Les voitures électriques permettent nombre d’interventions à distance de la part des constructeurs. La nouvelle tendance, offrir plus de puissance à votre auto, via un achat simple de chevaux ou un abonnement. Les modèles, dans leur configuration première, ne seraient donc pas optimisés.
L’achat d’une voiture électrique est un acte murement réfléchi. Des heures à s’esquinter les yeux face à l’ordinateur, à tenter d’en saisir des caractéristiques techniques plus proches de la notice de montage d’un meuble suédois que d’un conte de Noël, leurs spécificités réservées à des informaticiens chevronnés – ce qui n’est pas toujours le cas du potentiel acheteur âgé en moyenne de plus de 57 ans en France -, de comparer les marques, de contacter le banquier et l’assureur, de partager sa décision avec le tonton qui s’y connaît et de se rendre dans une zone commerciale lointaine pour découvrir l’objet de ses convoitises. Ouf ! Une fois ces péripéties surmontées, le grand jour. Le vendeur souriant, le crayon de l’acheteur qui tremble à l’ultime paraphe, les clés, la poignée de main des acteurs. Enfin propriétaire.
Le bal des options
Mercedes, c’est Monsieur Plus à distance
Mercedes vient de s’engouffrer dans l’offre de puissance supplémentaire sur ses modèles haut de gamme dont l’EQS et l’EQS SUV. Pour la modique somme de 1 200 dollars (quasiment la même chose en euro), le constructeur débloque à distance tout le potentiel de la puissance que l’engin retenait dans ses entrailles. Une somme qu’il conviendra d’honorer chaque année pour avoir le plaisir d’en profiter longtemps. Idem pour Polestar qui offre 68 chevaux de plus à sa Polestar 2 (passant ainsi de 408 ch. d’origine à 476) pour 1 195 dollars, mais à vie. Ce qui fait le cheval à 17,5 dollars. Ces suppléments de puissance sont ainsi téléchargeables au paiement et ont l’avantage, contrairement aux bidouillages obscurs de génies de la mécanique, d’être homologués et garantis par les constructeurs.
Toutefois, si plus de puissance il y a dans les blocs proposés, c’est qu’elle était là à l’origine de la conception de l’auto. Ainsi, elle aurait pu être proposée avec une motorisation et des batteries plus modestes, donc moins lourdes et moins chères, tout en étant aussi, voire plus, efficiente. Il n’est pas certain que ce type d’options aident à atténuer la défiance envers les modèles électriques.