Mitsubishi

Mitsubishi Outlander

Mitsubishi Outlander PHEV : toujours plus électrique qu'hybride - Prise en mains

mitsubishi outlander phev : toujours plus électrique qu'hybride - prise en mains


Ses points fortsVrai groupe propulseur électriquePlaisir du tout chemin silencieuxFace avant imposanteVaste habitabilité
Rapport consommation/prestations
Ses points faiblesDirection peu communicativeConsommation en mode recharge Banquette arrière aux dossiers trop droits Levier de vitesse peu agréable
Cache-bagages cheap

Historique et présentation

mitsubishi outlander phev : toujours plus électrique qu'hybride - prise en mains


Essai réalisé du 19 au 21 avril 2016.306 km parcourus.Nous l’avions déjà essayé il y a 2 ans, et on peut encore se référer à cet article, mais après la grosse mise à jour de l’année dernière, il fallait en reprendre le volant, et c’est ce que nous avons fait avec enthousiasme. C’était pour beaucoup le plus gros défaut de l’ancienne génération : un physique avec une personnalité bien trop effacée. Ce n’était pas gênant sur l’Outlander de base, non hybride et donc bien plus abordable, mais sur la version hybride rechargeable à 40/50 000 €, il fallait quelque chose de plus imposant pour donner au client le sentiment qu’il en avait pour son argent.
mitsubishi outlander phev : toujours plus électrique qu'hybride - prise en mains


L’Outlander PHEV première génération s’est pourtant très bien vendu, il est l’hybride rechargeable le plus populaire d’Europe (avec une marge énorme sur toute la concurrence au Royaume-Uni), mais il aura maintenant l’atout supplémentaire qu’on pourra l’acheter pour son look. Avec les larges boomerangs chromés de sa face avant, l’Outlander a acquis les galons qui lui manquaient, et l’intérieur aussi a profité. Nous y avons trouvé de plus belles garnitures, une profonde révision du système de navigation, avec ajout d’un moniteur panoramique (360°) avec affichage façon vue d’oiseau. Une fois qu’on y a goûté, on en devient accro.

Au volant

mitsubishi outlander phev : toujours plus électrique qu'hybride - prise en mains


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D’abord, les petites choses qui gênent. Le feeling du clignotant, dont le levier parait peu solide, et l’enclenchement ne produit pas un clic net. Le levier de vitesses ensuite, est lent et peu ergonomique. Heureusement qu’il ne sert qu’à engager la marche, et qu’il n’y a pas de rapport à passer. Ces désagréments s’effacent heureusement devant le plaisir de rouler avec un vrai groupe propulseur électrique. Une Prius, c’est bien, mais c’est une hybride. Dès qu’on accélère, le moteur essence démarre à la seconde. Les GTE hybrides rechargeables de Volkswagen sont un peu mieux, mais chez elles aussi, toute accélération franche entraine le démarrage du moteur essence. Ce Mitsubishi n’est pas comme cela.
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Si la batterie est chargée, on peut accélérer à fond au feu rouge, l’Outlander bondit avec une vigueur inattendue, mais le moteur essence ne démarre pas. C’est la conséquence d’un véritable groupe propulseur électrique, avec 2 solides moteurs électriques, un qui envoie 137 Nm de couple aux roues avants, et un de 195 Nm aux roues arrières. On pourrait penser que cela ne fait une différence que lorsque la batterie est chargée, mais non. Même la batterie déchargée, ce qui fut le cas lors des 9/10° de notre essai, le groupe propulseur de ce Mitsubishi est plus agréable sous le pied que celui d’une Prius, ou d’une VW GTE. Non seulement parce qu’il y a plus d’allonge en mode électrique, mais aussi parce qu’il est possible d’avoir des phases de circulation moteur essence coupé, plus longues que sur les 2 autos précitées.
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On fera cependant attention à ne pas en conclure que ce groupe propulseur est plus efficace, ou plus sobre en énergie, on ne dit ici qu’il est plus agréable sous le pied. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes : la puissance cumulée des 2 moteurs électriques de l’Outlander est de 120 kW, alors que celui du bloc essence n’est que de 89 kW. On a le sentiment de conduire une électrique avec un prolongateur d’autonomie, alors que dans tous les autres hybrides rechargeables du marché (Chevrolet Volt excepté), on a le sentiment détestable de se mettre en un mode de puissance réduite, quand on se met en mode électrique.
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Cette propulsion a été améliorée, et Mitsubishi nous dit que son modèle 2016 est plus vif au démarrage que le modèle 2015. On veut bien le croire, mais la différence est minime. La tenue de route progresse elle aussi, grâce à une caisse rigidifiée et des suspensions mieux contrôlées, mais c’est la direction qui révèle ses faiblesses en manquant de précision, et sans jamais communiquer avec le conducteur. En tout chemin cependant, l’assistance est forte, et on appréciera de pouvoir placer l’auto du bout des doigts. Côté consommation enfin, avec la batterie déchargée, nous avons relevé un 7,8 l/100 km en parcours péri-urbain, suivi de 11,8 l/100 km sur l’autoroute. Nous avons aussi voulu essayer de mesurer la consommation en rechargeant la batterie, puisque le système le permet, mais nous avons arrêté au bout de 10 minutes. Sur la route à 90 km/h en effet, nous avons été éffrayé de voir que l’ordinateur de bord indiquait 18 l/100 km… Plus tôt en ville, il se maintenait entre 6 et 7 l/100 km.

Conclusion

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L’autonomie sur la batterie ? Nous avons roulé 33 km, mais on fera facilement mieux avec un pied droit plus léger que le nôtre. Au vu du gabarit de l’engin, c’est déjà bien. Si le Mitsubishi Outlander PHEV a le meilleur groupe propulseur hybride rechargeable disponible en France, il est aussi un véhicule pratique, spacieux, avec un grand coffre, et très logeable, avec les dossiers des sièges arrières qui se replient bien à plat. On peut alors parler de lui comme d’un véritable véhicule plaisir. Son groupe propulseur est plaisant, il est facile à vivre grâce à sa vaste habitabilité, et tous ses plastiques et éléments (à l’exception du clignotant) donnent le sentiment qu’ils résisteront bien à l’épreuve du temps. La cerise sur le gâteau étant qu’il permet d’aventurer silencieusement dans la nature. Une expérience qu’on ne peut que recommander à tous. Laurent J. Masson

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