- À l’intérieur du SUV
- Un écran réactif
- CarPlay sans fil, pas Android Auto
- Nouvelles selleries
- Fidèle à sa réputation
- Motorisation et comportement
- Consommation urbaine un peu élevée pour une hybride
- Une direction précise
- Notre avis
Ce titre fait un peu “put a click” et non, pas de polémique ici sur une quelconque trahison de secret industriel mais plutôt une expérience originale que nous a proposé Lexus pour l’essai de l’UX 250h dans sa version 2022. Pour évaluer les menues évolutions du SUV urbain, notre parcours nous a baladés à travers Berlin avec quelques arrêts en des lieux notables de la ville liés à son histoire, comme le Teufelsberg colline sur laquelle trône encore une ancienne station d’espionnage. Prenez des notes si visiter la capitale allemande vous tente un jour.
Le début de notre aventure urbaine nous fait longer les classiques de la ville, le Siegessäule (Colonne de la victoire), le Palais du Reichstag ou encore la porte de Brandebourg. L’opportunité idéale d’exposer aux touristes et acheteurs potentiels notre UX250h F-Sport Executive, la plus haute qui reçoit des boucliers plus sportifs avec une grille de calandre sombre à motif en L ou un becquet plus agressif. Des cerclages en chrome sombre et des jantes anthracite de 18 pouces la caractérisent aussi. Une nouvelle couleur est en outre cochable à la commande, le Gris Iridium (qui fait appel à une technologie de peinture sonique appliquant les paillettes métallisées avec une meilleure homogénéité donnant plus de profondeur et de reflets à la couleur). Spécialement pour notre finition, la peinture biton (jusqu’à 6 choix désormais avec toit systématiquement noir) est maintenant proposée en série. À l’exception de ce dernier détail, ces agréments cosmétiques sont aussi accessibles dès la nouvelle finition intermédiaire F-Sport Design du coup moins bien équipée forcément.
À l’intérieur du SUV
Un écran réactif
Cette minutie on la retrouve à bord de la Lexus UX250h. Les ingénieurs ont travaillé à la réactivité de l’écran, à la simplicité de son interface, à son accessibilité en le rapprochant des passagers de 143 mm. Ils ont peut-être moins optimisé la navigation, pourtant connectée au cloud, mais ont les codes couleur et l’auto zoom laisse parfois des ambiguïtés sur la route à suivre et la distance réelle de la prochaine intersection à emprunter.
CarPlay sans fil, pas Android Auto
Quant à la réplication smartphone, si elle est sans fil avec les produits Apple (CarPlay), il faudra toujours se câbler avec les produits sous Android. Parmi les autres détails, qui ne sont pas des nouveautés mais rendent l’UX différent des concurrents, on note les molettes de mode de conduite ou de désactivation de l’ESP, de part et d ‘autre de la casquette de compteur, inspiration directe de la légendaire LFA. Il y a aussi ce cerclage et compte tour qui translate en fonction du type d’affichage souhaité sur un combiné 100% numérique. Totalement superflu mais très visuel.
Nouvelles selleries
Parmi les autres evolution de la mise à jour, Lexus ajoute la commande main libre MSart Voice Assistant, une application smartphone pour monitorer le véhicule et inaugure de nouvelles selleries inspirées du plissage traditionnel du panier japonais, comprenant aussi une nouvelle couleur Camel plutôt réussie et ce disponible quelle que soit la garniture choisie. Sauf sur notre finition haute, de nouveau insert inspiré cette fois du pliage traditionnel du papier japonais, qui évoque c’est vrai les portes coulissantes de ces maisons typiquement japonaises qu’on a tous vues dans les films (ou en vrai).
Fidèle à sa réputation
Pour le reste, le Lexus UX 250h est fidèle à sa réputation. Le toucher de volant, le confort global, l’insonorisation, l’efficacité de l’installation audio Mark Levinson, garantissent une expérience proche du premium. Après, comme tout SUV urbain, l’accessibilité aux places arrière, l’espace disponible et la capacité de coffre (320 litres sur version 4×2), ne font pas de miracle et demandent aux plus grands ou plus chargés de prendre un peu sur eux.
Motorisation et comportement
Notre 2ème arrêt à la boulangerie Keit, qui cherche à retrouver le goût du pain traditionnel tout en utilisant des ingrédients uniquement issus de fournisseurs berlinois, est plus difficile pour y trouver un lien avec notre Lexus.
Consommation urbaine un peu élevée pour une hybride
Une direction précise
Un phénomène particulièrement présent en montant vers le Teufelsberg, une colline artificielle stratégiquement positionnée pour y accueillir un centre de surveillance occupé par la NSA en pleine période de guerre froide. Les ruines qui subsistent sont aujourd’hui des supports d’expression artistiques pour taggeur, peintres, musiciens au point que l’endroit facilement reconnaissable avec ses dômes à radar est aujourd’hui un témoin de l’histoire sombre de l’humanité . Le devoir de mémoire reste important et à cette époque ou l’espionnage était un sport mondial, il est parfois fou de se rappeler qu’en ces lieux, il n’était pas rare d‘intercepter des communications ayant pu mener à un 3ème conflit mondial. Notre guide nous comptait à ce propos qu’un beau jour, une simple mauvaise blague de Churchill évoquant l’éventualité d‘attaquer l’ennemi a eu pour conséquence de mettre l’armée russe en alerte, prête à appuyer sur le bouton. Son équipe avait dû alors aider à désamorcer la paranoïa qui s’en est suivi. L’eau a coulé sous les ponts depuis et fort heureusement le lieu est devenu tout autant un témoin d’un renouveau haut en couleur prônant la liberté d’expression.
Au moment d’amener notre modèle d’essai à s’exprimer sur la route, il met en avant un amortissement dans la moyenne, légèrement typé souple mais pas guimauve non plus. Aidé sur notre modèle par la suspension variable adaptative qui pour autant n’ira pas rigidifier drastiquement l’engin en mode Sport ni même sport +. La direction est un peu plus précise en ressenti grâce à des modifications sur la colonne de direction. Dans les manœuvres, les piliers C sont un peu gênants mais on pourra compter sur les aides à la conduite dont le pack Safety System + a lui aussi évolué, comprenant notamment la détection des intersections, la correction active de trajectoire ou encore une fonction de réduction de la vitesse dans les virages quand le régulateur adaptatif est activé.
Notre avis
Star des ventes en France à son lancement, le SUV reçoit des optimisations qui ne peuvent que l’aider à perpétuer ses bons scores. L’idée d‘ajouter la finition intermédiaire F-Sport Design le rend en outre plus accessible sans trop sacrifier non plus en matière de dotation, elle inclut en plus des éléments cités des sièges avant chauffants, une climatisation automatique bi-zone avec le système de gestion de la qualité de l’air, une caméra de recul ou encore des essuie-glaces et phares à LED avec feux de route automatiques.
Compter quand même 45 790 euros pour un modèle qui se démarque surtout par une expérience différenciante, Omotenashi comme on l’appelle chez Lexus, plus que par un touché de route ou une motorisation exceptionnelle. Un peu comme Berlin en fait, une ville à la fois banale et surprenante à bien des égards.