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Essai Ford Puma ST 170 Powershift (2023) : de l'eau dans son vin

Le Ford Puma ST élargit son offre de motorisations avec un 1.0 de 170 ch équipé d'une boîte à double embrayage. Son hybridation légère permet de surveiller consommations et malus, mais ses prestations sont-elles à la hauteur du label sportif ST ?

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Prix, fiche technique et essai : retrouvez notre avis sur le nouveau Ford Puma ST 170.

Benjamin Brillante – L'argus

FORD Puma ST 170 Powershift

  • – Puissance: 170 ch
  • – Lancement : Juillet 2023
  • – A partir de 35 950 €
  • – 898 € de malus.

Cela fait pratiquement trois ans que le Ford Puma ST dynamise la catégorie des SUV urbains. Son châssis affûté comme un rasoir dévore les virages avec gourmandise, et le punch du trois-cylindres 1.5 turbo de 200 ch démange autant le pied droit qu’il incite à jouer avec le levier de vitesses. Dans un segment des petites GTI aujourd’hui déserté, sa manière bien à lui de dévergonder son conducteur le rend aussi unique qu’attachant.

Pour étendre son offre et s’adapter à une fiscalité toujours plus lourde, le Puma ST propose désormais un moteur plus sage. Exit le 1.5, cette nouvelle version reprend le 1.0 turbo de 155 ch que l’on connaît dans la gamme classique et gonfle sa puissance à 170 ch. Ce petit trois-cylindres est associé à la boîte à double embrayage Powershift et dispose d’une micro-hybridation de 48 V pour surveiller son appétit. Reste à découvrir si cette recherche de polyvalence ne nuit pas à la sportivité que l’on attend de la griffe ST.

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Cette nouvelle version Puma ST 170 Powershift cohabite avec la version 1.5 200 ch à boîte manuelle.

Benjamin Brillante – L'argus

Au volant

Les sièges baquets aussi enveloppants que raides comme la justice promettent du sport. La position de conduite étonnamment basse par rapport à celle des autres crossovers urbains également. Quelques hectomètres en ville suffisent à se rendre compte que le confort ne fait pas partie des priorités du Puma ST 170. Le châssis strictement identique à celui de la ST 200 ch et considérablement rigidifié par rapport à celui d’un Puma classique secoue au moindre dos-d’âne et filtre les irrégularités d’une manière toute symbolique. Surtout que les roues de 19 pouces montées d’office amplifient le phénomène.

Dans cet environnement urbain hostile, la boîte à double embrayage épargne le pied gauche. Plus reposante que la commande manuelle, cette transmission se montre agréable, même si elle génère parfois de légers à-coups à la montée des rapports pour se faire complètement oublier. Comme la majorité des trois-cylindres, le 1.0 Ecoboost Ford s’avère encore un peu trop présent. Malgré une maîtrise correcte de ses vibrations, il laisse entendre quelques bourdonnements à bas régimes. La micro-hybridation apporte un coup de pouce électrique bienvenu sur la disponibilité à bas régimes, mais le freinage régénératif manque de progressivité, et les redémarrages ne sont pas toujours aussi doux que chez la concurrence.

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Le petit 1.0 électrifié de 170 ch manque de punch par rapport aux qualités du châssis du Puma ST.

Bercé par le timbre grave du trois-cylindres, le Puma ST Powershift devient un autoroutier accompli qui sirote entre 7 et 7,5 l/100 km de sans-plomb à 130 km/h. En revanche, le limiteur de vitesse « intelligent » qui se cale sur un lecteur des panneaux parfois fantaisiste peut engendrer quelques ralentissements imprévus. Dans ce cas, le petit bloc 1.0 de 170 ch se montre suffisamment vaillant au moment de se relancer énergiquement sur une rampe d’autoroute. Il est également bien secondé par une boîte certes un peu brutale au rétrogradage mais réactive et dotée d’un mode manuel opéré via deux minipalettes au volant. Sauf que ce moteur manque un peu de tempérament au moment de monter en cadence. Sa sonorité amplifiée par les haut-parleurs ne fait pas illusion longtemps. Sa capacité à s’essouffler au-delà de 5 000 tr/min et son tonus moyen font pâle figure face au punch à mi-régime de la version 200 ch. Plus encore que son handicap de 30 ch, c’est surtout son couple largement inférieur (248 Nm contre 320 Nm) qui frustre les amateurs de sport.

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Moins vigoureuse et couplée à une boîte automatique à double embrayage, cette version Powershift apporte plus de polyvalence.

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Les amortisseurs bitubes, le train arrière rigidifié de 50 % et les grosses barres antiroulis ne font pas bon ménage avec le confort.

Il faut dire que le châssis du Ford Puma ST ne demande qu’à hausser le rythme, comme nous l’avions constaté lors de son essai sur le circuit du Nürburgring. Son efficacité et ses commandes viriles en font incontestablement le plus sportif des SUV urbains. La direction aussi directe que consistante et l’amortissement costaud qui encaisse les pires traitements sans broncher manquent peut-être un peu de finesse, mais ils offrent un vrai ressenti et un toucher de route proche de celui d’une GTI sans concessions.

La petite Ford profite de son train avant précis pour s’accrocher au bitume avec vigueur. Cette version Powershift s’interdit en revanche le pack Performance optionnel, comprenant notamment un différentiel autobloquant. L’absence de ce dernier l’empêche de dévorer les cordes à la remise des gaz et rend la conduite moins pimentée, mais cet accastillage n’a rien d’indispensable ici. Le couple limité du 1.0 de 170 ch ne pose aucun souci de motricité, et la rigueur du châssis donne cette constante impression de ne jamais avoir accéléré assez tôt en sortie de virage.

À bord du Ford Puma ST Powershift

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La position de conduite du Ford Puma ST est un peu plus basse qu'à bord des SUV urbains classiques, et la présentation se veut sportive. Benjamin Brillante

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Le bloc d'instrumentation de 12,3 pouces change d'ambiance selon les modes de conduite. Benjamin Brillante

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Les divers modes de conduite influent sur la direction, la réponse moteur et l'ESP, mais cette version Powershift ne propose pas le réglage circuit plus radical, réservé à la version de 200 ch. Benjamin Brillante – L'argus

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Le choix du mode manuel se fait par l'intermédiaire du levier, mais les rapports se commandent ensuite avec les palettes. Benjamin Brillante

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Les palettes de sélection des rapports sont trop petites. Benjamin Brillante

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La fermeté des sièges baquets fatigue sur longs trajets, mais le maintien est parfait. Benjamin Brillante

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Le coffre de 456 l est très logeable, et son cache-bagages intégré à la lunette arrière s'avère particulièrement bien pensé. Benjamin Brillante

Prix et concurrence

Facturé 35 950 €, le Puma ST 170 Powershift revient au même prix que le ST 200 plus performant. Il compense sa puissance inférieure par sa boîte robotisée à double embrayage. Sa micro-hybridation offre un gain de consommation plus important dans la vraie vie que sur le papier. Fiscalement plus recommandable, la version ST Powershift doit s’acquitter d’un malus de 898 € en 2023 qui permet d’économiser de 488 à 883 € par rapport au ST 200. Même avec 170 ch, le Puma ST est encore seul au monde. Le Renault Captur mild hybrid 160 EDC est un peu plus accessible (de 31 000 à 33 000 €) et propose des prestations mécaniques comparables, mais il ne se positionne pas comme un SUV sportif. Son châssis largement moins dynamique et plus confortable ne s’adresse pas à la même clientèle.

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Le Ford Puma ST 170 Powershift est affiché au prix de 35 950 € avec un équipement de série généreux (lire plus bas).

Benjamin Brillante – L'argus

Bilan essai Ford Puma ST 170

  • Le Puma ST Powershit est plus raisonnable fiscalement et plus reposant en ville. Mais sa mécanique de 170 ch apparaît trop timide pour profiter pleinement d'un châssis qui demeure plus sportif que confortable. À moins d'être allergique à la boîte mécanique, il est conseillé de se tourner vers la ST 200, dont le punch mécanique rend la conduite bien plus pétillante, quitte à payer un malus au surcoût encore raisonnable. Ceux qui privilégient le confort préféreront les versions 125 ch en finition Titanium, avec un châssis plus moelleux.

On aime

  • Châssis ultra-efficace
  • Habitacle astucieux
  • Consommation en baisse

On regrette

  • Moteur timide
  • Confort ferme
  • Freinage désagréable
Fiche technique Ford Puma ST 170
Dimensions et poids
Longueur 4,23 m
Largeur sans rétroviseurs 1,81 m
Hauteur 1,53 m
Empattement 2,59 m
Volume du coffre 456 l
Capacité du réservoir 42 l
Pneus sur modèle d’essai 225/40 R19
Poids à vide 1 316 kg
Moteur et performances
Type de moteur 3 cylindres en ligne turbo
Cylindrée 999 cm3
Puissance 170 ch à 5 750 tr/min
Couple 248 Nm à 3 000 tr/min
Transmission aux roues AV
Boîte de vitesses auto, double embrayage 7 rapports
0 à 100 km/h 7,4 s
Vitesse maximale 210 km/h
Consommation – CO2 – Malus
Mixte WLTP 6,3 l/100 km
Rejets de CO2 144 g/km
Malus CO2 – 2023 898 €
Malus au poids – 2023 aucun
Puissance fiscale 8 CV
Garantie 2 ans – km illimité
Pays de production Roumanie

Prix et équipement Ford Puma ST 170 Powershift

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Le Ford Puma ST s'offre une grille de calandre et un kit carrosserie un peu plus agressifs.

Benjamin Brillante – L'argus

Ford Puma ST 170 :  35 950 €

  • Accès et démarrage mains libres
  • Antibrouillards AV
  • Antidérapage ESP
  • Banquette AR rabattable 60/40
  • Chargeur de smartphone par induction
  • Climatisation automatique
  • Combiné d’instrumentation numérique 12,3 pouces
  • Essuie-glaces automatiques
  • Feux de route automatiques
  • Jantes alliage 19 pouces
  • Kit carrosserie ST
  • Limiteur de vitesse
  • Modes de conduite personnalisables (Normal / Éco / Sport)
  • Phares full LED
  • Plancher de coffre ajustable
  • Radio 10 HP
  • Bluetooth
  • Commandes vocales
  • Connexion Apple CarPlay et Android Auto
  • 2 ports USB
  • Écran tactile 8 pouces
  • Navigation GPS
  • Radars de stationnement AV et AR
  • Sièges AV baquets Recaro chauffants
  • Suspensions sport
  • Système de prévention de collision
  • Toit noir
  • Vitres AV et AR électriques
  • Volant cuir chauffant, réglable en hauteur et en profondeur

Options

  • Peinture métallisée : dès 600 €
  • Hayon mains libres : 400 €
  • Pack sécurité intégrale (Active Park Assist, surveillance des angles morts avec alerte de véhicule en approche, régulateur adaptatif, caméra de recul) : 1 000 €
  • Toit panoramique ouvrant : 1 000 €

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