Essai - Peugeot 2008 (2023) : réinventer un succès

Note

de la rédaction

13,2/20

Note

des propriétaires

12,8/20

EN BREF

SUV urbain

Restyling

Nouveau look

Version électrique plus puissante

À partir de 26 400 € en thermique

et 40 150 € en électrique

Lancée en 2019, la seconde génération du Peugeot 2008 représente un véhicule incontournable sur le marché français et donc logiquement pour la marque au lion.  Rien de surprenant en cela, puisque c’était déjà le cas de la première. Ainsi, en 2022, il s’est imposé comme le quatrième véhicule le plus vendu en France et aussi le SUV préféré des automobilistes tricolores devant son rival, le Renault Captur. Et cet engouement est le même au niveau européen avec près de 700 000 unités vendues depuis le début de sa carrière, ce qui fait de lui le modèle Peugeot le plus écoulé sur les deux marchés. Toutefois, il faut mettre un bémol car la situation est moins envieuse pour la version électrique, aujourd’hui à l’essai car elle représente qui représente 12% du mix, ce qui confirme la prédominance du thermique sur le 2008.

Le Peugeot 2008 avant restyling

Un gros travail a été effectué au niveau de la signature lumineuse que ce soit pour les projecteurs ou les feux de jours désormais en forme de griffes.

La calandre qui déborde en dessous des projecteurs est frappée en son centre par le nouveau logo.

Pourtant, malgré son succès, il est temps pour lui d’évoluer et c’est la raison de ce restyling. Esthétiquement, c’est la face avant qui change le plus avec l’intégration d’une nouvelle calandre qui ressemble par certains côtés à celle du 3008 ou de la 408 avec une grille, qui déborde sous les projecteurs. Les griffes qui étaient intégrées dans les phares deviennent la nouvelle signature lumineuse en étant plus volumineuse et elles descendant au niveau du bouclier. Ce dernier est également intégralement repensé. Toutes ces modifications donnent une nouvelle allure et encore plus de personnalité au 2008, qui n’en manquait déjà pas. À l’arrière, les évolutions sont plus légères avec notamment la disparition du logo et un nouveau design des feux.

L’organisation ne change pas mais elle gagne en modernité avec un nouvel écran central plus grand et une instrumentation numérique presque généralisée.

Dans l’habitacle, les nouveautés portent sur l’intégration d’un écran multimédia 10 pouces, qui gagne en fluidité et propose des affichages plus modernes avec par exemple la navigation sur l’ensemble de l’écran, ce qui n’était pas le cas auparavant. L’instrumentation numérique de 10 pouces est pour sa part de série sauf sur l’entrée de gamme. Elle est même 3D sur la finition haute. Parmi les autres nouveautés, on notera également, le nouveau design du levier de vitesses. La présentation globalement reste toujours très décalée par rapport à la concurrence. La qualité des matériaux est dans la bonne moyenne de la catégorie.

Comme c’était le cas avant, pas de problème d’habitabilité à l’intérieur du 2008.

Le coffre propose une contenance intéressante et même un double coffre pour ranger les câbles.

Pas de changement en revanche, au niveau des aspects pratiques avec notamment un volume  de chargement de 430 litres et une habitabilité arrière intéressante pour un véhicule d’un gabarit de 4,30 m.

Une version électrique très (trop) chère.

Le Peugeot 2008 voit ses prix débuter à partir de 26 400 € avec le Puretech 100 ch. Pour rappel, en 2020, cette même version était facturée 4 450 € moins chère ! Une sacrée inflation mais n’est pas une exception en la matière car toutes les marques pratiquent des hausses significatives.

Toutefois, ce sont surtout les prix de la version électrique qui ont retenu notre attention. Avec des tarifs débutants à 41 600 € et atteignant 45 100 € sur le haut de gamme à l’essai aujourd’hui, le e-2008 est cher, très cher puisque ses tarifs sont supérieurs à ceux d’une Renault Megane E-Tech et d’une Tesla Model 3 d’entrée de gamme vendue 41 900 €. À titre de comparaison, le e-2008 est vendu, à finition équivalente, 11 700 € de plus qu’un 2008 Puretech 130 ch, nettement plus polyvalent.  Cela fait réfléchir…

La principale nouveauté de ce restyling se trouve sous le capot – du moins de la version électrique -. Celle-ci accueille le nouveau bloc électrique du groupe Stellantis déjà présente sur les DS3 E-Tense et Jeep Avenger. Elle développe désormais 156 ch contre 136 ch auparavant et est alimentée par une nouvelle batterie de 54 kWh contre 50 kWh avant. Celle-ci produite par le fournisseur CATL, elle est donc plus puissante mais moins lourde grâce à une amélioration de l’efficience. Tout cela permet d’augmenter l’autonomie, qui passe maintenant de 345 à 406 km. Enfin, la pompe à chaleur – qui permet d’optimiser l’utilisation de la batterie en hiver est désormais de série sur cette version alors qu’elle est en option sur le 136 ch.

Même si la puissance augmente, la différence au volant est loin de sauter aux yeux, ce qui est logique car la valeur de couple reste la même (260 Nm). Logiquement les accélérations sont proches (9,1 s contre 9,9 s pour le 0 à 100 km/h) , les reprises sont bien évidemment à l’avantage du e-2008 le plus puissant (5,6 s en lieu et place de 6,8 s pour le 80 à 120 km/h). Mais attention, les caractéristiques cela dépend du mode de conduite choisi : comptez 82 ch et 180 Nm en Eco, 109 ch et 220 Nm en Normal et 156 ch et 260 Nm en Sport. À l’usage, les améliorations ne sautent donc pas aux yeux, mais si le surcroît de puissance augmente légèrement la polyvalence du e-2008.

Statu quo concernant le comportement qui n’a pas été modifié. Ce 2008 reste toujours aussi plaisant à conduire avec un confort notoire. Moins dynamique que d’autres modèles de la marque, il n’en demeure pas moins qu’il demeure l’un des SUV urbains sur le marché avec une direction agréable quel que soit le rythme choisi. Les mouvements de caisse sont globalement bien maîtrisés, mais il ne faut pas oublier que cette version électrique est plus lourde que les versions thermiques (env 300 kg de plus qu’un Puretech), ce qui pénalise forcément le dynamisme.

Statu quo concernant la recharge, le 2008 accueille un chargeur embarqué de 7,4 kW. Le 11 kW est en option à 400 €. Pour ce qui est du temps de recharge comptez 30 min pour passer de 20 à 80% sur une borne rapide de 100 kW (capacité maximale), ce qui est supérieur à beaucoup de concurrents et 4h40 depuis une Wall Box (7,4 kW) et 11 h 10 depuis une prise renforcée (3,2 kW). Pour ce qui est de la consommation, nous avons relevé une moyenne de 16,2 kWh/100 km, ce qui est un chiffre correct soit une autonomie réelle supérieure à 330 km. Dommage qu’il ne soit pas possible de personnaliser la régénération. Le e-2008 propose seulement un mode “B”.

La gamme du 2008 a été simplifiée à l’occasion de ce restyling puisqu’elle se compose seulement de trois finitions.

L’entrée de gamme « Active » (à partir de 26 400 €) propose l’aide au stationnement arrière, la climatisation automatique, les vitres avant et arrière électriques, 6 airbags, le régulateur/limiteur de vitesse, le système de précollision, l’alerte de franchissement de ligne, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le contrôle de l’attention du conducteur, les rétroviseurs extérieurs électriques, les jantes tôle 16 pouces, les 4 vitres électriques, la banquette rabattable selon le schéma 2/3-1/3, le i-Cockpit analogique avec écran central 3,5 pouces, et l’écran central tactile de 10 pouces. La version électrique gagne en supplément le démarrage mains-libres et le frein à main électrique.

Le niveau intermédiaire « Allure » (à partir de 28 200 €) ajoute les jantes alliage 17 pouces, la calandre couleur carrosserie, l’aide au stationnement avant et arrière, le i-Cockpit avec combiné d’instrument numérique de 10 pouces, l’écran multimédia tactile 10 pouces et les vitres arrière surteintées.

Enfin, le haut de gamme « GT » (à partir de 33 400 €) hérite des projecteurs avant Full LED, de la caméra de stationnement, de l’accès et démarrage sans clé, des rétroviseurs rabattables électriquement, du toit Black Diamond, de l’instrumentation numérique et de la recharge par induction pour smartphone.

Le point techno

Avec ce restyling, Peugeot met donc à jour son SUV urbain et cela passe aussi au niveau de la dotation avec notamment un écran multimédia plus grand. L’instrumentation est disponible suivant les finitions en analogique, numérique ou numérique 3D.

Equipements et options

Version : II (2) ELECTRIQUE 156 GT

Equipements de sécurité

• Fixations ISOFIX aux places AR avec top tether

• Feux AR 3 griffes à LED

• 6 airbags (Frontaux adaptatifs, latéraux AV, rideaux AV et AR)

• ESP Déconnectable avec aide au démarrage en pente et détection de sous gonflage indirecte

• Pack Safety Plus Régulateur / Limiteur de vitesse, Freinage d'urgence automatique avec alerte risque de collision, Alerte active de franchissement involontaire de ligne et bas côté, Reconnaissance étendue des panneaux de signalisation et préconisation de vitesse, Alerte attention conducteur.

Equipements de confort

• Siège conducteur avec réglage manuel en hauteur

• Banquette rabattable 1/3 – 2/3

• Lève-vitres électriques AV et AR et séquentiels avec anti-pincement

Autres équipements

• “ATTENTION” – Equipements en cours de saisie

• Habitacle et ciel de pavillon noir

• Air conditionné automatique monozone

• 4 poignées de maintien (2 à l'AV et 2 à l'AR)

• 6 haut-parleurs (2 tweeters et 2 woofers à l'AV et 2 haut-parleurs à l'AR)

• Appuis-tête réglables en hauteur AV (X2) et AR (X3)

• Kit de dépannage de pneumatique compresseur 12 V avec cartouche de produit de colmatage

Options disponibles

• “ATTENTION” – Options en cours de saisie

  0 €

La concurrence : le SUV urbain électrique, presque une spécialité Stellantis

Si les SUV urbains sont très nombreux, leurs déclinaisons électriques le sont moins. Pour preuve, les principaux rivaux de ce e-2008 font tous parties de la galaxie Stellantis. On trouve ainsi, la DS 3 e-Tense ou la nouvelle Jeep Avenger, de puissance égale mais avec un positionnement tarifaire différent puisque la première est plus onéreuse, tout l’inverse de la seconde. Autre rival interne, l’Opel Mokka e, mais celui-ci dispose de l’ancienne motorisation et en plus est plus cher. Finalement, le seul concurrent hors du groupe français est le Hyundai Kona, prochainement renouvelé, qui est disponible pour l’instant avec deux niveaux de puissance et de batteries.

À retenir : difficile de modifier une star

Le restyling d’un modèle qui connaît le succès est toujours quelque chose de risquer. Il faut réussir à renouveler le véhicule sans déstabiliser la clientèle. Avec ce 2008, Peugeot réussit ce challenge en donnant en lui donnant encore plus de personnalité, en modernisant sa planche de bord et surtout en lui donnant un nouveau moteur électrique. L’opération est réussie même s’il faudra attendre 2024 pour voir l’arrivée de nouveau moteur thermique. Finalement son plus gros défaut est son prix, notamment pour la version électrique.

Caradisiac a aimé

• L’augmentation de l’autonomie
• Le design plus expressif
• Les qualités dynamiques
• La présentation moderne

Caradisiac n’a pas aimé

• Les tarifs excessifs
• Les performances en mode Eco

Les prix

Le Peugeot e-2008 (156 ch, à partir de 40 150 €) est évalué dans la catégorie des SUV urbains électriques qui comprend notamment

DS 3 E-Tense (156 ch, à partir de 41 700 €)

Hyundai Kona électrique (204 ch , à partir de 41 900 €)

Jeep Avenger (156 ch, à partir de 39 000 €)

Opel Mokka e (136 ch, à partir de 42 000 €)

Les chiffres clés