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Motorgate Renault-Nissan : l’avocat des plaignants critique l’attitude des constructeurs

Maître Christophe Lèguevaques, avocat des plaignants dans l’affaire du Motorgate Renault-Nissan, critique l’attitude de ces derniers.

motorgate renault-nissan : l’avocat des plaignants critique l’attitude des constructeurs

Renault Clio 5 d’occasion

Depuis quelques jours, le groupe Renault-Nissan-Dacia est dans la tourmente. La faute à des casses suspectes sur le moteur 1,2L TCe. Ce dernier aurait tendance à surconsommer de l’huile et à défaillir en série, à partir de 40 000 kilomètres, particulièrement lors d’un usage sur autoroute.

Près de 2 000 clients se plaignent de ces casses. Ils ont entamé une action collective contre le groupe, avec l’aide de Maître Christophe Lèguevaques. Une procédure qui aurait pu être évitée avec un rappel, comme l’explique justement l’avocat :

“Il fallait organiser un rappel. Il aurait pu y avoir une graduation. Cela pouvait passer par une mise en garde des clients, par exemple. Je ne suis pas ingénieur, donc je ne connais pas la bonne procédure à suivre. Mais le groupe avait des éléments et connaissance de ce problème.”

Une solution à l’amiable est encore possible

L’avocat des plaignants a aussi proposé une solution à l’amiable au groupe. Si cette dernière a été refusée par Renault, il espère toujours un revirement. Le comportement du service après-vente du groupe est aussi dans son viseur :

“J’avais proposé à Renault de trouver une solution qui tiendrait compte de la situation de chacun, pour leur permettre de continuer à utiliser un véhicule. Les utilisateurs ont un besoin indispensable d’un véhicule, pour aller travailler, faire les courses. Ils ne roulent souvent pas sur l’or et cette casse moteur imprévue met un désordre considérable dans leur vie et dans leurs finances. Ils peuvent alors soit acheter un nouveau véhicule, soit accepter les mauvaises propositions faites par Renault.”

“Ce n’est pas la faute des consommateurs si le moteur casse. Or, il faut se battre bec et ongles pour que Renault en prenne une petite partie en charge. Ce n’est pas normal. Nous avons fait des cahiers de doléance afin d’identifier les besoins et de comprendre la façon de rouler de chaque usager concerné. Nous demandons aussi comment s’est comporté le SAV. Et ce dernier a été dégueulasse. Les membres du SAV se sont comporté comme des malotrus, dans leur tour d’ivoire, à appliquer bêtement une grille tarifaire. Il y a un manque total d’humanité de la part des industriels, alors que l’automobile est parfois la deuxième maison des gens. Les victimes avaient l’impression d’être attaquées dans leur intimité, ce qui rentre dans le préjudice moral.”

“Les préjudices ne sont pas couverts et il faut se battre” avec la prise en charge

Reste que le groupe Renault-Nissan-Dacia se défend. Ses représentants affirment avoir pris en charge 93% des cas clients identifiés. Ce qui n’est pas suffisant, selon Maître Christophe Lèguevaques :

Reste à voir comment évoluera cette affaire. La plainte vient tout juste d’être déposée, le lundi 5 juin. Il faudra encore des mois, voire des années, pour arriver au terme de la procédure.

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