Magie de la communication, on en oublierait presque que le nouveau monospace Peugeot 5008 n’est pas exclusivement électrique.
Dans l’épais dossier de presse qui présente le nouveau Peugeot 5008, des pages et des pages sont consacrées aux diverses chaînes de traction électriques. À l’inverse, un petit encadré est abandonné aux motorisations thermiques électrifiées, comprenez par là hybrides essence.
Ce dernier se compose d’un moteur thermique de 150 chevaux accouplé à un moteur électrique de 92 kW (125 ch). Le croisement des courbes de puissance n’offre donc pas 275 chevaux, mais 195 chevaux. La batterie de 160 kg (!) et 17,9 kWh serait suffisante pour assurer plus de 80 km en mode 100% électrique, dixit Peugeot. À vérifier…
Attention à la facture ?
Ce posera la question de la pertinence économique entre coût à l’achat et coût kilométrique, l’électrique étant à jour imbattable.
Qu’apprenons-nous d’autre ?
D’un poids de 2048 kg, la version hybride-rechargeable est donc 343 kg plus lourd que celle de 136 chevaux. Cela confirme la tendance, peu flatteuse, que les Peugeot 3008 et 5008 sont très, très lourds. Gare au dynamisme, à l’usure des pneumatiques, des distances de freinage, de la nausée à bord pour les enfants, mais aussi au surcoût pour le stationnement dans certaines villes comme Paris à l’avenir.
La vitesse de pointe n’est pas bridée comme chez Renault, avec respectivement 200 et 215 km/h autorisés sur les versions hybrides. À quoi bon ? Le 0 à 100 km/h de 11,3 secondes sur la version 136 ch tombe à 8,3 secondes avec celle de 195 chevaux.
Dernier détail : la suspension arrière n’est pas la même entre les deux motorisation. À l’instar des versions (lourdes) électriques, l’hybride de 195 chevaux recourt à un essieu arrière multibras et non à une poutre déformable. Preuve que la liaison au sol, mais aussi la répartition des masses, obligent à des efforts pour conserver du dynamisme.
Les tarifs et les dates de lancement de ceux deux motorisations essence hybrides n’ont pas encore été confirmées par Peugeot.