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Peugeot a dévoilé la 9X8 2.0, avec un aileron arrière et des pneus de largeur différente

peugeot a dévoilé la 9x8 2.0, avec un aileron arrière et des pneus de largeur différente

La 9X8 arbore également une nouvelle livrée. (Peugeot Sport)

Peugeot a levé le voile ce lundi sur la nouvelle version de la 9X8, qui disputera sa première course lors des 6 Heures d’Imola le 21 avril. Au programme, principalement, sur cette évolution, un aileron arrière, des pneus de largeur différente à l’avant et à l’arrière et une nouvelle livrée.

C’est une petite révolution pour le programme endurance de Peugeot. La nouvelle version de son Hypercar, la 9X8, sur laquelle le constructeur français travaille depuis un an, a été dévoilée ce lundi et la plus voyante des différences avec la première version, arrivée dans le Championnat en 2022, est la présence d’un aileron arrière.

Le concept sans aileron, qui a beaucoup fait pour la renommée marketing du modèle – même si les résultats sur la piste n’ont pas été à la hauteur des espoirs et des ambitions de l’équipe française – est donc révolu.

Sans forcément repartir sur la planche à dessin, Peugeot, après les mauvais résultats obtenus à Sebring l’an dernier (abandon pour la 94, 31e place à 26 tours pour la 93), a donc décidé de revoir sa copie, conscient que son concept initial, faisant beaucoup appel à l’effet de sol, associé à une BoP (Balance of Performance) là non plus pas à la hauteur des attentes, ne pouvait pas lui permettre d’être aussi performant que ses rivaux, Toyota, Ferrari ou Porsche.

Tout en exploitant la 9X8 durant la saison 2023, le constructeur français a donc aussi travaillé sur la conception et le développement de cette nouvelle version. Outre l’aileron arrière, ce nouveau proto – et c’est là le principal changement sur l’architecture de la voiture – est désormais doté de pneus de largeur différente, 29×34 (29 cm à l’avant, 34 cm à l’arrière, comme ses rivales Toyota et Ferrari notamment), contre 31×31 auparavant. Un changement de philosophie qui a aussi entraîné une nouvelle répartition des masses (45 % à l’avant, 55 % à l’arrière, contre 50-50), mais pas que.

« La voiture a globalement le même look, mais 90 % des pièces sont nouvelles, nous a ainsi expliqué la semaine dernière lors d’une séance d’essais sur le circuit d’Aragon en Espagne Jean-Marc Finot, le directeur de Stellantis Motorsport, qui gère à la fois les programmes WEC et Formula E du constructeur. On avait conçu une voiture parfaite pour le règlement édicté en 2021 mais il a changé par la suite. Quand on s’est lancé, on s’est rendu compte que les pneus 29/34 étaient plus performants, mas ce n’était pas possible de les installer, on est donc parti sur des 31/31, et de là a découlé la répartition des masses 50/50 et un petit moteur de 2,6 L. Aujourd’hui, on concevrait une voiture plus lourde sur l’arrière. »

« Après Sebring, on s’est rendu compte qu’avec l’architecture de la voiture et la BoP qu’on obtenait, ce serait limite pour jouer aux avant-postes, a-t-il ajouté. Il fallait se prendre par la main et réagir. En sport automobile, il ne faut pas avoir d’amour-propre, il faut être sur du factuel, pas sur l’émotion, toujours regarder devant et pas en arrière. On était au pied de la montagne à Sebring l’an dernier, on continue d’avancer et on regarde toujours vers le sommet. »

Les pilotes plus en confiance au volant

Ce sommet, ce serait bien sûr déjà une victoire en WEC (en onze courses, la 9X8 n’a obtenu qu’un podium, une troisième place à Monza en 2023). Et pourquoi pas au Mans, dès cette année ? « On veut être performant partout, répond Jean-Marc Finot. On ne se pose pas ce genre de questions, et on n’est pas dans une situation où on peut se permettre de viser juste une course. »

Interrogés, les pilotes du programme ont déjà reconnu avoir ressenti des différences par rapport à la première 9X8 lors des trois séances d’essais effectuées durant l’hiver. La voiture offre plus de traction, notamment en sortie de virage lent, et plus de constance quel que soit l’état de la piste, car moins dépendante de l’effet de sol. Ils ont néanmoins conscience qu’il faudra l’épreuve de la course pour se faire une idée de son potentiel et des performances que les deux équipages pourront espérer dans les mois qui viennent. Ils sont donc évidemment impatients de prendre la piste à Imola le mois prochain. Les fans de Peugeot également, sans aucun doute.

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