Lexus

Lexus NX 300h - Essai détaillé - La carte du style

lexus nx 300h - essai détaillé - la carte du style


Ses points fortsDouceur de la propulsion hybride Rafiinement de l’habitacle Sobriété remarquable Style audacieux
Fiabilité prouvée
Ses points faibles Puissance moyenne Ergonomie pavé tactile
Moins habitable qu’un RAV4

Historique et présentation

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364 km parcourus.La marque Lexus a débuté avec la grande berline LS, qui fut suivie de modèles plus petits, la GS, puis l’IS. Il en va de même avec les SUV. Hormis certains marchés sur lesquels Lexus propose une version plus luxueuse du Toyota Land Cruiser, ce NX est le second SUV de la marque, et il se distingue par une esthétique très audacieuse. Lexus s’était lancé avec un esthétique sage, anodine même, mais après un quart de siècle, la marque a pris confiance en elle, et elle ose désormais sortir des sentiers battus. Tant mieux. Puisque Lexus représente le haut de gamme, et que la marque innove avec ses motorisations hybrides, il faut que les voitures sortent de l’anonymat par leur style.
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C’est précisément ce que fait ce NX. La calandre est l’une des plus expressives de toute la production mondiale, et même les flancs sont travaillés, avec une longue crête qui habille la bas de caisse. Certains trouveront cela trop voyant, mais ils auront tort. La clientèle des SUV est par définition, faite de gens qui veulent sortir du classicisme des berlines, Lexus a vu juste en retenant ce design pour son NX, et la clientèle a suivie. La NX est la plus vendue des Lexus en Europe, et de très loin, puisqu’elle représente plus d’une vente sur 3.

La technologie

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Cette Lexus est une full-hybride. C’est dire que sans jamais avoir besoin de recharger, on peut parcourir des petites distances sur la seule force du moteur électrique, et même qu’on peut accélérer à petite vitesse sans réveiller le moteur essence. Dans la pratique cependant, comme sur une Prius, on ne s’en souciera jamais, et on laissera faire la gestion électronique. Le groupe propulseur est quasi-identique à celui de la Toyota Camry et du RAV4 hybride. On a donc un moteur essence 2,5 litres de 155 ch associé à un moteur électrique de 105 ch pour les roues avants, et puisque notre modèle d’essai était une traction intégrale, on trouve en plus, un moteur électrique de 50 kW pour les roues arrières.
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Le client Lexus a en effet le choix. Il achète la NX en version traction avant ou intégrale. C’est l’ajout d’un moteur électrique aux roues arrières qui les distingue. La puissance totale combinée est de 197 ch (145 kW), elle est transmise aux roues par un système e-CVT, qui permet d’éviter tout heurt dans les changements de démultiplication. Côté masse, la Lexus NX300h fait 1785 kg à vide, et cela semble presque raisonnable pour une auto aussi richement dotée, et avec une propulsion aussi sophistiquée. On soulignera tout de même que l’option du moteur arrière électrique ajoute 70 kg. L’automobiliste qui n’a pas besoin d’un surcroît de motricité pourra envisager de ne pas la prendre pour cette seule raison, d’une masse accrue.

Intérieur et équipement

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Alors là, c’est beau. L’intérieur est en cuir 2 tons, et cette matière recouvre aussi la planche de bord. Le régulateur de vitesse adaptatif peut amener à l’arrêt complet du véhicule, le passage feux de route à feux de croisement est automatique, les sièges sont à réglages électriques, il y a de vraies boiseries, le système hi-fi est de qualité plus que supérieure… Nous n’avons qu’une seule critique, elle concerne la commande de l’ordinateur de bord. Le GPS peut fonctionner avec des commandes vocales, mais pour tout le reste, il faut passer par un pavé tactile, comme sur un ordinateur portable, mais en moins bien. On peut probablement s’y habituer, et le choix d’un écran non tactile est intéressant du point de vue du design, puisqu’il permet de reculer l’écran, mais l’ergonomie de la commande peut assurément être améliorée.
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Le souci du détail est aussi apparent sous le capot. Certes, on n’imagine guère un client Lexus faire lui même l’entretien de son auto, mais on est certain que s’il lève son capot, il aura plaisir à voir un compartiment moteur remarquablement bien agencé. Il y a des constructeurs européens qui feraient bien de s’en inspirer… Reste que si l’œil est satisfait, comme les aspects pratiques, avec les dossiers des sièges arrières qui se replient en pressant un bouton, la Lexus NX est significativement moins habitable qu’un RAV4. Ce qui n’est finalement pas une première. La Lexus IS aussi, est un peu moins habitable qu’une Toyota Avensis. Lexus a toujours choisi le luxe et le confort.

Performances et tenue de route

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Nous avions lu naguère que la Lexus NX partageait quelques éléments de sa structure avec la Toyota RAV4. Mais nous pouvons écrire que rien n’en transparaît au volant. La NX se révèle plus dynamique, franchement plus efficace. La caisse prend bien moins de roulis, et les irrégularités de la chaussée sont mieux absorbées. Ils pourraient cependant l’être encore mieux. On sait que le réglage des suspensions correspond presque toujours à un compromis entre le confort et la tenue de route. Lexus a voulu jouer sur ces 2 tableaux, et il aurait probablement mieux fait de jouer plus la carte du confort. C’est le positionnement prix de la NX 300h qui le demande.
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Nous parlons en effet d’une voiture à 50 000 €. L’extérieur correspond pleinement à ce tarif, de même l’habitacle. Quand certains constructeurs cherchent à réduire au maximum le nombre de boutons, Lexus n’a pas cherché à faire cela, et c’est bien. Le point noir de l’auto, son seul point noir en fait, est lorsqu’on écrase l’accélérateur, on n’a pas le sentiment d’être dans une auto de ce tarif. Il faudrait 20 % de puissance en plus. Lexus pourrait donc revoir ses suspensions pour les orienter pleinement, sans arrière pensée, vers le confort maximal. Parce que la force des hybrides Lexus (comme ceux de Toyota), est la douceur d’utilisation. Les suspensions doivent être en accord.
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Nous aurons essayé les 3 modes de fonctionnement de l’auto, puisqu’il y a un mode ECO et SPORT à côté du mode normal, et n’avons pas aimé le premier, parce qu’il bride trop la voiture. On en revient au prix. Personne ne va mettre 50 000 € dans une auto, pour avoir des performances aussi modestes. On veut de la réponse quand on appuie sur la pédale de droite, et le mode SPORT est alors un bel embryon de réponse, amusant même en ce qu’il ajoute un compte-tours au tableau de bord, mais il échoue à transformer l’auto. Il ne fait que lui donner un peu plus de pep’s. Enfin, nous avions demandé à essayer la NX 300h dans sa version traction intégrale, avec l’idée que le moteur électrique arrière apporterait un supplément de performances, de motricité ou en comportement, mais nous ne sommes pas parvenus à en distinguer le moindre signe. Nous recommandons donc le modèle en version simple traction, plus léger et moins coûteux, peut-être aussi un peu plus performant et sobre, du fait du de la masse réduite.

Consommation, efficacité énergétique

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Pour simplifier, on peut tabler sur 6 l/100 km en ville, 7 l/100 km sur route et 8 l/ 100 km sur l’autoroute. C’est la réalité, parce que si on peut consommer plus ou moins, ce sera avec un style de conduite étranger à la philosophie du véhicule. Le réservoir contenant 58 litres, il faudra faire un arrêt ravitaillement pour relier Paris à la côte d’azur, mais la quasi-totalité des SUVs ont la même exigence. Surtout ceux de cette taille, qui nous a d’ailleurs surpris. La NX fait en effet 4,63 m de long pour 1,84 m de large, nous n’avions pas pensé cela à son volant. Avec son design aux traits si marqués, il nous avait semblé plus petit qu’il n’est réellement. Nos valeurs de consommation n’en sont que plus méritantes.

Conclusion

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Nous avons été contents d’essayer cette Lexus parce qu’elle a une qualité rare : c’est une auto haut de gamme. Une voiture de luxe. Beaucoup voudraient l’être, mais peu y parviennent. Une Audi Q5, très comparable, a un intérieur assemblé avec une rigueur d’exception, mais elle ne donne pas un sentiment de luxe. Une Tesla Model S non plus, même si elle est 2 fois plus chère. L’écran m’as-tu-vu, des points de finition pas impeccables, alors que dans la Lexus, en écoutant Radio Classique sur l’excellente installation hi-fi, on est vraiment dans une atmosphère de standing. Une ambiance différente aussi. Ce n’est pas le luxe d’une grosse allemande, ni d’une anglaise, et pas non plus celui d’une italienne. Lexus a su créer ses propres codes, et il a mis dans le mille ! Laurent J. Masson

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