L’arrivée (tardive) du Renault Kangoo Van électrique rebat les cartes dans le segment de la fourgonnette à batteries, dominé par les Citroën ë-Berlingo et Peugeot e-Partner. Que vaut le nouveau venu face à ce qui faisait jusqu’ici figure de référence ?
- RENAULT Kangoo Van E-Tech Sésame Extra
- CITROEN Berlingo Van M Driver cONNECT
- Prix Renault Kangoo Van E-Tech et Citroën ë-Berlingo
- À conduire
- Autonomie et temps de recharge
- Vie à bord
- À retenir
- Renault Kangoo Van E-Tech
- Citroën ë-Berlingo
- Prix et fiche technique Kangoo E-Tech vs ë-Berlingo
- Équipements de série en commun
- Équipements différenciants et options
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Prix, autonomie et puissance : retrouvez les différences entre le Kangoo Van E-Tech et l’ë-Berlingo dans notre essai comparatif.
Alexandre Krassovsky
RENAULT Kangoo Van E-Tech Sésame Extra
- – Moteur : Electrique
- – Puissance: 122 ch
- – Lancement : Juillet 2022
- – A partir de 34 600 €
- – 5000 € de bonus.
- Voir la fiche technique
CITROEN Berlingo Van M Driver cONNECT
- – Moteur : Electrique
- – Puissance: 136 ch
- – Lancement : Septembre 2018
- – A partir de 34 300 €
- – 5000 € de bonus.
- Voir la fiche technique
Avec son Kangoo Van E-Tech, Renault entend proposer ce qui se fait de mieux en matière de fourgonnette électrique. En net progrès par rapport au précédent Kangoo Z.E., la nouvelle version électrifiée du Kangoo Van affiche une motorisation plus puissante mais aussi une batterie plus moderne lui permettant d’offrir des temps de recharge plus rapides et compatibles avec davantage d’activités. De son côté, le Citroën ë-Berlingo défend ses positions grâce à son agrément de conduite élevé. Plus qu’un duel de chiffes, ce sont deux ambiances et deux styles de confort que présentent ces fourgonnettes idéalement taillées pour les livraisons urbaines.
Le segment des fourgonnettes a été le premier à voir apparaître des versions électriques chez les utilitaires. Leur taille proche de celle des automobiles et leur vocation urbaine expliquent cette transformation précoce. Les modèles actuels, comme le Kangoo E-Tech et l’ë-Berlingo, profitent des évolutions technologiques issues des autos et affichent désormais des performances proches de celles promises par les versions thermiques. Le Kangoo E-Tech délivre 122 ch (qui font oublier les 76 ch anémiques du Kangoo Z.E.) et 245 Nm de couple, alors que l’ë-Berlingo dispose de 136 ch et 260 Nm. Quant aux autonomies, supérieures à 250 km pour le Renault et à 200 km pour le Citroën en usage réel, elles sont désormais largement compatibles avec de nombreux usages professionnels.
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Les volumes utiles des Kangoo E-Tech et ë-Berlingo sont très proches.
Alexandre Krassovsky
Pour l’emporter, le Kangoo peut compter sur sa plastique très avantageuse et sur sa conception plus récente qui permet de profiter des derniers équipements de confort et de sécurité. Les larges épaulements du Renault assoient la silhouette et renforcent son aspect costaud. Malgré son allure plus cubique et la relative ancienneté de sa conception (il a été lancé en 2018), le Citroën Berlingo reste dans le coup. Les versions électriques de ces deux fourgonnettes stars ne se distinguent extérieurement de leurs homologues thermiques que par quelques détails, dont leurs badges.
Prix Renault Kangoo Van E-Tech et Citroën ë-Berlingo
Calquée sur l’offre thermique, la gamme du Kangoo Van E-Tech est encore limitée à la version L1 (la carrosserie longue L2 est attendue pour 2023) avec ou sans le système de cloison modulaire « Sésame ouvre-toi », facturé 1 000 € HT. Deux niveaux de finition sont proposés : Grand Confort et Extra. Le premier est affiché à 33 600 € HT, le second à 34 600 € HT. Notre version d’essai, en Extra, offre un bon niveau d’équipement comprenant la climatisation automatique, l’accès mains libres, le GPS et la caméra de recul.
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Le Kangoo E-Tech affiche fièrement son mode de traction.
Alexandre Krassovsky
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A contrario du Kangoo E-Tech, la version électrique du Berlingo fait davantage dans la discrétion.
Alexandre Krassovsky
Face au Kangoo E-Tech, l’ë-Berlingo est disponible depuis son lancement en deux longueurs : M et XL. La gamme a été largement simplifiée, et désormais une seule finition subsiste, avec la possibilité de profiter, comme sur notre modèle d’essai, du Pack Driver Connect. Ce dernier englobe l’aide au stationnement avec caméra arrière, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, la navigation 3D sur tablette tactile de 8 pouces ou encore le siège conducteur confort. Notre ë-Berlingo Van d’essai est facturé 34 300 € HT (41 160 € TTC). L’écart de prix par rapport à une version Blue HDi 130 EAT8 équivalente est de 7 650 € HT.
À conduire
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Le Kangoo offre un comportement routier plaisant et orienté confort, au détriment de la charge utile.
Alexandre Krassovsky
La version 100 % électrique du Kangoo reprend les fondamentaux du modèle lancé il y a un peu plus d’un an, à commencer par une grande douceur de conduite et un confort élevé. La position de conduite est plaisante, et les commandes tombent bien sous la main. Dès les premiers tours de roue, le silence de fonctionnement et le confort apparaissent d’un niveau très élevé. Les suspensions, bien qu’un peu raffermies par rapport aux versions thermiques à cause du poids des batteries, préservent les occupants. Elles permettent aussi de mieux maintenir la caisse dans les virages appuyés que sur les Kangoo thermiques.
À vide comme en charge, les accélérations s’avèrent convaincantes grâce aux 122 ch et surtout au couple maximal de 245 Nm disponible immédiatement. Le silence de fonctionnement est malheureusement troublé par les nombreux bruits venant de la cloison grillagée du système « Sésame ouvre-toi » et de l’espace de chargement en l’absence de cloison complète. La vitesse de pointe de 135 km/h est atteinte facilement et peut être maintenue sans souci à condition de surveiller la jauge de la batterie, qui fond alors comme neige au soleil. Le freinage se montre efficace et largement épaulé par le système de récupération d’énergie à trois niveaux, la sélection se faisant en agissant sur le levier de vitesse une fois le mode « B » sélectionné. Un système efficace mais qui demande un petit temps d’adaptation et relève quelque peu du gadget.
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Le confort du ë-Berlingo est un peu plus ferme au profit d'une meilleure tenue de cap.
Alexandre Krassovsky
De son côté, l’ë-Berlingo ne dispose que d’un seul mode de récupération d’énergie. Mais celui-ci est très efficace, allant presque jusqu’à l’arrêt du véhicule sans action particulière de la part du conducteur. Ce dernier bénéficie d’une excellente position de conduite, d’autant que les commandes du Berlingo sont un peu plus faciles à appréhender que celles du Kangoo. Logique dans la mesure où ce modèle est commercialisé depuis plusieurs années déjà. Cela n’empêche pas la fourgonnette Citroën d’afficher un excellent comportement routier. Si le confort apparaît un peu plus ferme que sur le Kangoo, l’ë-Berlingo offre une tenue de cap exemplaire et un comportement routier pouvant servir de référence. Bien sûr, la suspension renforcée (obligatoire sur la version électrique afin d’encaisser le surpoids des batteries) est synonyme de confort plus ferme que sur le Kangoo, mais cela ne gâche en rien le plaisir de conduite. De son côté, le moteur de 136 ch et 260 Nm emmène facilement le Berlingo jusqu’à sa vitesse maxi de 130 km/h. Là encore, à cette allure, il faudra surveiller de près la jauge de la batterie.
Au final, nos deux fourgonnettes électriques s’adressent à des utilisateurs différents. Si vous roulez sous faible charge et que le confort de roulage est un critère essentiel pour vous, le Kangoo E-Tech saura vous ravir. Si vous recherchez une fourgonnette électrique capable d’encaisser davantage de charge utile et de rouler dans un confort très bon mais un peu plus ferme, avec un comportement routier exemplaire, l’ë-Berlingo est fait pour vous.
Autonomie et temps de recharge
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La prise de recharge du Kangoo est dissimulée derrière le gros logo de la calandre.
Alexandre Krassovsky
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La prise de recharge du ë-Berlingo est située dans la trappe à carburant classique.
Alexandre Krassovsky
De son côté, l’ë-Berlingo annonce une autonomie WLTP de 264 km, soit à peine moins que le Kangoo E-Tech. En revanche, la fourgonnette Citroën est davantage à la traîne côté chargeur embarqué avec seulement 7 kW de puissance en série (11 kW en option à 350 € HT). Côté charge rapide, le Berlingo électrique accepte jusqu’à 100 kW DC, et Citroën annonce un temps de recharge de 30 minutes pour passer de 0 à 80 % sur une borne adéquate.
Vie à bord
Là encore, nos deux fourgonnettes stars jouent dans des registres différents. Le Kangoo E-Tech profite d’une conception plus récente que le Berlingo, et cela se ressent dans le traitement intérieur. À commencer par l’ouverture des portes avant à 90° qui facilite largement l’accès. L’ambiance du mobilier est plus joyeuse, même si le plastique dur et noir est très présent. Les matériaux arborent une finition plus flatteuse et, du point de vue de sa planche de bord, le Kangoo fait désormais figure de référence. Celle-ci comprend de très nombreux espaces de rangement ainsi que des astuces très bien pensées, comme l’espace de rangement en partie haute avec prises USB intégrées et le support de smartphone réversible droite-gauche. Ultra-pratique au quotidien. On pense aussi à la boîte à gants-tiroir côté passager ou au volant multifonction intégrant les commandes du régulateur de vitesse (mais pas les commandes audio du système multimédia). Le Kangoo marque aussi sa différence par la qualité de son système de rétrovision par caméra, dont la qualité est nettement supérieure celle du Berlingo, surtout de nuit ou par temps de pluie.
L'habitacle du Kangoo E-Tech est très réussi et très accueillant. Alexandre Krassovsky
Le tableau de bord permet de suivre le niveau de batterie et la consommation d'énergie. Alexandre Krassovsky
Le rétro intérieur à caméra du Kangoo se distingue par sa très bonne définition. Alexandre Krassovsky
Le support pour smartphone, en option, s'avère très pratique. Alexandre Krassovsky
L'habitacle du ë-Berlingo apparaît plus triste que celui du Kangoo E-Tech. Le plastique noir et dur règne en maître. Alexandre Krassovsky
Le tableau de bord digital du ë-Berlingo permet de modifier son apparence et même d'intégrer la navigation. Alexandre Krassovsky
Le rétroviseur à caméra du ë-Berlingo est un peu petit et d'une résolution inférieure à celle du Kangoo. Alexandre Krassovsky
La fourgonnette Citroën dispose d’un habitacle spacieux, mais les matériaux intérieurs marquent le pas face à ceux du Kangoo. Le plastique dur est un peu plus triste ; il arbore surtout une finition moins flatteuse. Cela n’empêche pas le Berlingo électrique de proposer de nombreux espaces de rangement bien pensés, mais moins « modernes » et astucieux que ceux du Kangoo. Si l’ensemble paraît plus classique, il ne se révèle pas moins agréable à vivre avec une boîte à gants également placée au-dessus du tableau de bord ou une double boîte à gants côté passager. En outre, bien que le régulateur-limiteur fasse appel à un Commodo supplémentaire côté gauche, il est possible de commander le système multimédia depuis le volant. L’inverse de ce que propose le Kangoo. Si, comme déjà évoqué, le système de rétrovision par caméra du Kangoo est de meilleure qualité, le Berlingo se rattrape avec la possibilité d’afficher une image de trois quarts arrière côté passager. Quant à sa tablette tactile, elle possède une finition moins moderne qui se révèle toutefois plus facile à appréhender. Surtout, le temps de réponse des commandes apparaît plus rapide que chez l’utilitaire au losange.
Côté dimensions de chargement, le Kangoo E-Tech et l’ë-Berlingo affichent les mêmes capacités d’emport que les versions thermiques, avec 3,3 m3 de volume utile. Le système de cloison modulaire permet de profiter sur le Berlingo de 0,5 m3 supplémentaire, alors que le système « Sésame ouvre-toi » du Kangoo ajoute 1 m3 de volume utile. Une solution qui peut être pratique, mais qui fait payer cher son originalité au passager puisque le siège côté droit du Kangoo est étroit et surtout ne dispose d’aucun réglage. Enfin, le Kangoo E-Tech affiche une charge utile maxi de 600 kg, contre 800 kg pour l’ë-Berlingo (il faudra attendre la version rallongée du Renault pour pouvoir disposer de 800 kg de charge utile). À noter aussi que notre ë-Berlingo était pourvu d’un système d’alerte de surcharge ; un équipement dont ne peut disposer le Kangoo. Une fois encore, deux modèles, deux approches singulières pour des usages différents.
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Le système « Sésame ouvre-toi » permet de charger des objets longs et volumineux.
Alexandre Krassovsky
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Le volume utile du ë-Berlingo est de 3,3 m3.
Alexandre Krassovsky
À retenir
- Compte tenu des différences entre ces deux fourgonnettes électriques, il est difficile de faire un choix net et tranché. Le Kangoo E-Tech et l'ë-Berlingo n’offrent pas les mêmes prestations d’emport ou de confort. Selon vos usages et vos attentes, il sera pertinent de pencher d’un côté ou de l’autre. Si le confort et l’aspect pratique de l’habitacle sont des éléments décisifs pour vous, optez pour le Kangoo. Si vous donnez davantage d’importance au comportement routier « incisif » et à la charge utile, l'ë-Berlingo saura vous combler. Mais, dans les deux cas, vous disposerez d’un modèle électrique plaisant à utiliser et offrant une autonomie de plus de 220 km avec une charge.
Renault Kangoo Van E-Tech
On aime
- Agrément de conduite
- Performances
- Temps de recharge (80 kW)
On regrette
- Nombreuses options
- Bruits générés par le « Sésame ouvre-toi »
- Temps de charge (11 kW)
Citroën ë-Berlingo
On aime
- Agrément de conduite
- Modularité à bord
- Accélérations convaincantes
On regrette
- Finitions intérieures
- Confort ferme à vide
- Temps de recharge
Prix et fiche technique Kangoo E-Tech vs ë-Berlingo
| Marque modèle | Renault Kangoo E-Tech | Citroën ë-Berlingo |
| Version | L1 | M |
| Finition | Extra Sésame ouvre-toi | Driver Connect |
| Prix HT (€) | 34 600 | 34 300 |
| Puissance fiscale (CV) | 7 | 9 |
| Bonus 2022 (€) | 5 000 | |
| Garantie voiture | 2 ans ou 100 000 km | 2 ans – km illimité |
| Garantie batterie | 8 ans ou 160 000 km | |
| Dimensions | ||
| Longueur (mm) | 4 486 | 4 403 |
| Largeur sans rétroviseurs (mm) | 1 860 | 1 921 |
| Hauteur (mm) | 1 838 | 1 820 |
| Empattement (mm) | 2 716 | 2 785 |
| Volume de chargement (m3) | 3,3 | 3,3 |
| Pneus de série | 205/60 R16 | 215/65 R16 |
| Poids à vide (kg) | 1 720 | 1 682 |
| Fiche technique | ||
| Moteur électrique | synchrone | |
| Puissance (ch) | 122 | 136 |
| Couple (Nm) | 245 | 260 |
| Transmission | roues avant | |
| Boîte de vitesses | non | |
| De 0 à 100 km/h (s) | 14,5 | 11,2 |
| Vitesse maximale (km/h) | 135 | 130 |
| Batterie, consommation et autonomie | ||
| Type de batterie | lithium-ion | |
| Capacité utile batterie (kWh) | 45 | 50 |
| Chargeur embarqué AC (kW) | 11-22 | 7-11 |
| Puissance de charge DC (kW) | 80 | 100 |
| Conso. WLTP (kWh/100 km) | 15 | 18 |
| Autonomie WLTP ((km) | 290 | 264 |
Équipements de série en commun
ABS/ESP, airbag conducteur, aide au démarrage en côte, fermeture centralisée à distance, régulateur/limiteur de vitesse, système multimédia 8”, climatisation manuelle, allumage automatique des phares et des essuie-glaces, rétroviseurs électriques dégivrants, siège conducteur réglable en hauteur, vitres électriques, radars et caméra de recul.
Équipements différenciants et options
| Kangoo E-Tech | ë-Berlingo | |
| Peinture métallisée | 600 € HT | 500 € HT |
| Cloison modulaire | 1 000 € HT | 450 € HT |
| Antibrouillards AV | 150 € HT | série |
| Support de smartphone | 50 € HT | non disponible |
| Chargeur de smartphone par induction | 200 € HT | 1 050 € HT* |
* dans le pack techno
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