La Triumph TR25 est un roadster électrique basé sur une BMW i3s. Elle célèbre à la fois les 100 ans de la première Triumph de série, les 70 ans du record de vitesse d’une TR2 et les 25 ans du studio Makkina qui l’a conçue.
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La Triumph TR25 est l’hommage du studio Makkina à la TR2.
Makkina
Le constructeur automobile britannique Triumph lança sa première voiture de série en 1923, il y a donc cent ans. Le pendant « moto » de la marque existe toujours, mais aucune automobile Triumph n’a vu le jour depuis 1984. Le nom appartient aujourd’hui à BMW, qui en avait acquis les droits lors du rachat du groupe Rover en 1994 et ne s’en est pas séparé depuis, contrairement à d’autres marques comme Land Rover ou MG. L’un des modèles les plus emblématiques de Triumph fut le roadster TR2. Avant sa commercialisation, un exemplaire de présérie modifié s’illustra par un record de vitesse en 1953, atteignant 124,889 mph (soit 200,989 km/h) à Jabbeke, dans le nord-ouest de la Belgique, aux mains de Ken Richardson. Pour célébrer le centenaire de Triumph, les 70 ans de cette performance, mais aussi son propre 25e anniversaire, le studio de design britannique Makkina, qui travaille dans l’ombre pour de grands constructeurs depuis 1998, se met aujourd’hui la lumière en dévoilant la Triumph TR25.
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Le roadster est inspiré par le prototype de TR2, qui avait battu un record de vitesse en 1953.
Le style Triumph reconnaissable
Conçue et présentée avec la bénédiction de BMW, la Triumph TR25 de Makkina est un roadster 100 % électrique basé sur une BMW i3s et inspiré par le prototype de TR2 immatriculé MVC575 du record de 1953. Son style épuré modernise certains traits caractéristiques de Triumph. On retrouve ainsi de grandes surfaces lisses, un long capot, un habitacle reculé et des porte-à-faux courts. La teinte bleu pâle de l’auto évoque celle dudit prototype. La signature lumineuse du projecteur avant droit forme un 2 et celle du phare gauche un 5 en référence au 25e anniversaire du studio. Ces blocs optiques débordent du capot, comme à l’époque. Une fine calandre se trouve dessous. L’arrière de la voiture se montre plus anguleux par les arêtes nettes des ailes et les feux verticaux en deux parties superposées qui semblent traverser la carrosserie. Le roadster est monté sur des roues de 21 pouces.
On reconnaît le « regard » de la Triumph TR2. Makkina
Les lignes de la TR25 sont épurées.
Les arêtes soulignent la modernité de la poupe.
L'auto est monoplace par défaut, mais le couvre-tonneau cache un strapontin pour un passager. Makkina
Une pure voiture de sport
Par défaut, la TR25 est monoplace et son volant est placé à droite, ainsi que le veut la tradition britannique. Face au conducteur se trouve un tableau de bord minimaliste de forme cylindrique indiquant la vitesse, le niveau de charge et l’autonomie. Le centre du volant accueille pour sa part un petit écran tactile donnant accès aux modes de conduite, au système de navigation et à diverses informations. Ôter le couvre-tonneau installé sur le côté gauche permet à un passager de prendre place sur un strapontin. Contrairement au conducteur, ce second occupant ne bénéficie pas d’un arceau.
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Makkina joue sur les nuances de bleu.
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L'instrumentation est numérique, minimaliste et sportive.
Des performances améliorées
Comme à bord de l’i3s, le moteur électrique de la Triumph TR25 envoie 184 ch aux roues arrière. Makkina dit avoir reconfiguré la batterie, dont la capacité s’élève toujours à 42,2 kWh. Faite de carbone et d’aluminium comme la citadine sur laquelle elle est basée, la TR25 pèse 195 kg de moins que cette dernière avec 1 095 kg revendiqués à vide, répartis presque équitablement entre les deux essieux. Makkina annonce ainsi un chrono de 5,2 s pour passer de 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 185 km/h. C’est respectivement 1,7 s et 25 km/h de mieux que l’i3s, mais cette vitesse maximale reste – c’est cocasse – inférieure à celle de la TR2 du record de 1953. Rien n’est dit sur l’autonomie, possiblement supérieure aux 285 km WLTP de l’i3s. La suspension de l’auto a été rabaissée de 3 cm, ses freins ont été redimensionnés, et sa caisse a été renforcée pour une amélioration homogène des performances par rapport à celles de l’i3s. Peut-on voir dans cette Triumph TR25 une future concurrente du MG Cyberster ? Hélas non, aucune production en série n’étant prévue pour ce roadster hommage.
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La Triumph TR25 de Makkina est basée sur une BMW i3s.
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