Après ses fourgons de taille moyenne, la division pro du groupe Stellantis équipe ses camionnettes lourdes d'une pile à combustible gavée à l'hydrogène. Une manière d'occuper un marché pour le moment balbutiant.
Le Fiat Ducato sera disponible en version hydrogène dès cette année. Au menu : 500 km d’autonomie et une recharge en 5 minutes.
Si l’avenir de la pile à combustion, et de l’hydrogène qui lui est nécessaire, est plutôt sombre pour les voitures particulières (hormis quelques exceptions comme la Toyota Mirai) cette technologie semble promise à un bel avenir du côté des utilitaires et, dans un futur plus éloigné, des transports « lourds » d’hommes ou de marchandises. Le groupe Stellantis semble en phase avec cette ligne et a commencé par proposer dès l’an passé, des versions hydrogènes de ses fourgonnettes de taille moyenne (Fiat Scudo, Opel Vivaro et Peugeot Expert).
Un plein réalisé en 5 minutes
Si l’on en sait peu sur la technique utilisée et le prix réclamé, Stellantis laisse déjà filtrer deux éléments importants de ses trois nouvelles grandes camionnettes techniquement jumelles. Elles auront une autonomie de 500 km (soit 100 de plus que les versions électriques des mêmes utilitaires et seront rechargeables en 5 minutes C’est mieux que les utilitaires de taille moyenne qui offrent 400 km d’autonomie, mais font le plein en 4 minutes.
Ces gros fourgons, comme les plus petits, sont produits à Hordain, dans les Hauts de France et à Gliwice en Pologne. Avec cette nouvelle offensive dans l’hydrogène, qui compte désormais huit modèles, et l’alliance passée avec Michelin et Forvia dans Symbio, l’entreprise spécialisée dans le domaine, Stellantis entend bien ne pas rater l’éventuel engouement pour l’hydrogène de la part des professionnels.
Le succès n’est pour le moment pas au rendez-vous, en raison surtout du prix des modèles équipés et du réseau de recharge ultra-confidentiel, mais le groupe entend bien être présent sur ce segment le jour de son décollage, et renforcer ce faisant sa place de leader européen dans l’utilitaire, ou il détient 40 % de parts de marché.
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