Midi Pile

2024 sera l'année du grand décollage de l'électrique en Europe

Luca de Meo, président de l'Association européenne des constructeurs automobiles, assure qu'il n'y aura pas de retour possible sur l'électrique.

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Luca de Meo vient d’être réélu Président de l’Association européenne des constructeurs automobiles, mandat d’une durée d’un an.

Si vous aviez encore le moindre doute concernant la mise sur orbite à venir des voitures électriques, les récents propos tenus par Luca de Meo lèvent toute ambiguïté: « Notre secteur est au milieu de sa plus grande transformation depuis plus d’un siècle. Pour nous, la nécessité de décarboner ne fait aucun doute. Nous investissons des milliards pour y parvenir – bien plus que dans tout autre secteur. »

Précisons que Luca de Meo s’exprimait ici avec la casquette de Président de l’Association européenne des constructeurs automobiles, plus large donc que celle de n°2 du groupe Renault.

“2023 a été la première année où il y a eu plus de voitures électriques lancées que de voitures à moteur thermique” Luca de Meo

Cette déclaration, tenue au moment même de l’ouverture de la COP 28 à Dubaï (haut lieu de l’écologie, certes…), s’accompagne de prédictions de marché optimistes de la part de l’ACEA, qui vient par ailleurs de lancer un grand manifeste pour une industrie automobile européenne à fois électrifiée et compétitive.

Selon l’organisme, la part de marché des voitures électriques dans l’Union Européenne grimpera à 20% l’an prochain, contre 14% en 2023, à la faveur du lancement de modèles plus accessibles tels que les Citroën ë-C3 (à partir de 23 300 € hors bonus), Renault 5 ou Volkswagen ID.2.

« Nous travaillons à électrifier des modèles de grande diffusion qui correspondent au cÅ“ur du marché », commente Luca de Meo. Et celui-ci d’ajouter qu’« il y aura des hauts et des bas sur l’électrique, mais à long terme il n’y aura pas de retour possible dans la mesure où les règles sont déjà fixées. » [par la Commission européenne, s’entend].

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Les propos de Luca de Meo semblent directement répondre à ceux tenus quelques jours plus tôt par son homologue du groupe Stellantis, qui s’inquiétait des effets du contexte politique sur le marché de l’électrique : « Deux élections importantes auront lieu l’année prochaine. Celles du Parlement européen en juin et les présidentielles américaines en novembre. Elles pourraient faire bouger les politiques d’électrification dans les grandes lignes, ce qui obligerait le groupe Stellantis à revoir toute sa stratégie », lançait Carlos Tavares, coutumier d’un discours alarmiste sur une technologie dans laquelle son groupe est par ailleurs très engagé.

Pour autant, Luca de Meo se veut lucide : « nous devons collaborer avec les décideurs politiques pour créer les conditions nécessaires à la fabrication d’une gamme diversifiée de modèles zéro émission, y compris de petits véhicules électriques abordables dont la production est rentable en Europe. »

Si la rentabilité n’est pas là, ce sera en effet la porte ouverte aux constructeurs chinois qui ne demandent qu’à inonder le marché avec des produits au redoutable rapport prix/prestations.

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