- Sandouville grande gagnante du partenariat Renault-Volvo
- Des centaines de millions
- Baisses d’impôts pour encourager la réindustrialisation
- “L’ennemi” Stellantis
L’usine Renault de Sandouville est devenue, ces derniers jours, un symbole de la volonté de l’exécutif de réindustrialiser la France pour contrer les puissances étrangères.
Sandouville grande gagnante du partenariat Renault-Volvo
Le site, qui s’inquiétait logiquement pour son avenir, sera finalement la grande gagnante de la nouvelle coentreprise Flexis, récemment annoncée par Renault et Volvo pour la production de véhicules utilitaires électriques. L’inauguration de cette nouvelle ligne de production s’est déroulée en grande pompe le vendredi 29 mars dernier, en présence du ministre de l’Économie Bruno Le Maire et du directeur général du groupe Renault, Luca de Meo. “C’est bon pour la planète de produire en France. Un produit fabriqué en France, c’est deux fois moins d’émissions de gaz à effet de serre qu’aux Etats-Unis et quatre fois moins qu’en Chine”, a souligné Bruno Le Maire.
Des centaines de millions
Le Groupe Renault va ainsi investir près de 330 millions d’euros pour moderniser les chaînes de production et assurer la création d’environ 550 d’emplois sur le site. Actuellement, l’usine de Sandouville compte 1 850 employés et près de 600 intérimaires. Comme annoncé récemment au sein de nos colonnes, le constructeur français s’est associé à Volvo pour concevoir ses utilitaires 100 % électriques de demain. Ces modèles baptisés Flexvan seront basés sur l’architecture SDV (software defined vehicle) et entreront en production à partir de 2026. Il s’agira des premiers utilitaires centrés sur la connectivité avec notamment l’intégration des services de Google, comme au sein des modèles Renault les plus récents, à l’image du nouveau Scénic E-Tech ou du Rafale.
Baisses d’impôts pour encourager la réindustrialisation
Le gouvernement a évidemment vivement encouragé Renault à maintenir la production en France, avec notamment “des baisses d’impôts de production”, a affirmé le ministre. “Nous continuerons de baisser les impôts de production en France”, a-t-il ajouté. Cela permettra sans doute d’attirer d’autres acteurs de la mobilité à implanter, ou bien même conserver sa production en France. Comme énoncé plus haut, M. Le Maire a insisté sur le fait qu’il était urgent de créer de “nouvelles filières industrielles” dans les batteries, mais aussi dans l’intelligence artificielle, les pompes à chaleur et le photovoltaïque. Les batteries pour le FlexEvan seront d’ailleurs fournies par Verkor et son usine de Dunkerque, dans la vallée de la batterie donc, qui a un partenariat avec Renault.
La gamme complète de vans à hydrogène de Stellantis Pro One comprendra huit véhicules, tous équipés d’une pile à combustible produite par Symbio.© DR
“L’ennemi” Stellantis
D’une manière générale, si Renault veut préserver sa compétitive dans l’univers de l’utilitaire, le constructeur français n’aura pas d’autres choix que d’investir, surtout qu’en face, Stellantis Pro One, numéro un sur le marché des véhicules utilitaires en ce début d’année grâce à tous ses modèles Peugeot, Citroën, Opel et Fiat, ne compte pas s’arrêter là. Stellantis continue de travailler sur l’électrique et propose déjà une gamme complète, tandis que le groupe mise aussi, dans une moindre mesure, sur l’hydrogène. Le chemin est encore long pour Renault, mais le virage est pris par le constructeur qui a présenté ces derniers mois son nouveau Renault Master, disponible aussi bien en diesel qu’en électrique.
Notez cet article 5/5 ( 3 votes) Publié le 02/04/2024 à 17:15 Véhicules d’occasion