Depuis environ une semaine, on voit passer de nombreuses publications sur les réseaux sociaux concernant une future mesure prise par la Commission Européenne. Celle-ci voudrait en effet interdire la réparation de voitures anciennes, ce qui n’a pas manqué de faire réagir en masse les passionnés. Des réactions légitimes, mais en revanche totalement infondées puisque cette mesure a été mal interprétée par les internautes.
Comme le dit le proverbe, il n’y a pas de fumée sans feu. On voit bien la fumée, mais on a beau chercher on ne trouve pas le feu. Le 13 juillet dernier, la Commission Européenne est revenue sur une ancienne directive datée de 2000 pour la remettre au gout du jour. L’objectif, encadrer du mieux possible la fin du cycle de vie des vieilles voitures pour limiter leur emprunte carbone jusqu’à leur recyclage. Des mesures pleines de bonnes intentions, qui ont malheureusement été mal interprétées.
Cette Citroën BX 4TC a encore de beaux jours devant elle, si ses propriétaires en prennent soin
Nos anciennes ont encore de beaux jours devant elles
Vous l’aurez compris, il ne faut pas croire tout ce que l’on voit sur les réseaux sociaux et de manière plus générale sur internet. Les collectionneurs et autres propriétaires de youngtimers pourront continuer de rouler avec leur voiture autant qu’ils le souhaitent, tout comme ils pourront les entretenir et les faire réparer autant de fois que nécessaire. Et on vous rassure, une vieille Suzuki Swift bénéficiera des mêmes droits qu’une Ferrari 250 GTO, il n’y aura aucune classification en fonction de la valeur ou du pédigrée des autos. Mieux encore, si une personne possède dans son garage ou son jardin une voiture déclarée épave, il peut toujours la conserver à sa guise. Tant qu’il ne la conduit pas, bien évidemment.
Même cette Lada Samara peut espérer rouler encore longtemps
Ce projet ne concerne pas que les voitures anciennes. L’Europe veut en effet encadrer le processus de la fabrication au recyclage sur l’ensemble des véhicules. Là encore, l’objectif est de permettre de mieux identifier les différents matériaux qui composent les voitures, pour pouvoir les recycler plus facilement. Il est également spécifié que les batteries des modèles électriques doivent être facilement accessibles. Les matériaux rares présents dans les véhicules électriques devraient aussi être récupérés plus efficacement pour être réutilisés dans la fabrication de nouveaux modèles.
Vous l’aurez compris, il n’y avait vraiment pas de quoi s’affoler. Cette mesure n’a pas encore été validée mais, quand elle le sera, elle devra encore être approuvée par les différents pays Européens. Quoiqu’il en soit, les propriétaires de voitures anciennes peuvent dormir sur leurs deux oreilles, ils ne risquent pas de voir débarquer chez eux des représentants de l’Europe pour leur enlever leur chère et tendre.