- Quoi de neuf à bord du Lexus UX 300e ?
- Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
- Au volant : punch et confort, sans surprise
- Batterie, recharge : du mieux mais toujours des lacunes
- Tarifs : adieu bonus
Le crossover UX 300e, premier modèle électrique Lexus apparu fin 2020, peine à exister face aux rivaux classiques du genre. Autonomie décevante et tarifs élevés ne l’ont pas aidé à débuter sa carrière, mais ce discret restylage apporte un progrès bienvenu : sa batterie de bien meilleure capacité offre désormais 72,8 kWh, permettant enfin une polyvalence digne de ce nom. Jusqu’à 450 km, vraiment ?
Pour un constructeur qui a fait de l’hybride classique sa spécialité et propose même les moteurs les plus aboutis du genre, cela peut sembler paradoxal. Le groupe Toyota, Lexus compris, a tardé à se lancer dans le 100% électrique… et les débuts sont un rien laborieux. Inertie industrielle, politique, choix stratégiques peuvent être pointés. Lexus a finalement lancé son tout premier électrique à l’automne 2020 avec le UX 300e, version électrifiée du crossover compact UX 250h. Donc, développé sur une base technique avant tout optimisée pour une mécanique hybride (qui s’en tire d’ailleurs fort bien et offre un excellent rendement énergétique).
Hélas, la première mouture du UX électrique était loin d’être aussi convaincante : pour un crossover compact premium de ce standing, les concessions avaient de quoi faire tiquer. Trop juste en autonomie à l’époque (313 km annoncés, pas plus de 250 km en pratique), face aux rivaux Audi Q4 e-tron 40, Mercedes EQA et BMW iX1 (arrivés peu après), à cause d’une batterie trop petite (54 kWh, dont 45 kWh utiles), moins vaste malgré un gabarit comparable (4,50 m).
Quoi de neuf à bord du Lexus UX 300e ?
On retrouve ici les évolutions déjà relevées à bord du UX hybride. Pas fondamentalement différent, mais le grand écran de l’interface média, désormais de 12 pouces et aux graphismes bien plus soignés, s’est rapproché du conducteur. Notons aussi la disparition du pavé tactile situé à côté de la commande de boite, remplacé par les boutons de sièges chauffants / ventilés. L’ergonomie n’est pas encore parfaite, mais cette simplification est bienvenue (même si les menus de l’interface ne sont pas toujours clairs).
A bord du Lexus UX, la meilleure place est au volant : la position de conduite est plaisante, le comportement serein et les performances correctes. A l'arrière, le confort est hélas ferme et la place restreinte.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise de votre véhicule grâce à la cote auto Turbo de votre Lexus UX, l’alternative à la côte Argus.
Au volant : punch et confort, sans surprise
Guère plus de changement à signaler après les premiers tours de roues. Le moteur de 204 ch, coupleux (300 Nm), délivre des accélérations tout à fait correctes, mais sans éclat particulier. Comme avec n’importe quelle auto électrique (sauf cas particuliers !), la douceur prime. On compte 8,5 s de 0 à 100 km/h, et les relances restent musclées, malgré le surpoids d’environ 130 kg lié à la nouvelle batterie (1.810 kg désormais). L’agrément général de conduite, côté conducteur, reste l’un des arguments de ce crossover qui s’apparente à une grosse compacte, dans son tempérament. Lourd certes, mais plutôt équilibré et relativement agile. Méfiance, toutefois, sur les routes humides et grasses de notre parcours écossais : le train avant est parfois à la peine pour passer le couple au sol, et les pertes de motricité sont fréquentes sur mauvaise route à bon rythme.
Halte au pied du pont du Forth, près d'Edimbourg. Au terme de notre parcours, la consommation s'établira à environ 21 kWh/100 km, ce qui est élevé compte tenu de notre conduite et de la température modérée.
Quant aux évolutions des trains roulants, la direction parait toujours relativement ferme et bien dosée. Les suspensions, visiblement plus raides qu’auparavant, contiennent bien les mouvements de caisse… au prix d’un comportement parfois “verrouillé”, infligeant des ballotements aux passagers arrière. On confirme, un UX se vit de préférence à l’avant.
Batterie, recharge : du mieux mais toujours des lacunes
On ne lui en voudrait pas, si le système de charge était à la page. Hélas, le Lexus UX est un modèle de conception japonaise, et plus toute jeune. Ainsi, la charge dite “rapide” est assurée par un chargeur Chademo (en voie de disparition en Europe) de 50 kW seulement (environ 1h30 h de 10 à 80 %). En charge AC, on se contente de 6,6 kW (donc autour de 10 heures pour un cycle complet). Ce qui interdit au UX 300e tout trajet en longue distance dans des conditions décentes. A moins d’être vraiment peu pressé.
Le look du Lexus UX est peut-être son plus gros atout : original, dans la veine Lexus ! La silhouette s'apparente davantage à une compacte rehaussée qu'à un vrai SUV.
Tarifs : adieu bonus
Le UX 300e dépasse désormais la barre des 50.000 € en prix d’appel, ce qui le prive du bonus français de 5.000 € qui venait adoucir la facture. Lexus est ambitieux : il débute désormais à 56.900 € ! L’équipement a beau être plutôt riche, dès l’entrée de gamme, la comparaison est douloureuse quand on le met face à la concurrence… Citons aussi, en plus du trio allemand classique, le très efficace Volvo XC40 Recharge (238 ch et 69 kWh de batterie, à partir de 46.990 €) et l’imbattable Tesla Model Y (à partir de 45.990 €). Plus efficaces, moins chers et éligibles au bonus.
Titre fiche technique FIche technique Lexus UX 300e (2023) Fiche technique
Dimensions L x l x h | 4,495 x 1,840 x 1,520 m |
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Volume du coffre | 367 l |
Empattement | 2,640 m |
Poids à vide | 1.810 kg |
Puissance – couple maximal | 204 ch – 300 Nm |
Capacité batterie | 72,8 kWh (brut) |
Recharge DC – AC | 50 kW (Chademo) – 6,6 kW |
Autonomie annoncée – relevée | 450 km – 320 km |
Tarifs | à partir de 56.900 € (modèle essayé : 67.900 €) |