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Essai Lexus LBX : un petit SUV bien ambitieux

Avec son crossover urbain appelé LBX, plus petit modèle de la gamme nippone, Lexus s’ouvre à une nouvelle clientèle.

Ils sont trois. Trois types de clients directement visés par l’ambitieux LBX : les fidèles Lexus, déjà propriétaires d’un modèle de la marque ; les potentiels intéressés, connaisseurs de cette firme nippone aux prétentions haut de gamme ; les nouveaux venus. En clair, presque tout le monde ! Ou, en tout cas, tous les gens attirés par un modèle vraiment compact et polyvalent à la fois, dont la clientèle est, selon Lexus, à moitié féminine. Des gens toutefois susceptibles de débourser au minimum 34 300 € pour ce LBX, potentiel concurrent des DS 3, Audi Q2, Mini Countryman, voire Peugeot 2008 ou Volkswagen Taigo.

Une mécanique partiellement connue

essai lexus lbx : un petit suv bien ambitieux

A ce tarif, en plus d’un discours bien rôdé pour vous faire craquer, vous accédez à une motorisation évidemment hybride (non rechargeable), avec une partie thermique à trois cylindres reprise de la Toyota Yaris Cross, l’ensemble développant un total de 136 ch. Pas de quoi faire des plis sur le bitume, mais suffisant pour s’insérer aisément dans le trafic. En revanche, une classique hausse du régime moteur se fait entendre à chaque forte sollicitation, la vitesse n’étant pas directement asservie au régime moteur avec cette transmission à variation continue. Ce détail notable reste toutefois insignifiant en milieu urbain, environnement où l’amortissement se montre quant à lui un brin trop raide.

Des consommations maîtrisées…

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Passées ces critiques, la plus petite des Lexus, également déclinée avec quatre roues motrices (l’essieu arrière dispose alors d’un petit moteur asynchrone à induction, mais n’augmente pas la puissance cumulée), brille au chapitre des consommations. Sans même s’essayer à l’éco-conduite, nous n’avons pas dépassé les 5,2 l/100 km, avant de circuler en ville avec, cette fois, une moyenne stabilisée à 4,5 l/100 km. En plus de sa capacité à avaler quelques centaines de mètres en mode électrique, le LBX réalise ce petit exploit grâce à l’anticipation que lui permet son GPS informé. A l’approche d’un embouteillage, il va recharger autant que possible sa petite batterie NiMH de 1 kWh de capacité, de manière à favoriser la mobilité électrique dans les bouchons. A l’inverse, à l’approche d’une grande descente, la nippone va solliciter au maximum sa partie électrique, en économisant du carburant, quitte à “vider” une batterie qui aura tout le loisir de se recharger une fois dans la descente… De quoi donner un peu de sens au terme pourtant galvaudé d’hybride “auto-rechargeable”.

…et un comportement séduisant !

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Cette économie d’usage n’est pas la seule source de satisfaction. En reprenant la plate-forme technique GA-B d’une Yaris Cross très neutre, le LBX semblait ne pas prioriser le dynamisme. Mais, entre autres évolutions, l’empattement allongé et le centre de gravité abaissé confèrent à ce crossover un comportement enthousiasmant. Le châssis paraît agile, le train arrière acceptant même de se placer idéalement au lever de pied. Si, tel quel, il n’a pas vocation à être cravaché, le Lexus accepterait sans sourciller une motorisation plus performante… qui n’apparaît toutefois pas dans les plans de la marque.

L’équipement, un point fort du LBX

essai lexus lbx : un petit suv bien ambitieux

Chez Lexus, on privilégie plutôt le bien-être et la présentation, sobre mais soignée, et une dotation fournie. Et en effet, selon le niveau de finition sélectionné, tous baptisés d’appellations très “marketing” (Elegant, Emotion, Relax et Cool), l’engin, toujours richement doté côté sécurité, peut profiter d’une clé numérique, c’est-à-dire qu’un téléphone suffit à le démarrer ou, à distance, à le déverrouiller ou activer chauffage et climatisation. Les quatre portes profitent également d’un système d’ouverture assisté, susceptible de ne pas commander le déverrouillage si un véhicule approche par l’arrière, tandis que l’écran central de 9,8 pouces, tactile, regroupe toutes les fonctionnalités de confort et de divertissement. Mais le système a le bon goût d’indiquer en permanence la température souhaitée dans sa partie basse, laquelle se règle depuis de classiques et pratiques petits leviers physiques.

Des atouts pour séduire les pros

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Certains pointeront du doigt les matériaux durs en partie basse, pas à la hauteur de ceux, moelleux, qui composent la planche de bord. Ou une habitabilité assez quelconque à l’arrière ; la garde au toit se montre juste convenable pour de grands adultes, mais l’espace aux jambes manque un peu, tandis que la place centrale ne servira qu’en dépannage. A noter aussi que les touches tactiles du volant, paramétrables et qui donnent accès à diverses fonctionnalités, paraissent superflues et ne simplifient pas vraiment l’utilisation. On se consolera toutefois avec un aménagement bien pensé, ainsi que des rangements assez nombreux et fonctionnels, à même de satisfaire les particuliers comme les professionnels et les responsables de flottes qui, eux, pourraient aussi être séduits par d’autres critères, dont l’absence de malus et, surtout, les trois années d’exonération de TAEC (anciennement appelée TVS) dont profitent le LBX.

Essai Lexus LBX – notre avis

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S’il n’apporte rien de révolutionnaire, le nouveau venu, richement doté et toujours très sobre, devrait permettre à Lexus d’élargir sa clientèle.

On aime

  • Consommation très contenue
  • Equipement de sécurité
  • Comportement routier

On aime moins

  • Confort ferme
  • Performances timides
  • Habitabilité arrière quelconque

·   GAMME PROPOSÉE (Lexus LBX)

·   hybride, 136 ch, de 34 300 € à 45 000 €

Lexus LBX – la fiche technique

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  • Version essayée : Emotion
  • À partir de 40 300 €
  • Conso durant l’essai (l/100 km) : 5,1
  • Conso mixte WLTP (l/100 km) : 4,6
  • CO2 (g/km)/bonus : 104/0 € (2024)
  • Puissance fiscale : 5 CV
  • Pays de fabrication : Japon
  • Garantie : 3 ans/100 000 km
  • Moteur thermique : avant, 3-cylindres essence, 12 soupapes, 1 490 cm3 , distribution par chaîne + moteur synchrone à aimant permanent 69 kW/185 Nm
  • Transmission : traction, automatique CVT
  • Puissance cumulée (ch) : 136
  • Couple cumulé (Nm) : n.c.
  • Poids à vide (kg) : 1 350
  • Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,19×1,83×1,56
  • Empattement (m) : 2,58
  • Diamètre de braquage (m) : 10,4
  • Vitesse maxi (km/h) : 170
  • 0 à 100 km/h (s) : 9,2
  • Pneus de série : 225/55 R 18
  • Pneus de l’essai : Yokohama Advan V61
  • Coffre à 5/à 2 (l) : 402/994
  • Largeur aux coudes AV/AR (cm) : 142/140
  • Espace jambes AR (cm) : 66
  • Réservoir (l) : 36
  • Tarif de la version essayée : 40 300 €

Potentielles concurrentes

–    DS 3, essence PureTech 130 ch automatique, à partir de 33 000 €

–    Audi Q2, essence 30 TFSI 110 ch, à partir de 32 080 €

–    Peugeot 2008, essence PueTech 130 ch EAT8 130 ch, à partir de 30 440 €

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