Le géant chinois des batteries CATL lance la production de sa toute nouvelle technologie permettant de recharger une voiture électrique en seulement une minute. Un tour de force que l’on doit également à son système d’échange de batteries inspiré de celui de Nio.
CATL Evogo
Une nouvelle batterie
Aujourd’hui, la plupart des voitures électriques nécessitent environ une demi-heure pour passer de 10 à 80 %. Certains modèles font toutefois un peu mieux, comme les Kia EV6 et autres Hyundai Ioniq 5, qui ne demandent que 18 minutes grâce à leur architecture 800 volts. Mais il existe une solution qui permet d’aller encore bien plus vite.
Celle-ci porte le nom de « battery swapping« , ou échange de batterie dans la langue de Molière. Une technologie notamment développée par le constructeur chinois Nio, qui a même reçu le soutien de l’Union européenne. Nous avons d’ailleurs pu essayer cette solution, qui permet de « recharger » une voiture en moins de cinq minutes. Mais l’entreprise n’est pas la seule à plancher sur cette innovation. C’est en effet aussi le cas du fabricant de batteries CATL.
La firme, qui commence à produire ses accumulateurs en Europe vient tout juste de lancer la production d’une toute nouvelle batterie baptisée Choco-SEB et qui reprend la forme d’une barre de chocolat si l’on en croit le média chinois IT Home. Dans son communiqué, CATL détaille ce pack, qui utilise la technologie CTP (cell-to-pack). C’est-à-dire que les cellules sont directement intégrées au châssis, ce qui peut poser des soucis en cas d’accident.
On ne sait en revanche pas si cette batterie utilise la technologie LFP (lithium – fer – phosphate) ou NMC (nickel – manganèse – cobalt). En revanche, le géant chinois nous explique qu’elle se distingue par une importante densité, de l’ordre de 160 Wh/kg et qu’elle permet d’offrir une autonomie de 200 kilomètres (avec 26,5 kWh de batterie), probablement selon le cycle chinois CLTC. Ce qui correspond environ à 170 kilomètres WLTP.
Une recharge très rapide
Cette batterie est conçue pour être utilisée avec les stations d’échange développées et implantées par EVOGO, filiale de CATL. L’entreprise explique qu’un « bloc » sera suffisant pour la conduite en ville, tandis qu’il sera possible d’aller jusqu’à trois pour les longs trajets. Ainsi, il sera possible de repartir avec une voiture chargée à 100 % en seulement une minute avec une batterie, ou trois minutes avec un pack de trois. Il est possible de choisir le nombre de pack directement à la station d’échange. La Peugeot 408 chinoise (la Dongfeng Fukang ES600) est d’ailleurs dotée de cette batterie.
Un temps assez similaire aux quatre minutes nécessaires chez Nio avec la dernière version de ses box de battery swapping. Déjà présentes en Chine, ceux de CATL pourraient se développer en Europe. Les stations d’Evogo peuvent accueillir jusqu’à 48 batteries Choco-SEB. Mais l’entreprise précise que les voitures embarquant ce type d’accumulateur peuvent également être rechargées de manière plus conventionnelle, via une borne standard avec un câble.
Une solution qui devrait permettre de balayer les réticences des automobilistes, tandis que MG planche aussi sur le développement d’une technologie similaire. CALT travaille également sur sa batterie Qilin CTP 3.0, qui promet sur le papier une charge complète en seulement 10 minutes et une autonomie de 1 000 kilomètres. Celle-ci sera installée pour la première fois la Zeekr 009.