Depuis le 20 mai, les centres de contrôle technique relèvent une nouvelle donnée, celle de la consommation d’énergie, de carburant et d’électricité, afin de les transmettre à la Commission européenne. Le but est alors de comparer les consommations réelles avec les données homologuées.
Sur le papier, une voiture hybride rechargeable est intéressante. Encore faut-il la recharger très régulièrement.
Ce n’est pas nouveau, la Commission européenne a dans le viseur les modèles hybrides rechargeables, et différentes études démontrent les limites de cette technologie. Bruxelles n’apprécie guère les valeurs d’homologation très favorables pour ce type de technologie. En effet, il est difficilement concevable qu’un SUV familial puisse se contenter de moins de 2 l/100 km. Pour en avoir le cœur net et connaître précisément leur consommation et les rejets de CO2 qui en découlent, l’Europe s’appuie sur les centres de contrôles techniques.
Pour le moment, seuls les propriétaires de taxi, de VTC ou encore d’ambulance sont concernés. Pour les particuliers, cette réglementation s’appliquera à partir de janvier 2025, lorsque leur véhicule approchera les quatre ans et donc soumis au premier passage au CT. La collecte de données ne peut se faire sur les modèles d’avant 2021 à cause des protocoles de lecture OBD des constructeurs.
Tous les modes de conduite relevés
Lors du passage de son auto au CT, le contrôleur doit au préalable en informer le propriétaire. Ce dernier est en droit de refuser, à condition de remplir un formulaire. Le but de la Commission européenne est bien sûr de collecter un maximum de données. L’opérateur branche ainsi son boîtier lors du contrôle des rejets polluants (comme c’est déjà le cas aujourd’hui). Sont ainsi collectés le numéro de VIN, la consommation totale de carburant (en litres), la distance totale parcourue, la consommation lorsque la batterie est vide, lorsqu’elle est rechargée par le moteur thermique ou encore lorsque le moteur électrique seul déplace l’auto (en kWh). La plupart des configurations possibles sont prévues.
Pour le propriétaire du véhicule, un rapport supplémentaire est édité avec le kilométrage total depuis la première mise en circulation ainsi la consommation totale de carburant (par exemple 8 000 litres).
Le but est bien de collecter beaucoup de données via les centres de contrôle européen afin de mieux connaître les consommations réelles et la pertinence de ces hybrides rechargeables. Par définition, ils ont besoin d’être chargés très fréquemment, voire quotidiennement, pour apporter un bénéfice. Or, ces modèles ne roulent pas suffisamment batterie pleine, notamment pour les véhicules d’entreprise.
Il est encore trop tôt pour connaître la finalité de cette collecte, mais le but est bien évidemment de revoir les politiques fiscales pour ce type de véhicules et cette collecte de données ne va certainement pas les favoriser.