Après le Grenadier et sa déclinaison pick-up Quatermaster, Ineos lève le voile sur un troisième modèle. Plus raisonnable côté gabarit, ce Fusilier pourrait bien réconcilier amoureux du 4×4 et de la nature…
Même si l’automobile ne vous intéresse pas, vous avez forcément déjà entendu parler d’Ineos. Soit
parce que vous aimez le vélo et que vous avez suivi l’équipe éponyme sur le Tour de France, soit
parce que vous êtes féru d’actualité économique. Ineos est en effet un géant de la chimie et dirigé
par son fondateur, Jim Ratcliffe, l’un des hommes les plus riches d’Angleterre et accessoirement fan
de 4×4 et plus particulièrement du Land Rover Defender, ancienne version.
L’Inéos Grenadier fait vraiment penser au Land Rover Defender.© Inéos
Quand Sir Ratcliffe apprend que son jouet préféré va arrêter d’être fabriqué, il décide de créer le « sien » et fonde Ineos Automotive avec pour premier modèle, le Grenadier. Ce dernier décliné l’an dernier en pick-up Quartermaster est motorisé par des mécaniques BMW, s’avère un dur à cuire (lire notre essai ici) et surtout est made in France puisqu’assemblé dans l’ancienne usine Smart d’Hambach en Moselle.
Après avoir annoncé en mai 2022 sa volonté de proposer une gamme de modèles électriques, Ineos
passe à l’acte en, dévoilant le Fusilier, un 4×4 baroudeur fidèle à l’esprit maison mais en « plus
branché ».
Une production autrichienne et de l’ADN avec le Fisker Karma
Une photo et aucune caractéristique technique précise. Pour dévoiler son Fusilier, Ineos n’a pas
L’arrière du Fusilier se démarque du Grenadier© Pierre Lefebvre
Si les dimensions officielles n’ont pas encore été communiquées, Ineos annonce que ce Fusilier sera un peu plus compact que le Grenadier lequel s’étire sur 4,90 m de long. Et il marque aussi sa différence, propulsion 100% électrique oblige, avec une plateforme de type Skateboard. De là à imaginer que ce Fusilier aurait de l’ADN en commun avec le Fisker Ocean n’a rien d’incongru puisque dans un cas comme dans l’autre, la production a été confié à Magna Steyr dans son usine autrichienne. Seule la révélation des données techniques du Fusilier permettra de confirmer…ou pas.
Electrique…ou pas totalement
Plus court que le Grenadier, l’Ineos Fusilier sera 100 % électrique, ou hybride© Pierre Lefebvre
Si le réseau se développe à vitesse grand V on ne trouve toujours pas aussi facilement une borne de
recharge qu’une pompe à essence sur la route. Et en pleine nature, il n’y a ni l’une, ni l’autre. Du
équipée d’un prolongateur d’autonomie. Cette technologie permet d’employer un moteur thermique
en guise de générateur afin de produire de l’électricité pour recharger la batterie et augmenter ainsi
le rayon d’action. Ce choix technique a fait en son temps des émules chez General Motors (avec
l’Ampera) ou BMW (avec l’i3).
Les capacités tout-terrain de l’Ineos Fusilier devraient être au diapason de celles du Grenadier© Pierre Lefebvre
Revers de cette technologie qui évitera le coup de la panne en pleine pampa, dans cette configuration, pas sûr finalement que ce Fusilier parvienne à échapper au viseur des écolos les plus radicaux ! Blague à part, en se spécialisant dans le 4×4 baroudeur et en élargissant son offre à la propulsion électrique, Ineos répond à une réelle demande qui est en passe de ne plus être satisfaite. En effet, face aux contraintes réglementaires ou fiscales, beaucoup de constructeurs de tout terrain préfèrent jeter l’éponge en Europe. Mais jusqu’à preuve du contraire, les agriculteurs, bucherons, services de secours…auront toujours besoin de véhicules robustes aptes à quitter le bitume. Ces personnes là devront toutefois patienter puisque le Fusilier ne verra pas le jour avant 2026 selon nos informations.
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Notez cet article Publié le 23/02/2024 à 15:30 Véhicules d’occasion