Suivez-nous à la découverte de l'Ineos Grenadier, tout-terrain pur et dur de conception germano-britannique qui sera produit en France (premières livraisons en juillet 2022). Sous ses airs de Defender, le véhicule a été imaginé à partir d'une feuille blanche. Il est facturé à partir de 47 600 HT.
- L’électrification, c’est non
- Des accessoires « open source »
- Un habitacle fonctionnel avant tout
- Un projet à cheval sur la Manche
- L’Ineos Grenadier : la bonne idée ?
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L’Ineos Grenadier se laisse enfin approcher.
L’Ineos Grenadier, cela fait plus d’un an que l’on vous en parle, et il faut dire que le véhicule a de quoi intriguer. Jugez plutôt : un nouveau constructeur qui annonce en 2019 un tout-terrain rustique et thermique ressemblant fort à l’ancien Land Rover Defender et qui prévoit de produire celui-ci en France, voilà qui peut surprendre. Mais la circonspection a fait place à la curiosité au fil des avancées d’Ineos, et la commercialisation du Grenadier semble maintenant sur des rails solides. Nous avons pu approcher le 4 x 4, encore au stade de prototype, pour en découvrir de nouveaux éléments, parmi lesquels son habitacle.
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L’électrification, c’est non
L’inspiration stylistique du Defender est assumée.
Le Grenadier est pensé d’abord pour les professionnels et les adeptes des sports de plein air. Le 4 x4 repose sur un châssis-échelle et des essieux rigides. Il sera proposé avec deux moteurs six cylindres biturbo d’origine BMW au choix, à savoir un bloc essence de 285 ch et un diesel de 249 ch. Tous deux sont associés d’office à une boîte de vitesses automatique ZF à huit rapports, comme chez BMW. Le Grenadier dispose d’une transmission intégrale permanente avec boîte de transfert. Le différentiel central est verrouillable mécaniquement ; les différentiels avant et arrière se bloquent électroniquement.
Le Grenadier dans ses œuvres.
En essence comme en diesel, le Grenadier est 100 % thermique. Ineos ne prévoit ni hybride ni électrique. Pour ce qui est des aides à la conduite, telles que le régulateur de vitesse adaptatif et consorts, le constructeur ne les installera que lorsque celles-ci deviendront obligatoires, au fur et à mesure. L’idée derrière cette politique est de limiter au minimum la complexité du véhicule afin que celui-ci soit aussi fiable, simple à utiliser et facile à réparer que possible. Néanmoins, Ineos étudie avec Hyundai la possibilité de proposer dans quelques années un Grenadier à hydrogène.
Des accessoires « open source »
Dans sa version « tourisme » à cinq places, l’Ineos Grenadier mesure 4,93 m de long en incluant la roue de secours fixée sur le coffre, 1,93 m de large et 2,03 m de haut. Son empattement s’élève à 2,92 m. Une variante à empattement court est prévue, des versions utilitaires à cinq et deux places aussi, ainsi qu’une déclinaison pick-up selon les marchés. Ineos étudie en outre la possibilité de proposer une configuration à sept places.
La banquette arrière de cette version utilitaire est avancée de 7 cm.
Les rails sur les flancs du tout-terrain sont destinés à accrocher divers accessoires. Ineos promet que son système de fixation sera « open source » pour que n’importe quel fabricant qui le désire puisse proposer des options pour le Grenadier. De tels rails sont également installés sur le plancher du coffre, auquel on accède en ouvrant deux portes de tailles différentes.
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Un habitacle fonctionnel avant tout
Le style massif du Grenadier se retrouve à l’intérieur.
La console de toit rappelle l’univers de l’aéronautique…
… et participe d’une perspective visuelle savamment étudiée.
Un projet à cheval sur la Manche
En bon tout-terrain, le Grenadier a déjà une roue dans chaque pays. Le groupe pétrochimique Ineos est certes britannique, mais sa nouvelle filiale automobile est basée en Allemagne, les prototypes sont construits en Autriche, et le modèle de série sera produit en France. Ineos prévoyait au départ d’assembler le Grenadier au pays de Galles, mais fin 2020 la firme a racheté au groupe Daimler l’usine Smart de Hambach, en Moselle, pour y établir son centre de production. Les premiers exemplaires doivent être livrés au mois de juillet 2022. Le véhicule sera bien proposé en France, et pas seulement en utilitaire, malgré un malus écologique qui devrait s’élever à 40 000 € l’an prochain. Le prix de départ du Grenadier dans l’Hexagone est de 47 600 HT dans sa version utilitaire à deux places. Les précommandes sont ouvertes depuis la fin du mois de septembre.
Création d’une entreprise germano-britannique, le Grenadier sera produit en France. Bientôt le drapeau tricolore ?
L’Ineos Grenadier : la bonne idée ?
Alors que la réglementation environnementale se durcit d’année en année en Europe et que la norme Euro 7, qui pourrait mettre un coup d’arrêt aux véhicules thermiques neufs, se profile à l’horizon, il est permis de douter de la viabilité à moyen et long termes du Grenadier sur ce territoire. Une électrification de dernière minute imposée par les normes pourra-t-elle permettre au véhicule de perdurer ? L’installation progressive et forcée des aides à la conduite est-elle réellement envisageable sur les plans technologiques et économiques ? Les pontes d’Ineos ne sont pas des débutants en matière de direction d’entreprise ; on imagine donc qu’ils ont bien étudié ces questions en amont. En attendant d’en découvrir les réponses, on ne peut que reconnaître la philosophie sans compromis du Grenadier dans sa conception. À confirmer volant en mains.
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