- En essence, mais aussi en diesel ou en électrique
- Petit moteur, bonnes prestations
- C’est une Mini, donc c’est ferme
- Ambiance originale
- Des touches d’excentricité ?
- Du mieux pour la famille
- Essai Mini Countryman 3 : notre avis
- Mini Countryman : la fiche technique
Toujours un peu plus imposante et plus familiale, la troisième génération de Countryman change définitivement de segment.
Naître. Apprendre. Grandir. Mûrir. La vie est ainsi faite. Et pour satisfaire une partie de sa clientèle en quête d’espace, pour coller aux attentes d’une famille qui s’agrandit, la Mini Countryman suit ce cheminement… et ne cesse d’enfler. Après s’être allongée de 20 cm en passant de la première à la deuxième génération, la troisième s’étend encore de 13 cm. La voilà désormais avec 4,44 mètres entre les boucliers, une taille susceptible aussi de répondre aux exigences Nord-américaines. Devenue rivale potentielle des Audi Q3, Mercedes GLA, Volvo XC40 et BMW X1 – avec laquelle elle partage sa plate-forme et ses mécaniques – l’anglaise désormais produite en Allemagne conserve ses ambitions, qui consistent à représenter un tiers, voire plus, du total des ventes de Mini dans le monde.
En essence, mais aussi en diesel ou en électrique
Comme l’impose l’actualité, la Mini accueille dans sa gamme des versions électriques, susceptibles de représenter un peu plus de la moitié des ventes de Countryman. Mais contrairement à la tendance, elle conserve aussi dans ses rangs une déclinaison diesel. C’est toutefois sur la version d’accès, appelée C, avec un moteur “micro-hybride”, que nous avons jeté notre dévolu. Elle demeure plus accessible, avec un prix de base fixé à 40 000 €, ne souffre d’aucun surpoids et n’accuse pas le moindre problème côté autonomie. Car, on en parle de moins en moins souvent, mais pour le côté pratique, la rapidité et la tranquillité d’esprit, on n’a encore rien trouvé de mieux qu’un plein de carburant fait en 3 minutes…
Petit moteur, bonnes prestations
C’est une Mini, donc c’est ferme
Comme le veut l’ADN de cette firme passée sous pavillon allemand en l’an 2000, la fermeté guette. Cela n’a rien d’insupportable, même s’il sera préférable de ne pas sélectionner les jantes de 19 pouces (1 060 €) dont profitait notre version à l’essai, pour espérer rencontrer un soupçon de moelleux. Autre grief, repris de sa devancière, une direction souffrant d’un manque de consistance en son point milieu, donc en ligne droite ; un détail qui invite à corriger subtilement, mais régulièrement, la trajectoire sur les voies rapides. Dans les parties sinueuses, cette même direction donne l’agréable sentiment d’être incisive. Et sa consistance évolue selon le programme de conduite sélectionné. Reste une bonne maniabilité et un châssis équilibré, mais plus sain qu’agile.
Ambiance originale
Comme toujours chez Mini, les possibilités de personnalisation sont nombreuses et, parmi elles, on trouve désormais une signature lumineuse réglable aussi bien côté face qu’à l’arrière, pour se distinguer d’un éventuel voisin malveillant… ayant acheté la même voiture que vous. Mais, évidemment, c’est une option (intégrée au pack S, 3 750 €).
A bord, la rondeur prime encore, le Countryman s’offrant même le premier écran OLED rond et tactile du marché automobile, de 24 cm de diamètre. Pratique ? Pas plus que ça, avec une multitude de fonctionnalités accessibles via des touches parfois trop petites. L’ensemble, qui reste toutefois assez facile à appréhender, souffre aussi de sa forme, que l’image répliquée d’un smartphone ne peut adopter. On se retrouve donc avec un Apple CarPlay ou un Android Auto dans un petit rectangle… au milieu de l’écran circulaire. Cela pourrait toutefois évoluer rapidement, par exemple avec une appli Waze bientôt adaptée, lorsqu’elle sera intégrée à l’interface Mini.
Des touches d’excentricité ?
Cependant, cet écran aux apparences multiples, que l’on peut même personnaliser avec un fond d’écran issu de ses propres photos, et qui donne accès à une plate-forme de jeux, fait un bel effet. Même constat pour le traitement des surfaces recouvertes d’un matériau original et coloré, ou la troisième branche du volant remplacée par une lanière de tissu. Les rangements sont omniprésents et quelques touches d’excentricité demeurent, à l’image d’un bouton Start en forme de clé de contact, à faire pivoter vers la droite pour démarrer, comme à l’époque où les Mini n’avaient rien, vraiment rien, de familial.
Du mieux pour la famille
Car là, la plus imposante des “petites” anglaises compose avec une habitabilité inconnue jusqu’ici chez Mini. Elle grapille des centimètres un peu partout ; 5 de plus qu’avant en largeur aux coudes à l’arrière, 7 de plus aussi en espace aux jambes. De quoi accueillir très dignement des adultes a l’arrière. Le tout en conservant une pratique banquette coulissante en deux parties (avec Pack S) et des dossiers inclinables/fractionnables 40/20/40, pour servir la praticité d’une voiture offrant aussi 450 litres de volume de coffre. Les Mini, ce n’est plus ce que c’était. Elles ont appris, et grandi. Et cela devrait aider à fidéliser une clientèle par ailleurs habituée à quelques mesquineries, à l’image d’un accès “mains-libres” toujours en option (encore dans le Pack S) sur cette voiture à 40 000 € minimum. Un exemple parmi tant d’autres… Bref, cette Mini a bien grandi. Mais pas encore parfaitement mûri.
Essai Mini Countryman 3 : notre avis
Plus vaste qu’avant, évidemment plus moderne, la plus “maxi” des Mini se révèle agréable. Mais elle reste fermement amortie et nécessite le recours aux options pour disposer d’un bel équipement.
- Présentation intérieure
- Habitabilité en hausse
- Modularité avec Pack S
- Agrément de conduite
On aime moins
- Sérieuses lacunes d’équipement
- Tarif des options
- Suspension ferme
· GAMME PROPOSÉE (Mini Countryman III)
- Essence, de 170 à 300 ch, de 40 000 € à 57 000 €
- Diesel, 163 ch, de 43 000 € à 47 690 €
- Electrique, de 204 à 313 ch, de 44 000 € à 54 190 €
Mini Countryman : la fiche technique
Mini Countryman
- Version essayée : C
- À partir de 40 000 €
- Conso durant l’essai (l/100 km) : 7,1
- Conso mixte WLTP (l/100 km) : n.c.
- CO2 (g/km)/bonus : 133 à 141/400 à 1 074 €
- Puissance fiscale : 8 CV
- Pays de fabrication : Allemagne
- Garantie : 2 ans/kilométrage illimité
Conduire
- Moteur : avant, transversal, 3-cylindres en ligne, 12 soupapes, turbo, injection directe, 1 499 cm3 + micro-hybridation 48V
- Transmission : traction, robotisée 7 vitesses
- Puissance à tr/min (ch) : 170 à 4 700
- Couple à tr/min (Nm) : 280 à 1 500
- Poids à vide (kg) : 1 545
- Réservoir (l) : 45 (54 en option)
- Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,44×1,84×1,66
- Empattement (m) : 2,69
- Diamètre de braquage (m) : 11,6
- Vitesse maxi (km/h) : 202
- 0 à 100 km/h (s) : 9
- Pneus de série : 205/65 R 17
- Pneus de l’essai : 245/45 R 19 – Continental EcoContact 6Q
- Largeur aux coudes AV/AR (cm) : 147/144
- Espace jambes AR (cm) : 63 à 76
- Coffre à 5/à 2 (l) : 450/1 450
- Tarif de la version essayée : 51 730 €
Principales concurrentes
– Mercedes GLA 180, 150 ch, à partir de 44 550 €
– Audi Q3 35 TFSI, 150 ch, à partir de 40 800 €
– Peugeot 3008 Hybrid 136 e-DSC6, 136 ch, à partir de 38 490 €
