Sur le point d’être remplacé, le Peugeot 3008 résiste en recevant une nouvelle motorisation à hybridation légère de 136 ch. Facturée environ 800 € de plus que l’ancienne Puretech 130 mais présentée comme plus frugale, vaut-elle le surcoût ? Vérifions avec la version haut de gamme GT.
- 1. Essai – Peugeot 3008 Hybrid e-DSC6 (2023), tout ça pour ça !
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1. Essai – Peugeot 3008 Hybrid e-DSC6 (2023), tout ça pour ça !
Note
de la rédaction
13,9/20
Note
des propriétaires
14,9/20
EN BREF
Nouvelle motorisation à hybridation légère
126 g/km
À partir de 38 770 €
Étonnante success-story que celle du Peugeot 3008 de deuxième génération, lancé en 2016. Grâce à un design plébiscité par la clientèle, il a rapidement éclipsé, voire écrasé la concurrence sur le marché des SUV compacts en France. Une sacrée vache à lait pour son constructeur (qui en a écoulé plus d’un million d’unités), comparable à celle qu’a été le Scenic 1 pour Renault. Aujourd’hui, le Sochalien, restylé en 2020, est sur le point d’être remplacé et pourtant, il bénéficie d’une motorisation hybride inédite. Celle-ci se compose d’abord d’une profonde évolution du moteur essence Puretech 1,2 l. Désormais doté d’une chaîne de distribution, ce bloc sera, on l’espère, plus fiable que son prédécesseur à courroie, dont le constructeur a eu le plus grand mal à résoudre les problèmes. Si tant est qu’ils aient été totalement éradiqués…
Le moteur Puretech bénéficie désormais d’une chaîne de distribution et s’attelle à une boîte à double embrayage électrifiée.
Suralimenté par un turbo à géométrie variable, fonctionnant désormais selon le cycle Miller et doté d’une injection directe à la pression accrue, ce 3-cylindres revisité s’attelle exclusivement à une boîte à double embrayage e-DSC6 à six vitesses, conçue par Punch Powertrain (sociétés belges sous contrôle chinois ayant appartenu à Daf puis ZF). Fabriquée chez Stellantis – Punch, à Metz, celle-ci intègre un moteur électrique développant 28 ch en pic (pour 55 Nm), et remplace l’ancienne unité automatique EAT8 à 8 rapports, apparemment plus chère. Le nouvel ensemble se relie à un réseau électrique de 48 volts, alimentant une batterie de 0,432 kWh utile, logée sous le siège avant gauche.
Ce dispositif, une hybridation légère en fait (ou MHEV) permet, selon Peugeot, de rouler en mode zéro émission durant 50 % du temps en ville, ce qui ferait baisser la consommation urbaine de 2,5 l/100 km. Sur route, le bloc thermique peut s’éteindre quand on relâche l’accélérateur jusqu’à 145 km/h, ce qui permettrait d’abaisser les besoins en essence de 0,7 l/100 km. À l’inverse, en cas de forte accélération, le moteur électrique fournit 12 ch pour améliorer les performances.
Au final, selon Peugeot, le 3008 Hybrid e-DSC6 émet 126 g/km de CO2, et avale 5,6 l/100 km en moyenne, contre 6,4 l/100 km (et 144 g/km) pour l’ancien Puretech 1.2 EAT8 qu’il remplace. La vitesse maxi progresse de 188 km/h à 200 km/h mais le 0 à 100 km/h passe de 9,7 s à 10 s… L’explication tient certainement à cet élément : le nouveau 3008 « mild hybrid » pèse 1 478 kg, contre 1 403 kg à l’ancien 130 ch EAT8. Exemple supplémentaire montrant que la chasse au CO2, imposée par la loi, engendre une augmentation du poids. Par ailleurs, le constructeur ne fait pas de cadeau côté tarifs, puisque son SUV « mild hybrid » débute à 38 870 € en Active Pack, contre 37 370 € à l’ancien modèle dans la même finition. Cela dit, comme ses émissions de CO2 sont d’une vingtaine de grammes moindres, le surcoût est légèrement tempéré par le malus. Ainsi, le dernier-né n’est-il taxé que de 125 € à 190 € selon la configuration, contre 898 € à 1 172 € pour le 130 ch. Soit un surcroît final de 727 € sur la facture du 136 ch de base.
Pas de miracle
Pour juger de l’opportunité de cet attirail électrique, nous nous sommes rendus dans le sud de l’Espagne, à Malaga. Malgré les années, le 3008, ici en finition GT, conserve une fière allure à l’extérieur. À l’intérieur, le système multimédia à écran central apparaît daté, tout comme le combiné d’instruments digital, et d’une ergonomie peu évidente. Heureusement, la finition conserve un niveau enviable, tant par les matériaux employés que leur assemblage.
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Le tableau, bien fabriqué, présente toujours très bien même si l’écran central apparaît daté.
Cela dit, l’habitabilité arrière demeure très moyenne, et la modularité franchement limitée. Si vous voulez une simple banquette coulissante, lorgnez du côté du 5008 ! On se console avec les rangements nombreux et de belle contenance. De plus, les sièges avant procurent un confort remarquable grâce notamment à leur assise à longueur réglable. Au démarrage, le 3008 utilise son bloc thermique, qui a gagné en douceur de fonctionnement : on ne ressent pratiquement pas les vibrations inhérentes au 3-cylindres. La boîte à double embrayage fonctionne, elle aussi, de façon totalement fluide, du moins tant que le stop and start n’entre pas en action. Là, au redémarrage, les fameuses vibrations se manifestent légèrement. Surtout, nous n’avons pas pu profiter du mode zéro émission à 50 % du temps en ville, loin de là. S’il est effectivement possible d’évoluer avec le seul moteur électrique, c’est sur de courtes distances (quelques centaines de mètres où on entend de curieux chuintements) et en se contentant d’effleurer l’accélérateur. Par ailleurs, à l’arrêt, le moteur ne se coupait que rarement. Est-ce à cause de la clim fonctionnant à pleine puissance, par une température ambiante frôlant les 40°C ?
Châssis toujours de référence
Sur route, l’expérience de conduite à bord de ce 3008 reste dominée… par l’excellence du châssis. Direction précise, rapide et consistante, amortissement quasi-parfait, suspension ferme comme il faut, on prend plaisir à exploiter l’adhérence du Peugeot en virage, où son adhérence et son équilibre font merveille. Il demeure la référence de la catégorie, et ce, en se passant d’essieu arrière multibras ! On sent étonnamment bien ce qu’il fait, signe d’une mise au point irréprochable, qu’on espère retrouver sur le futur 3008. Tout ceci n’a pas lieu au détriment du confort, qui reste de haut niveau, tandis que l’insonorisation est soignée. Du Peugeot comme on l’aime ! Et le moteur ? Il manque de puissance en montée (et encore, j’étais seul à bord) pour exploiter dignement cette excellente base roulante, autorisant des performances juste convenables, en ligne avec celles de l’ancien 130 ch qu’il remplace. À haut régime, on lui retrouve une certaine rugosité, mais en usage courant, il se fait oublier.
Il en va de même sur voie (relativement) rapide, où, malheureusement, le régulateur de vitesse a refusé de fonctionner. Le 3008 se révèle silencieux, reposant et d’une tenue de cap imperturbable, alors que le freinage se signale par son efficacité. La boîte concilie douceur et rapidité, mais sans enterrer l’ancienne EAT8, ni disposer de vrai mode manuel. À l’approche du rupteur, elle passe quoi qu’il arrive le rapport supérieur : les palettes ne servent à rien. Quant à la consommation, elle déçoit : dans nos conditions de roulage, marquées par de nombreuses traversées d’agglomérations, nous n’avons pas pu tomber sous les 8,0 l/100 km en moyenne, ce qui n’a rien de glorieux. Peut-être qu’avec plus de route à vitesse stabilisée, elle baisserait, mais en attendant, l’hybridation légère ne semble guère apporter de baisse significative des besoins en carburant.
- Longueur : 4,44 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 520 l / 1 482 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d’émission de CO2 : NC
- Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Mai 2016
* pour la version II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 GT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l’article.
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Remplaçant le Puretech 1.2, le 3008 Hybrid e-DSC6 (2023) en reprend les niveaux de finition.En entrée de gamme, l’Active Pack (38 870 €) inclut déjà la clim auto bizone, les projecteurs à LED, les jantes alliage de 17, le régulateur de vitesse, les rétros dégivrants réglables et rabattables électriquement, le i-Cockpit allié à l’écran central tactile de 8 pouces, la caméra de recul, voire le rétro intérieur électrochrome.
L’Allure Pack ajoute notamment les jantes de 18, le radar de stationnement avant, le GPS avec écran central de 10 pouces, la sellerie mixte simili-tissu, ou encore l’éclairage intelligent.
Enfin, la GT complète la dotation de l’Allure Pack des projecteurs full-LED, du régulateur adaptatif, de l’éclairage au sol, des sièges sport ou encore des barres de toit alliées au pédalier et au repose-pied en aluminium.
Le point techno
La 3008 MHEV dispose de deux circuits électriques, l’un de 12 volts pour alimenter les accessoires à bord, l’autre de 48 volts, pour le système hybride. La production d’électricité est assurée par le moteur électrique intégré à la boîte qui, via une courroie, fournit son énergie au démarreur, lui permettant ainsi d’agir plus vite.
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Version : II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 GT
Options disponibles
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La concurrence : souvent moins chère !
À retenir : des progrès trop timides
On ne peut pas dire que le nouveau Puretech à hybridation légère change la donne pour le 3008. Avec ce bloc, le SUV gagne en douceur de conduite mais pas en performances ni même, apparemment, en consommation. Pour en être sûr, nous devrons le tester sur des routes plus représentatives. Heureusement, le Sochalien demeure au top en matière de comportement routier, de confort et de plaisir pris au volant, tout en se défendant très bien par sa présentation et sa finition. Il a vieilli côté système multimédia et modularité, des points que Peugeot aurait pu corriger lors du restylage de 2020. Toujours est-il que par le jeu du malus, le nouveau moteur est intéressant, surtout qu’il n’y aura pas de courroie de distribution à changer : économies à la clé, si la chaîne est fiable…
Caradisiac a aimé
- Le comportement routier
- L’amortissement
- L’agrément de conduite
- Le confort
- La finition
- La présentation
Caradisiac n’a pas aimé
- La consommation trop élevée
- Les performances un peu justes
- Le manque de modularité
- L’équipement multimédia vieillissant
- Le prix élevé
Les prix
Version | Co2 (en g/km) | Prix | Bonus / Malus |
---|---|---|---|
II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 ACTIVE PACK | NC (WLTP) | 38 870 € | NC |
II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 ALLURE PACK | NC (WLTP) | 41 720 € | NC |
II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 GT | NC (WLTP) | 43 770 € | NC |
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Le Peugeot 3008 Hybrid e-DSC6 (136 ch, à partir de 38 770 €) est évalué dans la catégorie des SUV moyens à hybridation légère qui comprend notamment :
Hyundai Tucson Hybrid (150 ch), à partir de 35 550 €
Kia Sportage 1.6 T-GDi MHEV (150 ch), à partir de 34 190 €
Renault Austral Mild Hybrid (160 ch), à partir de 38 000 €
Peugeot 3008 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 GT | ||
---|---|---|
Budget | 6.13 |
|
Coût d’achat | 5 | |
Bonus/malus | 8 | |
Consommation : données constructeur | 8 | |
Consommation : relevés Caradisiac | 6 | |
Courroie de distribution/chaîne | 8 | |
Cote attendue | 4 | |
Durée de la garantie | 4 | |
Fiabilité attendue/coût de réparations | 6 | |
Pratique | 6.89 |
|
Qualité de la finition | 8 | |
Rangements | 7 | |
Modularité | 6 | |
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | 7 | |
Longueur maxi de chargement | 7 | |
Places AR : longueur aux jambes | 6 | |
Places AR : largeur aux coudes | 7 | |
Places AR : garde au toit | 7 | |
Plancher plat | 7 | |
Rapport prix/équipements | 7.17 |
|
Aides à la conduite | 6 | |
Conduite (liaisons au sol) | 8 | |
Confort | 8 | |
Multimédia | 6 | |
Style intérieur | 8 | |
Style extérieur | 7 | |
Sur la route | 7.44 |
|
Agrément moteur | 7 | |
Agrément boîte | 8 | |
Amortissement | 9 | |
Dynamisme | 8 | |
Emissions polluantes à l’usage | 6 | |
Insonorisation | 8 | |
Maniabilité | 7 | |
Performance | 6 | |
Position de conduite | 8 | |
Sécurité | 7.2 |
|
Crash-test (Euro Ncap) | 10 | |
Degré maximal d’autonomie | 4 | |
Freinage | 8 | |
Systèmes de sécurité | 7 | |
Visibilité périphérique | 7 | |
Note globale : | 13,9 /20 |
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5. Peugeot 3008 Hybrid e-DSC6 (2023) – La fiche technique
Les chiffres clés
Peugeot 3008 (2e Generation) II (2) 1.2 PURETECH HYBRID 136 E-DCS6 GT | |
---|---|
Généralités | |
Date de commercialisation | 04/07/2023 |
Garantie pièce et main d’œuvre : en km | Kilométrage illimité |
Garantie pièces et main d’œuvre : en mois | 24 mois |
Intervalles de révision en km | 25 000 km |
Dimensions | |
Longueur | 4,44 m |
Largeur sans rétros | 1,84 m |
Hauteur | 1,62 m |
Empattement | 2,67 m |
Volume de coffre mini | 520 L |
Volume de coffre maxi | 1 482 L |
Nombre de portes | 5 |
Nombre de places assises | 5 |
Poids à vide | 1 478 Kg |
Caractéristiques moteur | |
Motorisation | Hybride essence électrique |
Puissance fiscale | 7 CV |
Moteur | 3 cylindres , 3 soupapes + moteur électrique |
Cylindrée | 1 199 cm3 |
Puissance | 136 ch à 5 500 trs/min |
Couple | 230 Nm à 1 750 trs/min |
Boîte de vitesses | Automatique |
Nombre de rapports | 6 |
Roues motrices | AV |
Performances / consommation | |
Vitesse maximum | 200 km/h |
Accélération de 0 à 100 km/h | 10 s |
Consommation mixte | 5.7 Litre / 100 km |
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