Ford Mustang GTD : l’apothéose du « muscle car »
Voilà qui est dit, on attend la candidature de celui qui relèvera le gant. Mais attention, il y a deux composantes au défi. Le pilote tout d’abord, Jim Farley étant le genre d’amateur éclairé capable de s’aligner au volant d’une GT40 au Mans. Excepté Carlos Tavares sur une Maserati MC 20 (groupe Stellantis), on ne voit pas bien qui peut être à la hauteur. Seconde composante, la voiture elle-même, qui a toutes les apparences d’un « muscle car » passé au régime tuning le plus débridé. Sa carrosserie est entièrement nouvelle, composée de fibre de carbone et parée de nombreuses prises d’air et d’ailerons aérodynamiques pour plaquer la Mustang au sol.
Les composants de carrosserie en carbone prêts à être montés… © Ford? Et cela donne ça ! © Ford
Battre les meilleures au Nurburgring
À double tarage route/circuit et hauteur réglable hydrauliquement, elle se dote d’amortisseurs disposés en croix horizontale à l’arrière, réactifs instantanément et prenant peu de place. Ford introduit un contrôle de traction variable en continu que le pilote pourra régler en fonction de ses capacités. Les voies élargies de 10 cm par rapport à la GT de série accueillent des roues de 20 pouces et des freins Brembo carbone-céramique.
Le châssis totalement modifié donne lieu à une nouvelle voiture. © Ford
Disponible fin 2024, elle devrait être vendue en série limitée au tarif de 300 000 $, hors taxes. Greg Goodall, ingénieur en chef du programme, ne cache pas les ambitions de Ford. « L’objectif de ce projet était clair : aller loin, beaucoup plus vite que nous ne l’avons jamais fait auparavant en visant un temps inférieur à 7 minutes sur le Nürburgring. Cela fait de la Mustang GTD de route la plus rapide jamais produite par Ford ».
Destinée aux gentlemen-drivers, la GTD est néanmoins dérivée de la version course et défiera, sur un tour de Nurburgring, les meilleures GT du monde. © Ford