Fort d’un succès retrouvé grâce à la 205, Peugeot sort en 1984 le concept-car « Quasar ». L’occasion pour la marque au Lion de retrouver des couleurs après être passé tout près de la faillite.
Durant les années 80, le groupe PSA-Simca-Chrysler était pendant quelque temps le premier constructeur d’Europe. Cette boulimie économique, incarnée par le rachat de Chrysler Europe en 1979, a failli précipiter Peugeot dans les abysses. Deux modèles ont sauvé in extremis les meubles : la Citroen BX et la Peugeot 205.
Quasar, de l’ombre à la lumière
Dans sa plus simple définition, un quasar est un trou noir supermassif au centre d’une région extrêmement lumineuse. Telle la lumière qui renaît de l’obscurité, à l’image des dernières années difficiles de Peugeot. Le nom est donc bien trouvé pour un concept-car aux formes futuristes.
Le profil laisse entrevoir une certaine recherche aérodynamique, à l’image de la large ouverture latérale ou du compartiment moteur totalement ouvert. Pas de bouclier arrière ni de passages de roue : la poupe est uniquement constituée des feux arrière de 205, logés sous le large becquet. La double sortie d’échappement centrale termine la présentation extérieure.
Du rouge PAR-TOUT !
Au centre de la planche de bord, un écran à cristaux liquides pouvait lire les cartes routières, les telex (l’ancêtre du fax) et le Télétel (l’ancêtre du Minitel). A une époque où le divertissement par écrans n’était que pure utopie ou fabriqué à usage militaire, le Quasar faisait très fort ! Enfin, le combiné d’instrumentation était intégralement numérique.
Jusqu’à 600 ch en position centrale arrière
Mécaniquement, Peugeot a fait du Quasar le showcar ultime, possédant toutes les dernières innovations technologiques de la marque dans un coupé de 900 kg seulement. L’ensemble moteur-transmission est directement emprunté à la Peugeot 205 Turbo 16.
Le 4 cylindres 1.8 Turbo est associé à une boîte manuelle à 5 rapports et annoncé à 600 ch par le constructeur sochalien. Le 0 à 100 km/h était réalisé en 4 s pour 325 km/h en vitesse de pointe. Pour tenir cette cavalerie au sol, le système de suspension vient directement de la Formule 1 grâce à Talbot.
Bonne pioche : Peugeot va aussi se sauver grâce à son palmarès sportif. 24 Heures du Mans, Rallye Raid, Groupe B … la marque sochalienne rafle ensuite tous les plus beaux trophées automobiles existants !
Peugeot renait tel le Phénix, et il fallait bien un Quasar pour retrouver la lumière.