La Chaos est une supercar grecque, premier modèle du jeune constructeur SP Automotive. Ce dernier annonce des performances hors du commun grâce notamment à un V10 biturbo de plus de 3 000 ch, mais ces promesses restent à prendre avec des pincettes.
- Un V10 de plus de 3 000 chevaux
- Des matériaux innovants pour la supercar
- De (trop ?) grandes ambitions
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La SP Chaos est une supercar grecque de plus de 3 000 ch.
SP Automotive
SP Group est une entreprise grecque spécialisée dans les matériaux de pointe. Nommée d’après son fondateur et P-DG, Spyros Panopoulos, elle conçoit et fabrique des pièces diverses pour des domaines tels que l’aéronautique, la défense ou la médecine. SP Automotive, sa division automobile, fait ses débuts avec une supercar aussi spectaculaire dans son look que dans sa fiche technique. Elle est baptisée Chaos et s’accompagne de son lot de promesses sujettes à caution.
Le dessin de la Chaos est anguleux et agressif.
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Un V10 de plus de 3 000 chevaux
On connaissait les supercars, les hypercars voire les megacars, nom donné par Koenigsegg à ses autos développant une puissance supérieure à 1 MW (mégawatt). SP présente la Chaos comme une « ultracar ». Le coupé à moteur central-arrière est animé par un V10 4.0 l biturbo censé développer :
- 2 049 ch et 1 389 Nm de couple à bord du modèle « de base » surnommé Earth Version ;
- 3 065 ch pour 1 984 Nm en variante Zero Gravity.
Les spécifications finales restent à déterminer, mais le constructeur annonce un rupteur placé au-delà de 10 000 tr/min, ainsi qu’une transmission intégrale passant par une boîte de vitesses à double embrayage qui comptera sept ou huit rapports. La voiture pèse officiellement 1 388 kg en version Earth et 1 272 kg en Zero Gravity, une déclinaison capable d’atteindre les 100 km/h en 1,55 s et les 300 km/h en 7,1 s d’après ses concepteurs.
La partie arrière, sans aileron fixe, paraît presque sobre comparée au reste.
Des matériaux innovants pour la supercar
La SP Chaos est longue de 5,05 m pour 2,07 m de large, 1,12 m de haut et 2,85 m d’empattement. Elle repose sur des jantes de 21 pouces à l’avant et de 22 pouces à l’arrière. En phase avec la spécialité de SP Group, la construction de l’auto fait appel à des matériaux et procédés de pointe. L’alliage de magnésium qui compose les jantes, freins et même le bloc moteur de la version Zero Gravity est réalisé par impression 3D. Le châssis monocoque est fait de Zylon, un polymère annoncé comme plus résistant que la fibre de carbone. Cette dernière est néanmoins très présente, à l’image du titane ou encore de l’Inconel (superalliage fait de nickel) pour certaines tubulures.
La partie avant du coupé évoque la F1.
L’habitacle de la Chaos laisse apparaître la fibre de sa construction.
De (trop ?) grandes ambitions
Malgré une fiche technique qui reste à finaliser, SP Automotive envisage de livrer les premières Chaos dès le début de l’année 2022. La voiture doit être produite en Grèce. Vingt exemplaires sont prévus « pour chaque continent » (comprendre « pour chaque grande région commerciale visée »), avec un prix de base unitaire de 5,5 millions d’euros pouvant grimper à 12,4 millions d’euros pour une Zero Gravity « toutes options ». Le constructeur envisage d’établir plusieurs records avec la Chaos, dont celui de la voiture la plus rapide du monde avec une vitesse de pointe supérieure à 500 km/h, et celui de la Nordschleife (boucle nord) du Nürburgring. Mais quand on voit les efforts et ressources que ce type de performances demande à des constructeurs bien établis comme Porsche ou Bugatti, il est permis de douter de la réalisation de ces objectifs, sans même parler du lancement industriel et commercial de la marque. Au-delà, d’autres modèles sont déjà dans les cartons chez SP Automotive. Mais on attendra de voir la Chaos sur les routes avant de deviser sur ces projets ultérieurs.
Le tableau de bord numérique est intégré au volant.
Sources : SP Automotive, Carscoops
