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Essai Ford Mustang (2024) : 60 ans et pas une ride !

essai ford mustang (2024) : 60 ans et pas une ride !

Essai Ford Mustang (2024) : 60 ans et pas une ride !

Sous le capot de notre version d’essai, le moteur V8 5,0 litres Coyote qui a fait la réputation de Mustang. Une bête de puissance, dont la morsure a été rehaussée cette année à 480 ch.

Crédit photo : Auto Plusessai ford mustang (2024) : 60 ans et pas une ride !Une journée d’automne ensoleillée a permis de constater que la Ford Mustang 2024 GT marie à la fois sa personnalité sportive à celle d’une voiture de tourisme Crédit photo : Auto Plusessai ford mustang (2024) : 60 ans et pas une ride !

C’est un avion de chasse qui aurait inspiré les designs du nouvel habitacle de la Ford Mustang 2024.

Crédit photo : Auto Plus

Nous sommes en 1964. L’exposition universelle de New York bat son plein et Ford décide d’en mettre plein la vue en lançant celle qui deviendra la plus légendaire icône de la famille : la Mustang. Sportive à souhait, le coupé atteint les passionnés dès les premiers mois et remporte un succès immédiat. En moins de 24 heures, 22 000 unités ont trouvé preneur. En moins d’un an, plus de 220 000 Mustang sillonnaient les routes de l’Amérique.

Le succès ne s’est pas démenti depuis et le 60e anniversaire du modèle en 2024 marque un jalon important, alors que Ford lance une version revampée de son « muscle car » de 7e génération pour en souligner le 60e anniversaire.

Aujourd’hui à l’essai, la Ford Mustang 2024 – dans sa déclinaison GT Premium – ne déçoit pas. Si elle conserve certains traits caractéristiques, elle affiche bien assez de nouveautés pour être qualifiées de solide évolution.

Une affaire de style

Les mordus de Mustang n’auraient jamais pardonné à Ford de changer dramatiquement l’allure de la sportive. Le résultat, c’est donc une Ford Mustang qui affiche toujours son long capot plongeant, sur une calandre modifiée pour améliorer la circulation d’air du moteur V8 de notre GT d’essai. Des blocs optiques horizontaux entourent le logo distinctif de Mustang et surmontent des entrées d’air logées sous le bouclier.

La S650 (c’est le nom de la version) mise aussi sur des améliorations plus athlétiques, notamment des angles plus acérés et des ailes arrière rebondies qui lui confère une allure plus musclée. La ligne de toit recourbée file plus abruptement vers l’arrière où on a cependant conservé les clignotants séquentiels, désormais signe distinctif de toutes les Mustangs.

Habitacle d’avion de chasse

C’est un avion de chasse qui aurait inspiré les designs du nouvel habitacle de la Ford Mustang 2024. Au menu, deux écrans imposants de plus de 30 centimètres partagent le haut de la planche de bord.

Le premier sert d’affichage devant le pilote, présentant les données de motorisation et les informations de conduite traditionnelles. L’écran central, plus grand de deux centimètres, abrite plutôt le système Sync4 d’infodivertissement, la dernière itération du système multifonction et multimédia de Ford.

C’est en manipulant cet écran que l’on accès aux commandes audio du système Bang & Olulfsen notamment, à la navigation par satellite, mais aussi aux multiples réglages des composantes mécaniques et au choix des modes de conduite. Plus facile que jamais à contrôler vocalement, le système exige cependant une étude approfondie pour maîtriser l’ensemble des sous-menus et s’y retrouver sans quitter la route des yeux trop longtemps.

Évidemment, ce genre d’habitacle a largement déplu aux amateurs qui préféraient la nostalgie des écrans analogiques pour les indications de conduite. Ford mise donc sur une petite astuce électronique permettant de varier les types d’affichage, allant du plus traditionnel au plus sportif.

On a même poussé l’audace jusqu’à disposer d’un mode d’affichage reproduisant les cadrans des éditions 1987 à 1993 de la Mustang appelées Fox Body. L’intention y est, même si l’affichage lui-même est un peu moins réussi.

Petit clin d’œil nostalgique, à l’extérieur cette fois, Ford a inséré au bas de la lunette arrière les sept silhouettes des sept générations de la Mustang, une façon de créer un rappel avec l’histoire cette iconique sportive.

Attention puissance

Sous le capot de notre version d’essai, le moteur V8 5,0 litres Coyote qui a fait la réputation de Mustang. Une bête de puissance, dont la morsure a été rehaussée cette année à 480 ch, gracieuseté de certains tours de passe-passe mécaniques. On a, par exemple, utilisé les deux nouvelles entrées d’air pour les jumeler à un collecteur d’admission à plenum plus large, à un carter d’huile en acier et à des modifications de l’arbre à cames. Tout cela permet de générer une augmentation de puissance de 20 chevaux face la dernière génération, mais a fait diminuer le couple de 570 à 560 Nm.

Pour transmettre cette puissance aux roues arrière, la Mustang GT dispose au choix de la boîte automatique 10 vitesses développée par Ford et qui a depuis longtemps fait ses preuves. Ou comme c’est le cas de la voiture essayée, de la boîte manuelle 6 vitesses réalisées par Getrag et dont l’étalement est sans reproche.

On apprécie le petit côté mécanique du levier qui rend le passage des vitesses aussi précis que possible, mais qui procure surtout une sensation physique nettement plus présente. On aime aussi le « rev matching », ce système qui permet de jumeler le régime moteur au rétrogradage et qui laisse entendre un petit vroum-vroum satisfaisant, vous faisant croire que vous maîtrisez le talon-pointe comme un pro.

Les amateurs puristes peuvent opter pour le pack Performance qui ajoute 6 ch en puissance et des suspensions Magne-Ride au comportement plus radical. Même en version GT simple cependant, les suspensions ont été repensées pour 2024, modifiant à la fois la rigidité et le débattement pour un équilibre et un contrôle du poids quasi-parfait.

Ajoutez à cela les innombrables ajustements apportés au châssis lui-même ainsi qu’à la direction et vous comprendrez que la nouvelle Ford Mustang 2024 mise sur une performance plus acérée que jamais, et que la conduite dynamique est plus précise.

D’autres mécanismes, comme la présence optionnelle d’un différentiel Torsen à glissement limité, permettent de maximiser la sportivité de l’ensemble, mais il faudra compter fouiller un peu plus loin dans son portefeuille pour les ajouter.

Sur la route de la Capitale

Une journée d’automne ensoleillée a permis de constater que la Ford Mustang 2024 GT marie à la fois sa personnalité sportive à celle d’une voiture de tourisme. En conduite autoroutière, le coupé sport s’est avéré étonnamment confortable, limitant les rebonds et les sensations un peu trop exacerbées par des routes trop souvent accidentées.

La joie, c’est de s’amuser avec le bruit de l’échappement, que l’on peut moduler à l’aide d’une fonction simple. En mode silencieux, la Mustang devient quasi silencieuse et civilisée, empêchant les voisins de se réveiller au grondement du gros V8.

Trois autres modes augmentent progressivement la sonorité de l’ensemble, tout en modifiant la circulation d’air et améliorant les performances. Le mode course de l’échappement ne laisse aucun doute quant à la présence d’une bête féroce sous le capot.

Alors que les anciennes générations de la Mustang exigeaient de nombreux compromis à ce chapitre, la nouvelle mouture s’est adoucie. Attention cependant, il ne faut pas confondre douceur et incompétence. Car une fois déchaînée, la sportive continue de montrer son agressivité, enchainant les virages appuyés avec une vigueur renouvelée.

En fait, alors que le « muscle car » exigeait auparavant une attention constante et un talent précis pour pouvoir être conduite avec enthousiasme, la nouvelle génération permet à tous de devenir de véritables champions du circuit.

La rigidité du châssis garde la voiture bien plantée, la direction répond aux moindres gestes, et celle qui auparavant livrait bataille à son pilote lui cède désormais avec grâce. Elle ne nous prive pas pour autant des sensations de conduite, et du frisson tout particulier qui entoure la prise en main d’une voiture aussi spectaculaire. Disons seulement que la voiture est désormais plus facile à apprivoiser.

Pour pousser l’audace encore plus loin, Ford a ajouté aux modes de conduite une fonction « drift » qui, sur certaines versions, est jumelé à un frein à main électronique.

D’autres versions

La Ford Mustang GT de notre essai n’est qu’une des nouvelles déclinaisons de la voiture. Un modèle avec un moteur 4 cylindres turbo de 315 chevaux sert d’entrée de gamme, alors qu’une version Dark Horse, mariant des composantes de la Shelby GT500 à celles de la Mustang traditionnelle, permet de développer 500 chevaux avec son moteur V8 atmosphérique.

Cette dernière dispose de sa propre boite manuelle, créée par Tremec, de suspensions adaptées et d’autres éléments de performance. Mais elle sera surtout réservée aux amateurs de piste.

Bien sûr, pour mettre la main sur une Ford Mustang, il faudra dépenser au Canada l’équivalent de 43 000 euros, auxquels on pourrait ajouter plusieurs milliers pour l’obtention des raffinements les plus dynamiques.

Après 60 ans d’existence, la Ford Mustang 2024 démontre bien que l’on peut vieillir avec grâce. En fait, on oserait même dire qu’elle est la meilleure Mustang à ce jour, ce qui, pour les puristes du modèle, n’est pas peu dire.

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    Sous le capot de notre version d’essai, le moteur V8 5,0 litres Coyote qui a fait la réputation de Mustang. Une bête de puissance, dont la morsure a été rehaussée cette année à 480 ch. Crédit photo : Auto PlusUne journée d’automne ensoleillée a permis de constater que la Ford Mustang 2024 GT marie à la fois sa personnalité sportive à celle d’une voiture de tourisme Crédit photo : Auto Plus C’est un avion de chasse qui aurait inspiré les designs du nouvel habitacle de la Ford Mustang 2024. Crédit photo : Auto Plus

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