Essai - Peugeot 2008 restylé 1.2 PureTech 100 (2023) : que vaut l'entrée de gamme ?

Note

de la rédaction

12,7/20

Note

des propriétaires

12,6/20

En bref :

SUV citadin

Restylage en juin 2023

1.2 turbo essence 100 ch

À partir de 24 600 €

Lâchez tout de suite ces tomates ! Le moteur 1.2 PureTech a fait parlé de lui en mal en raison de son manque de fiabilité certes, mais la courroie de distribution revue (nouvelle référence) laisse espérer une meilleure tenue dans son bain d’huile. Et le contrôle systématique à chaque révision (tous les ans ou 15 000 km dans le cadre d’un entretien “sévérisé”) ainsi que les intervalles de remplacement rapprochés (6 ans ou 100 000 km contre 10 ans ou 175 000 km auparavant) doivent également limiter les déconvenues. Par ailleurs, on peut toujours choisir une extension de garantie pour être (plus ou moins) tranquille. Car l’acquisition d’un 2008 restylé doté du moteur le plus modeste est plus que jamais à considérer à l’heure où les prix flambent. 

Pour sûr, à 26 400 € avec la finition d’entrée de gamme Active, difficile de parler de bonne affaire : en 2019, un 2008 équivalent (quoiqu’un peu chiche en équipements…) coûtait 21 500 € seulement. D’un autre côté, ce modèle réclame aujourd’hui environ 5 000 € de moins que les diesels et essence de 130 ch, forcément associés à des boîtes automatiques (le PureTech 130 imposant en outre une finition Allure mieux équipée). Et la version électrique de 136 ch quant à elle, bien qu’aidée par un bonus de 5 000 €, revient 9 000 € plus cher.

Si elle est dotée des nouvelles griffes à LED, la finition Active reçoit une calandre noire simpliste.

Les enjoliveurs de 16 pouces imitent à s’y méprendre des jantes en alliage.

Pas de frein à main électrique sur les versions Active mais un bon vieux levier.

D’autre part, il est à noter que les autres marques ne sont pas plus compétitives : les Renault Captur, Ford Puma ou Volkswagen T-Roc d’entrée de gamme s’échangent grosso modo au même prix. Heureusement, la dotation de série de cette finition Active est correcte. Certes, on ne dispose pas de l’accès mains libres ou du frein de stationnement électrique, mais la clim auto et l’écran central 10 pouces avec report des applications sans fil des smartphones entre autres, sont de série.

De plus, la présentation est soignée avec des enjoliveurs qui ressemblent fortement à des jantes alliage, une élégante sellerie tissu à surpiqûres vertes et un habillage de planche de bord à motif carbone. Enfin, le volant en plastique n’est pas désagréable au toucher.

La planche de bord demeure originale, bien finie et valorisée par un écran 10 pouces, doté ici de la navigation (option à 800 € avec la caméra de recul et les radars avant). Le combiné d’instrumentation reste à aiguilles sur l’Active.

De quoi profiter, sans trop se dévaloriser, des bienfaits du restylage, et notamment de la nouvelle signature lumineuse à trois griffes de chaque côté, ainsi que des qualités intrinsèques de ce petit SUV, au premier rang desquels un coffre volumineux de 432 dm3, de vastes rangements, ainsi qu’un mobilier joliment dessiné et sérieusement assemblé.

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Évidemment, tout n’est pas rose : en fonction des morphologies et des positions de conduite adoptées, la jante du mini-volant peut toujours masquer une partie des compteurs surélevés, et la place aux jambes reste juste à l’arrière. Certains regretteront aussi, et c’est légitime, de ne trouver aucune astuce : pour la banquette coulissante, il faudra se diriger vers le Captur…

L’espace aux jambes reste juste mais on est bien installé, y compris sur la place du milieu, plutôt moelleuse.

Le coffre demeure plus grand que la moyenne. Pas de plancher réglable en hauteur sur cette finition, hélas.

Au volant : suffisamment tonique…

Reste à savoir si l’on peut réellement se contenter d’un bloc 1.2 de 100 ch et 205 Nm dans un véhicule à vocation familiale de 4,30 m long pour quasi 1,2 tonne. Rien de nouveau pour ceux qui connaissent déjà ce bloc, mais une plutôt une bonne surprise pour les profanes, du moins ceux qui partent à l’heure : grâce à son turbo qui entre en action rapidement, ce 2008 ne semble jamais manquer de ressources et offre même des reprises toniques à mi-régimes.

Selon nos relevés, ce 2008 ne réclame que 9 secondes pour passer de 80 à 120 km/h en quatrième, et 11 secondes en cinquième. En sixième, l’exercice est un peu plus laborieux (14 secondes) mais témoigne tout de même d’une belle santé ; inutile, en effet, de rétrograder pour conserver son allure dans les montées d’autoroute. Ce n’est pas si fréquent : un Renault Captur de 100 ch est bien moins à l’aise sur le dernier rapport…

En revanche, les retardataires pesteront contre son manque d’allonge, le moteur s’essoufflant inexorablement au-dessus de 5 000 tr/mn. Par ailleurs, s’il est plutôt silencieux, il génère quelques vibrations. Chez les trois cylindres, le 1.0 TSI d’un Volkswagen T-Roc s’avère plus discret.

… mais pas dynamique !

Une mécanique plutôt agréable donc, d’autant que la boîte six vitesses s’avère plutôt bien guidée (à défaut d’être franche dans ses verrouillages), et pas trop gourmande malgré l’absence de tout coupe-faim hormis le stop & start, puisque nous avons relevé seulement 6,2 l/100 km sur route et voies rapides, et moins de 7 l/100 km en ville. Seuls des modèles à motorisations hybrides (micro ou intégrales) font vraiment mieux. Cela posé, les Renault Captur et Ford Puma ont la bonne idée de fonctionner avec des carburants environ deux fois moins chers : le GPL pour le premier, le Superéthanol pour le second. De quoi compenser largement leurs consommations supérieures.

Côté comportement enfin, le 2008 offre un bon compromis confort/maintien de caisse malgré quelques menues secousses sur revêtements très bosselé. On apprécie également son diamètre de braquage court (10,4 m pour faire demi-tour) qui facilite grandement les manœuvres. Mais n’attendez pas une agilité exceptionnelle dans les virages : depuis cette deuxième génération, le SUV au Lion se veut avant tout rassurant, avec notamment un train arrière stable. Certes, le nez est coopératif, mais difficile de parler d’agilité quand on le pousse dans ses retranchements, même si le mini-volant et la direction franche et idéalement assistée donnent une impression de dynamisme.

Ce moteur d’entrée de gamme 1.2 PureTech essence de 100 ch n’a accès qu’aux deux premiers niveaux de finitions de la gamme 2008.

Le ticket d’entrée est assuré par cette version Active ici à l’essai. Celle-ci dispose d’emblée de l’aide au stationnement arrière, de la clim auto (monozone), des rétroviseurs extérieurs dégivrants à réglage et rabattement électriques, du régulateur de vitesse, du système multimédia Bluetooth Radio DAB avec écran tactile couleur 10’’ et report sans fil des applications de smartphone, des quatre vitres électriques et du verrouillage centralisé. Pas mal, même si certains regretteront l’absence d’accoudoir central avant.

Pour 1 800 € supplémentaires, la finition Allure ajoute donc l’accoudoir central avant, l’aide au stationnement avant, les barres de toit longitudinales (noires), le frein de stationnement électrique, l’instrumentation numérique 10”, des jantes alliage 17”, le plancher de coffre réglable en hauteur sur deux positions, le rétroviseur intérieur électrochrome et les vitres arrière surteintées.

Equipements et options

Version : II (2) 1.2 PURETECH 100 S&S ACTIVE BVM6

Equipements de sécurité

• Fixations ISOFIX aux places AR avec top tether

• Feux AR 3 griffes à LED

• Projecteurs “Peugeot LED Technology” avec feux diurnes à LED

• 6 airbags (Frontaux adaptatifs, latéraux AV, rideaux AV et AR)

• ESP Déconnectable avec aide au démarrage en pente et détection de sous gonflage indirecte

Equipements de confort

• Rétroviseur intérieur à réglage jour/nuit manuel

• Siège conducteur avec réglage manuel en hauteur

• Vitres latérales AR et lunette AR chauffante temporisée teintées

• Banquette rabattable 1/3 – 2/3

• Rétroviseurs extérieurs dégivrants avec réglage et rabattement électriques

• Lève-vitres électriques AV et AR et séquentiels avec anti-pincement

• Aide au stationnement AR, graphique et sonore

• Volant compact croute de cuir avec commandes multimédia intégrées

• Console basse avec frein de stationnement mécanique

• Touch screen 10'' & Bluetooth Radio & Telephone

Esthétique / Carrosserie

• Sellerie tissu PNEUMA embossé 3D, tri matières Leorki chiné et surpiqûres Vert Calcite

• Jantes tôle 16″ avec enjoliveurs SILOM Gris Eclat & Noir Orbitat, vernis mat

Autres équipements

• Pare-brise teinté acoustique

• Pack Safety

• Habitacle et ciel de pavillon noir

• Télécommande 3 boutons + clé standard

• Teintes métallisées

• Air conditionné automatique monozone

• 4 poignées de maintien (2 à l'AV et 2 à l'AR)

• 6 haut-parleurs (2 tweeters et 2 woofers à l'AV et 2 haut-parleurs à l'AR)

• Appuis-tête réglables en hauteur AV (X2) et AR (X3)

• Kit de dépannage de pneumatique

• Peugeot i-Cockpit avec combiné tête haute analogique TFT

• Pack Visibilité

• Eléments de style éxterieur

• Eléments de style intérieure

• Eclairage intérieur

Options disponibles

• Sièges AV chauffants

  200 €

• Attelage rotule escamotable et demontable sans outil

  700 €

• Teintes spéciales

  750 €

• Teintes métallisées

  550 €

• Prédisposition pour roue de secours galette

  20 €

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La concurrence : à toutes les sauces !

Avec 4,30 m d’un pare-chocs à l’autre, le 2008 fait partie des plus grands SUV citadins. Il n’entre donc pas directement en concurrence avec les Citroën C3 Aircross, Seat Arona ou Volkswagen T-Cross, entre 15 et 20 cm moins longs, mais plutôt avec le Ford Puma, le MG ZS, le Renault Captur, le Skoda Kamiq ou le Volkswagen T-Roc, entre autres. Avantage du Ford et du Renault : leurs carburants quasi deux fois moins chers (respectivement Superéthanol et GPL), du MG : son tarif plancher, su Skoda : son intérieur cossu, du Volkswagen : sa mécanique pétillante et ultra-discrète.

À retenir : des prestations honnêtes

Ce moteur d’entrée de gamme permet d’accéder, sans arrière-pensée, à ce petit SUV joliment présenté, spacieux au niveau du coffre et plutôt confortable : certes, ce bloc 1.2 turbo essence génère toujours quelques vibrations et manque d’allonge, mais sa sonorité discrète, sa souplesse à bas régime et sa sobriété le rendent tout à fait recommandable au quotidien. En outre, cette finition Active embarque tout le nécessaire. Un ensemble cohérent donc, qui permet de limiter les dépenses sans trop faire de concessions.

Caradisiac a aimé :

• Reprises suffisantes
• Sobriété
• Présentation
• Volume de coffre
• Équipement correct

Caradisiac n’a pas aimé :

• Manque d’allonge du moteur
• Menues vibrations
• Espace aux jambes juste
• Modularité basique

Les prix

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Le Peugeot 2008 1.2 PureTech Active (26 400 €, 100 ch) est évalué dans la catégorie des SUV citadins d’environ 110 ch, qui comprend notamment :

Ford Puma 1.0 mHEV Flexifuel E85 Titanium (26 500 €, 125 ch)

MG ZS 1,5 l VTI-Tech Comfort (17 490 €, 106 ch)

Renault Captur 1.0 TCe GPL Evolution (26 050 €, 100 ch)

Skoda Kamiq 1.0 TSI Active (24 780 €, 95 ch)

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Volkswagen T-Roc 1.0 TSI (26 700 €, 110 ch)

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