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Mitsubishi dégaine son Colt ! La cousine japonaise de notre Clio nationale arrive avec de belles promesses. Motorisation hybride, performances électriques, bel équipement de série dès l’entrée de gamme… Le tout sous une robe à succès. Voici notre essai de la nouvelle Mitsubishi Colt HEV.
Après le crossover Mitsubishi ASX, ayant lui-même pour base le Renault Captur, c’est au tour de la compacte. La Mitsubishi Colt fait son retour en Europe avec cette 7ᵉ génération. Pour rappel, c’est en 1962 que la marque lance la première Colt. Il faudra néanmoins attendre 1978 pour la voir arriver en Europe. Depuis, pas moins d’1,2 million d’unités ont été vendues sur le marché européen. Un succès indéniable donc, qui reprend aujourd’hui, près de 10 ans après la dernière génération. Et pour en juger, direction Berlin et ses environs au volant de la nouvelle Mitsubishi Colt HEV.
La Mitsubishi Colt HEV côté look : comme un air de déjà vu
Elle est loin la première Colt, avec son petit look d’AMC Pacer (les amateurs sauront !) dans les années 60. Après quelques évolutions et autres rondeurs progressives (merci le biodesign), elle change radicalement en 2013. Dix ans plus tard et coentreprise oblige, la Mitsubishi Colt est de retour sous des airs de… suspense… nouvelle Renault Clio. C’est même un euphémisme, puisqu’il s’agit trait pour trait de la même voiture, mais avec quelques badges et lettrages Mitsubishi. Côté look, on retrouve donc un design qui fonctionne plutôt bien. Le style se distingue essentiellement (et encore) par la face avant et les détails noir brillant. Calandre, baguettes latérales, rétroviseurs, spoiler et diffuseur arrière, jantes, tout y passe et ça lui va plutôt bien. Le bouclier « Dynamic Shield » accueille quant à lui les feux de jour descendant à la Renault. Après tout, la marque ne prend pas spécialement de risques en matière de design.
Seule remarque esthétique ? Les badges et lettrages un peu partout, une habitude bien asiatique. « Mitsubishi » large et en toutes lettres sur le coffre, HEV, Colt, Hybrid EV sur les ailes… C’est un poil trop, du moins à mon goût. Pour le reste, rien de bien particulier. Ses dimensions : 4,04 m de long, 1,72 m de large, 1,43 m de haut. Le choix de la Clio s’accorde donc avec les ambitions de volume de la marque. Un modèle « développé pour l’Europe, parfait équilibre entre performance et efficacité ». La nouvelle Mitsubishi Colt gagne en dynamisme avec ses jantes alu de 17 pouces, et ses livrées métallisées. Pour l’entrée de gamme, ce sera 15 pouces et enjoliveurs. Notre modèle d’essai en finition haut de gamme Instyle s’habille d’un rouge « Sunrise Red » très réussi. On notera la qualité générale des assemblages et finitions, tout à fait soignés.
À bord : confort et équipement
Sans surprise, la Mitsubishi Colt nous accueille dans un environnement familier. Nous prenons place à bord d’un habitacle tout ce qu’il y a de plus Clio, du volant multifonctions à la console centrale. On est plutôt bien installés, dans des sièges suffisamment confortables pour la ville et le péri-urbain au quotidien. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus moelleux pour de longues heures de route, mais là n’est pas sa mission. À l’avant, on profite d’un combiné numérique (7 ou 10 pouces) doublé d’un écran central de 9,3 pouces au format portrait. Navigation embarquée, Apple CarPlay, Android Auto… L’utilisation est intuitive et l’interface réactive. Si la qualité de la caméra de recul reste largement perfectible, les vues de stationnement demeurent pratiques et efficaces. Seul détail qui m’a fait tiquer : les commodos semblent loin derrière le volant. Il faut donc aller les chercher pour actionner clignotants, phares ou essuie-glaces.
À l’arrière cependant, la compacte est un peu moins accueillante. Avec mon réglage de siège conducteur (1,80 m), l’espace aux genoux est limité, en plus de dossiers assez raides. Concrètement, il devient fastidieux de s’installer et de s’extirper des places arrière. La garde au toit et l’espace aux coudes sont pourtant très corrects, mais on évitera les longs trajets à l’arrière. Surtout pour le passager du milieu qui sera à l’étroit. Coûts obligent, on trouve beaucoup de plastiques durs à bord. Heureusement, le nouveau ciel de toit rend l’ambiance un peu plus « premium », un détail certes, mais pas négligeable. La dotation techno est très satisfaisante, entre accès et démarrage sans-clé, chargeur à induction, Park Assist, et régulateur adaptatif. Il ne manque plus que de l’USB-C pour être en phase avec le niveau d’équipement à bord.
Performances hybrides : jusqu’à 80% EV en ville ?
Sous le capot, notre HEV embarque une motorisation hybride 1.6 essence de 103 kW et 148 Nm de couple. Le thermique s’accompagne à un moteur électrique de 36 kW, et une batterie lithium-ion d’1,2 kWh à l’arrière. Un système surtout exploité en milieu urbain bien évidemment. L’ensemble est associé à une boîte automatique multimode, avec 2 rapports pour le thermique et 2 pour l’électrique. De manière générale, si le moteur est assez puissant en toutes circonstances, on reste parfois frustrés par la boîte. On prend rapidement l’habitude de jouer légèrement de l’accélérateur afin de « forcer » le rapport supérieur. Sans quoi, la Colt gronde et râle sur quelques bonnes dizaines de mètres. Trois modes de conduite sont disponibles : MySense, Sport, et Eco. Le premier permet d’ajuster la transmission et la direction afin de personnaliser l’expérience selon ses besoins.
La Mitsubishi Colt annonce une conduite en mode EV jusqu’à 80% du temps en ville. En pratique, le moteur thermique est assez sensible et reprend la main dès que l’on sollicite trop la voiture, même autour de 30 km/h si nous sommes en légère montée. La voiture peut cependant rester en électrique lors d’une belle portion à 80 km/h sur du plat au régulateur. De manière générale, la promesse d’une conduite urbaine majoritairement électrique est bien tenue. Là, la Colt est dans son élément et est agréable à emmener. On apprécie particulièrement la transition entre thermique et électrique, tout à fait imperceptible si ce n’est au bruit du moteur. Le mode Eco invite à une conduite en douceur, doublée d’un mode B plutôt bien calibré. Ce dernier est efficace sans pour autant tomber dans le on/off vomitif. On est loin du « one pedal » mais cela sied bien à la Colt.
Conso et autonomie : jusqu’à 900 km
L’autre facette de la Mitsubishi Colt se révèle en mode Sport. La compacte se montre tout de suite plus réactive et dynamique, à l’instar de sa jumelle française. C’est donc précis, vif, et avec un bel agrément de conduite. D’ailleurs, on préfère maintenir le rythme afin d’éviter le manque de confort des suspensions à faible allure. Tout comme la Clio, cette Colt est plutôt ferme. Et les routes souvent cabossées de notre parcours autour de Berlin n’aidaient pas. Passé cet aspect, et même en mode Sport de temps en temps, on ne peut que saluer les consommations relevées. À titre indicatif, Mitsubishi annonce une autonomie allant jusqu’à 900 km. Quant à la conso, nous avons atteint un maximum de 5,2 l/100 km… Et encore, c’était le bout du monde. Voici quelques chiffres issus de notre essai.
| Distance totale | Distance EV | Conso esssence | Conso EV | Énergie récupérée |
| 94,8 km | 47,4 km | 4,8 l/100 km | 6,1 kWh/100 km | 2,4 kWh |
| 150,1 km | 82,3 km | 4,5 l/100 km | 6,7 kWh/100 km | 4,3 kWh |
| 23,4 km | 13,7 km | 4,7 l/100 km | 9,0 kWh/100 km | 0,6 kWh |
Mitsubishi Colt : à partir de 17 990€
En 1.0 MPI 65 ! Vient ensuite le 1.0 MPI Turbo de 90 ch dès 21 790€. Notre Mitsubishi Colt HEV démarre quant à elle à 26 490€ dans sa finition Business, cœur de cible B2B mais aussi particuliers. À ce prix : extérieur noir brillant, combiné 7 pouces, écran central 7 pouces et chargeur à induction. L’hybride passe ensuite à 28 990€ (Intense), et 29 990€ (haut de gamme Instyle). Mitsubishi vise 3 000 ventes en France, pour 30 000 ventes en Europe. Agile, facile, dynamique au besoin et efficace en électrique, on confirme : la Colt a (aussi) tout d’une grande. Pour rappel, la Clio démarre à 23 600€ en E-Tech, et 18 500€ en Sce 65. Saluons cependant les 5 ans de garantie pour la Colt, et 8 ans pour les batteries. Et vous, Renault et Mitsubishi ? Pourriez-vous considérer l’une comme l’autre, ou pas du tout ? Dites-nous dans les commentaires !
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