Peugeot 3008 Hybride 136 : nos mesures confirment sa sobriété, mais l’agrément pèche en ville

A côté des variantes PHEV destinées avant tout aux professionnels, le Peugeot 3008 propose désormais une variante hybride “simple” en direction des particuliers. © Alex Krassovsky

Impossible, de l’extérieur, de reconnaître cette variante Hybrid 136 dans autres 3008. © Alex Krassovsky

A voir l’habitacle toujours aussi séduisant du Peugeot 3008 Hybrid 136 difficile de croire qu’il a été lancé fin 2016. © Alex Krassovsky

Preuve que cette génération de 3008 était en avance sur son temps, cette variante Hybrid 136 affiche des qualités routières toujours au meilleur niveau de la catégorie. © Alex Krassovsky

Confort de suspension et insonorisation sont à mettre au crédit du Peugeot 3008 Hybrid 136. Mais, pour davantage de ouaté, mieux vaut éviter les trop grosses roues. © Alex Krassovsky

L’affichage numérique des compteurs fait toujours son petit effet à bord du Peugeot 3008 Hybrid 136. © Alex Krassovsky

Le concept de l’i-Cockpit avec le petit volant et les compteurs placés en hauteur du Peugeot 3008 Hybrid 136 impose toujours des compromis sur la position de conduite. © Alex Krassovsky

A quelques mois de la retraite, la Peugeot 3008 Hybrid 136 affiche de belles qualités… que le Lion ne brade pas. © Alex Krassovsky

L’actuel 3008 prépare l’avenir avec une variante hybridée que l’on retrouvera sur son remplaçant. Mais si les progrès sont bons pour le portefeuille, plus de douceur à l’usage serait bienvenue.

Les plus

• Sobriété en gros progrès
• Voiture toujours aussi séduisante (tenue de route, confort, présentation)
• Autonomie grâce au réservoir de 53 l
• Moteur a priori plus fiable (chaine de distribution)

Les moins

• Conduite manquant de douceur en ville
• Sifflements du moteur électriques
• Voiture bientôt remplacée
• Tarifs affichés trop élevés… mais négociables

Alors qu’on attend impatiemment de découvrir les images officielles du nouveau 3008, l’actuelle génération inaugure une variante hybridée qui mérite qu’on s’intéresse à son cas. Car le SUV vedette de Peugeot a encore des qualités à mettre en avant. Avec son intérieur original et soigné, une ligne encore dans le coup et son châssis toujours au meilleur niveau, le 3008 demeure tout à fait recommandable. C’est d’autant plus vrai qu’il dispose enfin de la motorisation hybride “simple” qui lui manquait pour répondre à une concurrence fournie (coréens, japonais, Renault, Alfa Romeo ou encore Ford…).

Une hybridation pas trop ambitieuse

Confort de suspension et insonorisation sont à mettre au crédit du Peugeot 3008 Hybrid 136. Mais, pour davantage de ouaté, mieux vaut éviter les trop grosses roues.© Alex Krassovsky

Il revient même au 3008 d’inaugurer cette inédite technologie mariant le 3-cylindres 1.2 PureTech largement revisité (chaîne de distribution, turbo à géométrie variable, cycle de combustion Miller pour améliorer le rendement…), associé à une originale boîte de vitesses automatique à 6 rapports d’origine Punch Powertrain. Cette transmission intègre une petite hybridation 48V avec un moteur électrique ne délivrant “que” 28 ch et 55 Nm, tandis que la batterie lithium-ion se limite à 0,43 kWh.

D’où, à l’usage, un fonctionnement entre une micro-hybridation et une vraie hybridation, puisque seules les manœuvres de stationnement, les démarrages très doux jusqu’à 10 km/h et les évolutions à vitesse constante jusqu’à 50-60 km/h peuvent se faire en électrique. Ensuite, le 3-cylindres démarre discrètement grâce à son alterno-démarreur et prend le relai pour délivrer les accélérations demandées, sachant que le moteur électrique ajoute parfois, imperceptiblement, du couple si la batterie est assez chargée.

La sobriété progresse nettement

A quelques mois de la retraite, la Peugeot 3008 Hybrid 136 affiche de belles qualités… que le Lion ne brade pas.© Alex Krassovsky

Si les performances se montrent un poil meilleures que celles de l’ancien 1.2 PureTech 130 EAT8, les consommations sont en forte baisse. Impossible de connaître la part de l’hybridation et celle de l’optimisation du 1.2, mais le gain est sensible avec 2 l/100 km de moins en moyenne (6,6 l/100 km contre 8,6 l/100 km auparavant), et 3 l/100 km de moins en ville.

Joli progrès, mais cet appétit reste supérieur à celui d’un Renault Arkana E-Tech 145 et d’un Kia Niro Hybride (141 ch), qui se contentent de 5,6 l en moyenne, quand le dernier Hyundai Kona Hybride (141 ch) réclame à peine plus (5,7 l). En revanche, grâce à son réservoir de 53 l – seulement 38 l sur le Kona – le 3008 e-DCS 136 a le mérite d’offrir une confortable autonomie de 800 km.

Un agrément perfectible dans la cité

Le concept de l’i-Cockpit avec le petit volant et les compteurs placés en hauteur du Peugeot 3008 Hybrid 136 impose toujours des compromis sur la position de conduite.© Alex Krassovsky

Mais le principal reproche à adresser au SUV du Lion, c’est de ne pas soigner assez l’agrément d’utilisation. Les changements de rapport de cette fausse boîte double embrayage ne souffrent pas trop de lenteurs sur la route. En ville, en revanche, cette hybridation manque de bonnes manières. Entre le sifflement trop présent et désagréable du moteur électrique, son frein moteur important non réglable et beaucoup d’à-coups et balancements du 3-cylindres, sans oublier des retards d’accélération, l’ensemble manque de douceur.

Enfin, côté prix, Peugeot ne fait pas preuve de modestie en affichant son 3008 Hybrid 3008 à partir de 38 870 €, quand l’Arkana E-Tech 145 démarre à 33 000 € et un Hyundai Kona Hybride à 33 400 €. Cela dit, nul doute qu’avec l’arrivée prochaine de la nouvelle génération, ces tarifs soient largement négociables…

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