- ZFE (zones à faibles émissions)
- La gestion de l’énergie au cœur des évolutions
- L’autopartage
- Données et verdissement : duo économe gagnant
- Le développement de la télématique OEM
- La fin du véhicule plug-in en entreprise ?
Cette année, les gestionnaires de flotte de véhicules d’entreprise vont devoir composer avec des paramètres incompressibles. Une adaptation à plusieurs niveaux analysée par le Directeur Général France de Geotab, le numéro un mondial de l’IoT et des véhicules connectés.
ZFE (zones à faibles émissions)
“Ces zones, aujourd’hui situées dans 11 métropoles françaises, sont amenées à se multiplier dans toute la France et même hors des métropoles, et cela va aller très vite ! Un développement qui aura un impact sur les entreprises dotées de flottes de véhicules utilitaires thermiques, considérées comme polluantes. Les gestionnaires de ces flottes vont ainsi de plus en plus devoir recourir aux véhicules utilitaires électriques (VUE) pour maintenir l’activité de leurs entreprises dans ces zones. Selon le dernier baromètre de l’Avere-France, la part de marché des VUE a augmenté de 94,7% en 2022. Une tendance qui devrait s’accentuer en 2023.”
La gestion de l’énergie au cœur des évolutions
“L’adoption des VE s’accélère en France, y compris dans les entreprises. 90% de la recharge se fait à domicile ou en entreprise, et 10% en itinérance. Or, la recharge en itinérance est un véritable enjeu, en raison de l’autonomie limitée des VE. Les bornes de recharge rapide sur les grands axes, sont une solution mais leur déploiement est long et coûteux. Or, le nombre de VE augmente plus rapidement que se développent les bornes. En 2021, le gouvernement avait annoncé l’installation de 120 000 bornes de recharge en France mais aujourd’hui la France n’en possède que 75 000. Seuls les grands acteurs de l’énergie ont la capacité de réaliser les lourds travaux d’infrastructure et les investissements que requièrent les bornes à recharge rapide.
Les bornes vont se multiplier sur les parkings de grandes surfaces. Mais la gratuité de certaines pourrait bien appartenir au passé à mesure que le marché des électriques se développe© Carrefour Energies
Les véhicules électriques des flottes étant généralement branchés au secteur lorsqu’ils sont immobilisés, le Vehicle-to-Grid (V2G) devient une alternative intéressante pour ce type d’énergie car il permet de faire du VE une batterie de réserve. Les VE des flottes deviendront ainsi des solutions pour restituer au réseau une partie de l’énergie stockée dans leurs batteries au moment des pics de consommation. Dans un contexte où l’énergie sera de plus en plus rare et chère, cette évolution facilitera l’adoption du VE et permettra de maximiser l’utilisation des énergies renouvelables.”
L’autopartage
Données et verdissement : duo économe gagnant
“Avec le coût de l’énergie en forte hausse, les gestionnaires de flottes doivent faire preuve d’ingéniosité pour réaliser des économies. L’analyse des données via la télématique sera un atout considérable dans ce contexte. On observe une différence de consommation de carburant allant jusqu’à 35% entre le meilleur et le pire conducteur d’une flotte automobile. Les formations à l’éco conduite vont se multiplier. La transition vers l’électrique va également s’accentuer car les gestionnaires de flottes automobiles peuvent réaliser des économies de 8 642 euros par véhicule et diminuer leur coût total de possession.”
Le développement de la télématique OEM
“Selon le rapport du « Global Automotive OEM Telematics Market » de Berg Insights, 82,7 % de tous les véhicules fabriqués en 2024 disposeront de télématique intégrée. L’intérêt de la télématique OEM est double. Pour le client, c’est plus simple et accessible car le boîtier est installé directement en usine, éliminant les challenges d’intégrations des solutions de télématique. De plus, la plate-forme et les capacités d’analyse des données proviennent, dans cette situation, directement du fournisseur de télématique, cela permet de se concentrer sur l’exploitation des données.”
Le chant du cygne des véhicules hybrides rechargeables pour les flottes d’entreprise ?© Renault
La fin du véhicule plug-in en entreprise ?
“Le véhicule hybride rechargeable est plus lourd qu’un véhicule électrique ou thermique car il détient une batterie et un moteur thermique. Sa consommation est par conséquent plus élevée et son bilan carbone est également nettement moins bon que celui d’un véhicule classique, notamment en raison du faible taux de rechargement de ces véhicules. Aujourd’hui, les entreprises dotées de véhicules hybrides en tirent un bilan mitigé. Entre les nouvelles règles gouvernementales et l’impératif de sobriété énergétique, à l’avenir, le PHEV a un avenir limité dans les flottes d’entreprise.”