Comme la Citroën BX, l’Opel Corsa, la Ford Sierra et la BMW Série 3 E30 fêtent cette année leurs 40 ans. Nous avons repris le volant de ces jeunes quadras !
Année de création d’Auto Moto, 1982 vit également naître la Citroën BX qui, une fois n’est pas coutume, fait l’objet de notre essai de la rédac du mois ! De l’autre côté du Rhin, trois modèles tout aussi importants virent le jour la même année, l’Opel Corsa, la Ford Sierra et la BMW Série 3 E30. Nous avons donc décidé de les rassembler dans ce numéro anniversaire. L’occasion de reprendre le volant de ses quinquas et de regoûter au charme, particulier, de leur conduite. Il est en effet toujours nécessaire de regarder dans le rétroviseur et de se remémorer celles qui nous ont, autrefois, fait vibrer !
C’est sur l’aérodrome de Melun-Villaroche, en Seine & Marne, que nous avions rendez-vous, en ce chaud vendredi de mi-juin, avec Philippe, Nicolas, Arnaud, Lucas, Jeoffrey, Aurélie et Emelyne pour cette séance d’essai-photo très nostalgique. Que ne ferions-nous pour fêter les 40 ans de votre magazine préféré ! Tous étaient à l’heure et de bonne humeur. Et surtout, leurs montures fidèles à nos espérances ! Une fois la – longue et chaude – séance photos terminée, et notre fidèle photographe Hamdi redescendu de son escabeau, nous étions impatients de reprendre le volant de ces trois teutonnes, deux semaines après avoir roulé la Citroën BX.
BMW 325iS 1986
Commençons par la plus capée, la BMW Série 3, dans sa sportive déclinaison 325iS. Un vrai look de Béhème, avec sa carrosserie 3-volumes cubique, sa calandre aux 4-phares jaunes, ses jantes alu typiques et son petit bequet de malle en mousse. Une malle qui conserve les stigmates de l’antenne de CB dont elle était équipée à l’époque ! Parfaitement installé au volant, avec un tableau de bord très lisible, orienté vers le pilote, bien calé dans les semi-baquets Recaro de série, on est à bord d’une vraie voiture, ce que confirme la finition, aussi fraîche qu’au premier jour. Rond et plein comme un oeuf, le 6-en-ligne – 12 soupapes – de 2,5 litres, particulièrement agréable en conduite coulée, fait montre d’un caractère rageur au delà de 5 000 tr/mn où il pousse avec allonge et vigueur, fort de ses 170 ch et 221 Nm. Et quelle sonorité, avec ce feulement si caractéristique, aussi sportif que distingué. Une mécanique totalement addictive au même titre que le fameux Busso de chez Alfa-Roméo, un V6 celui-là. Malgré une direction fortement démultipliée, pâtissant d’un léger flou autour du point milieu, cette iS – propulsion comme il se doit – dévoile un châssis incisif qui profite d’un autobloquant de série et d’un amortissement efficace. Reste une boîte à la commande précise, mais assez lente, qui nécessite de bien décomposer entre deux rapports et d’user du talon-pointe au rétrogradage pour éviter les à-coups de transmission. Ce qui permet de jouer avec l’inertie du 6-cylindres entre deux rapports et de profiter des incessants changements de tonalité, très “course”. Une vraie GT !
Ford Sierra Coupé 2.0 iS 1986
Opel Corsa 1.0 Look 1989
Ne riez pas, cette Corsa originelle fut la première vraie citadine d’Opel et rencontra un immense succès avec 3,1 millions d’unités produites. Opel vient d’ailleurs de lancer une série limitée de son actuelle et 6ème génération à… 1982 exemplaires pour fêter les 40 ans du modèle. Pas très sexy à l’époque avec sa ligne très cubique, elle a plutôt bien vieilli, offrant un charme délicieusement rétro. Surtout dans cette livrée Look blanche (une série spéciale ou limitée, nous menons l’enquête, avis aux spécialistes !), rehaussée d’élégants liserets bleus et verts, d’un toit ouvrant d’origine et d’une antenne télescopique. L’habitacle 4-places est étonnamment vaste eu égard à son gabarit (3,62 m) et dispose de 4 ceintures à enrouleurs, s’il vous plaît. Malgré sa simplicité et son design cubique très daté, la planche de bord est agréable à contempler et bien agencée. En revanche, les plastiques durs de ce modèle en excellent état cassent comme du verre. Bien que le grand volant en plastique – moussé – soit décalé sur la droite, la position de conduite n’est pas mauvaise, même pour un grand gabarit. Alors que nous nous attendions à conduire une “merguez”, nous (re)découvrons une petite auto très agréable à mener, douce, docile et surtout très confortable (merci les sièges et les pneus 13” à flancs hauts). Judicieusement étagés, les 4 rapports – seulement – de sa boîte permettent de bien exploiter les 45 ch son petit 4-cylindres 1.0 litre. Lequel procure un agrément – et une sonorité – supérieurs à nombre de 3-cylindres contemporains. Mais, ici encore, le poids plume (740 kg toute mouillée) n’y est pas pour rien.
Merci pour cette séquence nostalgie qui nous a fait rajeunir de quatre décennies et nous a, une de fois de plus, convaincus qu’en termes de sensations de conduite, “c’était mieux avant” !
Remerciements à l’aérodrome de Melun-Villaroche (Seine & Marne) pour son accueil durant notre séance photos, et en particulier à Georges !
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