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L'Italie veut s'opposer à l'interdiction de vente des voitures thermiques neuves de 2035

L’Italie peut-elle encore s’opposer à l’interdiction de vente des voitures neuves thermiques de 2035 voulue par l’Union Européenne ? Son gouvernement compte tout faire pour retarder cette échéance.

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Le Parlement européen vient d’approuver l’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves à partir de 2035 dans les 27 pays de l’Union Européenne, dans un vote assez serré avec 340 voix et 279 voix contre. Cette mesure n’est pas encore définitivement adoptée, puisqu’il faudra maintenant que le Conseil de l’Union européenne valide le texte. Et l’Italie compte bien tout faire pour empêcher ça.

Après des déclarations très critiques entendues il y a quelques semaines de la part du nouveau gouvernement italien, le ministre italien des transports Matteo Salvini et la dirigeante du pays Giorgia Meloni veulent imposer un report de cette mesure. Matteo Salvini dénonce « une folie, une bêtise absolue, un choix idéologique qui tient à la mauvaise foi ». « Nous essaierons de nous y opposer ou au moins de reporter l’entrée en vigueur de cette réglementation », vient-il de préciser dans une interview à la télévision italienne. Il estime que ces décisions profitent à la Chine et vont « détruire les emplois des Italiens ». Le ministre des Entreprises Adolfo Urso abonde : « les délais qui nous sont imposés par l’Europe ne coïncident pas avec la réalité européenne et surtout italienne », déclare-t-il. « Nous sommes très en retard en Italie avec seulement 36 000 stations de recharge, par rapport aux 90 000 de la petite Hollande », ajoute-t-il.

Un retard dangereux pour l’Italie ?

Mais cette résistance du gouvernement italien ne risque-t-elle pas elle-même de nuire à son économie automobile nationale ? Maintenant que toute l’industrie automobile européenne s’est convertie au projet de l’électrification générale de ses gammes, le groupe Stellantis est à la pointe en la matière après de très gros investissements consentis ces dernières années. Fiat, Alfa Romeo, Lancia ou même Maserati prévoient de très nombreuses nouveautés électriques qu’il leur faudra vendre en masse pour espérer une économie profitable. Les patrons des grands groupes européens demandent aussi de l’aide aux gouvernements locaux pour accélérer le développement des infrastructures de recharge et organiser de vraies filières locales de production de voitures et de batteries, histoire de lutter efficacement contre l’industrie chinoise. Dans ce contexte, la stratégie du gouvernement italien n’arrive-t-elle pas trop tard ? Rappelons par ailleurs que les Etats comme la France et l’Allemagne se gardent la possibilité de faire évoluer ces interdictions en fonction de l’évolution réelle du marché automobile. Et qu’il n’est toujours pas précisé si les véhicules hybrides rechargeables et les carburants verts seront aussi interdits après 2035 sur le Vieux Continent.

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