Les patrons des principaux constructeurs automobiles européens commencent à laisser entendre qu'il faudra peut-être reporter l'interdiction de vente des voitures neuves thermiques dans l'Union européenne programmée pour 2035. En Allemagne, les conservateurs demandent même sa supression pure et simple.
Une BMW Série 5 thermique.
C’était un moment historique. A la fin du mois de mars 2023, le Conseil de l’Union européenne annonçait un accord final sur l’interdiction de vente des voitures neuves thermiques à partir de l’année 2035 dans les pays membres après d’âpres discussions. Malgré l’opposition des nations les moins à la pointe sur cette technologie, il était ainsi acté que les constructeurs n’auraient plus le droit de vendre des autos carburant aux énergies fossiles après cette date.
Un recul en Europe commence à se dessiner
Sur le Vieux Continent, les constructeurs automobiles semblent désormais moins sûrs de la faisabilité d’une interdiction de vente des voitures thermiques en 2035. Les dirigeants de Porsche, qui tablaient pourtant sur une électrification à 80% de leur gamme mondiale d’ici 2030, admettaient récemment qu’il faudrait peut-être attendre un peu plus longtemps que prévu pour interdire la vente de véhicules neufs à pétrole. Mercedes a revu ses plans d’électrification à la baisse chez nous et Audi a également changé ses plans à moyen terme.
Du côté de chez Renault, le patron Luca de Meo a discrètement déclaré à l’occasion du salon de Genève qu’il « espérait un léger report de l’application de l’interdiction des moteurs thermiques en Europe ». En Allemagne, les conservateurs projettent même de faire annuler totalement cette interdiction à l’occasion des prochaines élections au sein du Parlement européen. D’après les journalistes de Clean Energy, ils affirment qu’un tel revirement est nécessaire pour préserver l’avantage technologique de la nation en matière de moteurs thermiques tout en la développant encore. D’après eux, ces moteurs thermiques n’empêcheront pas l’Union européenne d’arriver à la neutralité carbone grâce à l’innovation technologique.
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