Toyota est actuellement en train de travailler au développement d’une voiture à hydrogène capable d’avaler le CO2 dans l’air ambiant. Cependant, il faudra sans doute attendre encore quelques années avant de voir arriver cette technologie sur un véhicule de série.
Si certains constructeurs sont déjà bien avancés en matière de voiture électrique, on ne peut pas vraiment dire que ce soit le cas de Toyota. Et pour cause, la firme a toujours du mal à croire à cette motorisation, et ne veut pas investir trop massivement. Même si les choses commencent tout doucement à changer.
Une idée innovante
C’est ce qu’expliquent les journalistes du site américain InsideEVs, qui relaient une information qui avait en réalité été évoquée pour la première fois l’an dernier. Mais ce n’est qu’en ce début d’année qu’Automotive News Europe l’a ressorti des cartons. Mais de quoi s’agit-il ? Et bien, on apprend en fait que la firme nipponne travaille actuellement, et depuis plusieurs années, sur le développement d’une technologie visant à nettoyer l’air pollué.
Comment ? Grâce à un système de capture du CO2 (dioxyde de carbone) contenu dans l’air ambiant. Pour y arriver, le principe est en fait très simple. En effet, la voiture, ici un concept GR Corolla, est équipé de deux filtres spécifiques, qui contiennent un catalyseur en céramique, comme dans les systèmes d’échappement classiques. Développé par Kawasaki, ce dernier est utilisé pour filtrer les polluants nocifs pour la santé et l’environnement qui sont en suspension dans l’air aspiré par la voiture quant elle roule.
Mais le matériau absorbant libère également du CO2 lorsqu’il est chauffé. Le constructeur a décidé d’utiliser la chaleur de l’huile du moteur pour conduire ce dernier dans un fluide de récupération. Le gaz se dissout dans celui-ci, ce qui permet au filtre d’absorber encore plus de carbone dans l’air, et ainsi de suite. Ici, pas besoin de ventilateur et d’énergie en plus, puisque le dispositif utilise l’admission d’air et la chaleur déjà présents dans le moteur.
Pas pour tout de suite
Pour l’heure, cette technologie a été testée sur la GR Corolla, lors de la série de courses d’endurance Super Taikyu sur le Fuji Speedway, au Japon. Si en théorie, ce dispositif est très prometteur, son efficacité reste dans les faits encore assez moyenne. Et pour cause, durant les 20 tours de circuit, seulement 20 grammes de CO2 ont été capturés, malgré les 60 litres d’air aspirés par seconde, ce qui est donc très peu. D’autant plus que selon l’EPA américain, un gallon de carburant, (soit 3,78 litres) produit environ 8 887 grammes de CO2.
Toyota Mirai (hydrogène)
Par ailleurs, les filtres doivent en plus être remplacés lors de chaque arrêt au stand. Leur coût n’a pas été précisé, mais cela représenterait tout de même une certaine dépense si ces derniers étaient utilisés sur des voitures de série. En attendant, les ingénieurs de la marque travaillent à l’amélioration du dispositif, qui ne devrait pas voir le jour tout de suite dans nos voitures grand public. En parallèle, Toyota continue également de développer ses modèles électriques, et notamment un prochain crossover récemment annoncé.