États-Unis. Elle est tout simplement la voiture qui se vend le plus au pays de l’oncle Sam. Bien plus que n’importe quelle voiture américaine, et s’il y a des véhicules qui se vendent plus, ce sont des pickups.
Technologie
Ce groupe propulseur hybride est déjà connu de nos lecteurs, il est très proche de celui du RAV4 hybride, ou de la Lexus ES300h. On retrouve donc un gros 4 cylindres de 2,5 litres, qui fonctionne selon le cycle Atkinson pour délivrer une puissance plutôt modeste de 131 kW (177 ch). Mais c’est un moteur à très longue course (103,4 mm), optimisé pour donner du couple à bas régime en étant formidablement efficient. Son rendement thermique maximal est en effet de 41 %, il n’y a tout simplement aucun autre moteur essence nulle part ailleurs chez la concurrence, qui soit capable de faire mieux. A côté, la machine électrique a une puissance maximale de 88 kW. Ensemble, la puissance totale est de 218 ch. La batterie est toujours une NiMH, une technologie dont Toyota est le dernier partisan. Certains critiqueront ce choix, mais Toyota peut se vanter d’une fiabilité sans égale pour ses accumulateurs. Avec une capacité de 1,6 kWh, la batterie est située sous la banquette arrière, elle n’empiète donc pas le volume du coffre. Quant à l’architecture hybride, c’est celle qui est propre à Toyota, qu’on connaît et apprécie depuis longtemps, sur la Prius et les autres modèles du géant nippon.
Intérieur et équipement
D’ailleurs, et c’est même une chose formidable, la Camry a été conçue pour les américains. Il faut comprendre pour les gabarits américains. Si vous faites 1,95 m, et qu’après avoir mangé trop de hamburgers, vous faites 130 kg, vous serez malgré tout à l’aise au volant. Les sièges sont larges, pour le postérieur, mais aussi pour les épaules. Les culturistes seront tout aussi bienvenus. L’arrière aussi accueille bien les grands, et le coffre est excellent. Parfaitement plat, avec une contenance d’un demi mètre cube. Côté équipement, le régulateur de vitesse actif fonctionne très bien, mais il se coupe en deçà de 30 km/h. Le système de navigation enfin, n’est pas trop terrible. Il est trop lent.
Performances et tenue de route
Si par contre, on les sollicite moins fortement, par exemple pour passer de 0 à 100 km/h en 11 secondes. Ou pour des petites accélérations, de 0 à 30 km/h, ou les reprises, de 50 à 80 km/h, ou 80 à 110 km/h, alors là, la technologie hybride Toyota est extra, fabuleuse, prodiguant un très grand agrément. Parce qu’elle est très efficace. La machine électrique fournit une puissance de 88 kW, ils sont disponibles immédiatement. On se sent en confiance. On sait que s’il faut doubler, il y aura des chevaux quand on les appellera. Sauf peut-être sur l’autobahn, où la Camry en étant limitée à 180 km/h, montre bien qu’elle n’est pas une teutonne. Mais à 130 km/h, elle fera le tour du monde.
Consommation, efficacité énergétique
Dans une traversée de Paris aller et retour, par le centre ville, puis le périphérique, consommation de 4,9 l/100 km. Ensuite 5,5 l/100 km sur la route, et 7,4 l/100 km sur l’autoroute. La mission est donc remplie. Ces valeurs sont remarquables pour une belle grande 5 places comme la Camry. Au crédit de ces bons résultats, il faut souligner la masse admirablement contenue. Avec moins de 1600 kg à vide, cette grande berline est plus légère qu’une Mercedes classe E de base, de mêmes dimensions, mais non hybride (!). Notre seule critique concernera le réservoir, qui avec une contenance de seulement 50 litres, est un peu faible pour les grands voyages par autoroute. Avec 75 litres, l’auto pourrait dominer son segment.
Conclusion
Elle inspire confiance la Camry. C’est franchement rare. Bien sûr, il y a l’excellente réputation de fiabilité de Toyota. Prouvée des 2 côtés de l’Atlantique ! Mais cet essai nous a permis de comprendre pourquoi cette auto remporte un tel succès en Amérique. En dépit de ses dimensions confortables, nous l’avons même trouvé agréable dans la circulation parisienne, on la place bien, mais c’est sur la route qu’elle se révèle, et c’est pour cet usage que nous la recommandons chaudement. Pour un vrai grand voyage en voiture, comme très peu de gens en font encore, hélas (parce que c’est beaucoup plus instructif que de voyager en avion), pour aller en Grèce, ou à St Petersbourg, cette Toyota Camry hybride est l’un des meilleurs choix qui soient.Laurent J. Masson