Acheter un véhicule de loisirs à ce prix est presque impossible. Hormis quelques exceptions, les vans comme les camping-cars sont beaucoup plus chers. D’où l'éclosion des camper-cars, et des tentes de toit.
Le Possl Vanster 145 : peu équipé, mais pas très cher.
Le titre de cet article paraît surréaliste. Car un minimum de 50 000 euros pour acheter un simple véhicule exclu bien des bourses de l’opération. Et pourtant. Dégotter un camping-car ou même un fourgon neuf en dessous de cette barre fatidique transforme n’importe quel acheteur potentiel en Tom Cruise, le héros de Mission impossible. Alors que les prix d’attaque de la plupart des vans dépassent les 60 000 euros, et que certains gros intégraux culminent à 200 000 euros, voir plus, il faut s’en aller fouiner dans les tréfonds des configurateurs des aménageurs pour débusquer les bêtes rares.
L’exception Possl
L’intérieur du Giottivan 54T : bien équipé, pour un prix raisonnable.
On trouve donc quelques très rares fourgons à tarifs « raisonnables ». Mais quid des camping-cars ? Ils dépassent tous la barre des 50 000 euros. Mais le plus impressionnant reste la hausse des tarifs qui leur est appliquée depuis trois ans. Une époque ou plusieurs marques de camping-cars traditionnels (Rimor, Itineo, Carado) disposaient de modèles bien équipés, en version profilés, et qu’ils affichaient aux alentours de 45 000 euros. Aujourd’hui, les mêmes sont vendus plus de 65 000 euros. Une hausse des tarifs qui est celui de tout l’univers automobile et s’explique par le prix des porteurs, de marque Citroën, Ford, Peugeot ou Fiat, qui a explosé.
La tendance camper-car
Alors, pour remédier à ces prix délirants, un nouveau phénomène est en train d’émerger. Et, comme toute tendance naissante, il a droit à son petit nom, forcément anglais. Il s’agit des camper-cars. Ce ne sont rien de plus que des autos classiques, sommairement aménagées. Certaines PME proposent ce type d’installations permettant de dormir dans n’importe quelle auto (à condition qu’elle soit suffisamment spacieuse). Mais Dacia, jamais en retard d’une tendance, propose sur son Jogger et son nouveau Duster, un « pack sleep ». L’idée est simple : pour 1 490 euros en option, ou 1 790 euros, en accessoire, l’auto peut être équipée d’un grand coffre qui se transforme en lit.
le marché de la tente de toit profite des tarifs prohibitifs des vans.
Les prix prohibitifs des fourgons et camping-cars amènent également l’éclosion d’un autre marché, celui des tentes de toit qui, pour des prix qui se situent entre 1 000 et 5 000 euros, proposent de deux à quatre place au sommet de l’auto. Un phénomène qui a même son festival annuel, sponsorisé, comme il se doit, par Dacia. Évidemment, une tente de toit ou un pack sleep n’est pas ce qui se fait de plus confortable pour bourlinguer. Du coup, le Possl Vanster 145, malgré sa pauvreté d’équipements est un palace. Il en atteint d’ailleurs presque le prix.