Pour ne pas empiéter sur les plates-bandes des Grand Scénic et Espace, Renault s’est jusqu’ici refusé à lancer un SUV à sept places, laissant le champ libre au Peugeot 5008 et consorts. Mais l’arrivée d’un Grand Austral, qui sera baptisé Espace, corrigera bientôt cette lacune.
- Un Grand Austral en guise d'Espace 6 ?
- L'E-Tech hybride disponible en sept places
- Des blocs micro-hybrides à défaut de diesel
Voir les photos
Remplaçant du Kadjar, l’Austral aura droit à une version rallongée à sept places, dont son prédécesseur n’avait pu profiter.
L’argus
Avec l’arrêt annoncé de la production des Scénic 4 et Espace 5 fin 2022, c’est une sacrée page d’histoire qui va se tourner pour Renault. Alors qu’il a longtemps été LE spécialiste du genre, le Losange ne disposera plus du moindre monospace dans sa gamme. Un choix logique vu le désamour des acheteurs pour ce type de carrosserie. Mais la marque française ne va pas mettre très longtemps à digérer ce deuil. Au contraire, elle va même en profiter pour lancer son premier SUV à sept places vers la mi-2023. Celui-ci prendra la forme d’une version rallongée du remplaçant du Kadjar, l’Austral. Renault pourra ainsi enfin affronter à armes égales les Peugeot 5008, Volkswagen Tiguan Allspace et autre Skoda Kodiaq, qui ont tous su attirer des clients justement lassés par les monospaces.
Un Grand Austral en guise d'Espace 6 ?
Media Image
Image
L'argus
Media Image
Image
Alors que la carrière de l'Espace actuel doit se terminer en fin d'année, Renault pourrait être tenté de reprendre son appellation pour désigner l'Austral rallongé.
DR
Sur la forme, cette nouveauté ne s’annonce pas des plus surprenante. Les clichés de prototypes ont montré que le nouveau Espace 6 resterait esthétiquement très proche de la version courte, notamment à l’avant. Même le hayon et les feux arrière adopteront un dessin assez similaire. C’est donc surtout de profil que la différence se verra, avec un empattement étiré de 7 cm et un porte-à-faux arrière allongé de 13 cm. La longueur totale atteindra ainsi 4,71 m, soit 7 cm de plus qu’un 5008 qui sera remplacé en 2024. De quoi accueillir sept passagers dans des conditions honnêtes, même s’il ne faut pas s’attendre à un confort de limousine au troisième rang. Comme chez les concurrents directs, ces places d’appoint se destineront surtout à des enfants. Les dernières générations des Scénic et Espace, en voulant adopter un look plus dynamique, n’étaient cependant pas beaucoup mieux loties sur ce point. Ce SUV n’aura ainsi pas forcément grand-chose à leur envier dans ce domaine… au point que Renault a décidé d’employer l’appellation d’Espace plutôt que celle de « Grand Austral ». Après tout, la marque s’apprête bien à utiliser le nom de Scénic pour désigner un SUV 100 % électrique bien éloigné de ses anciens monospaces compacts…
L'E-Tech hybride disponible en sept places
Media Image
Image
Pour compenser l'absence de diesel, l'Austral compte sur l'hybridation E-Tech. Apparue sur les Clio, Captur et Arkana, cette technologie bénéficie ici d'un inédit trois-cylindres 1.2 turbo au lieu de l'éprouvé quatre-cylindres 1.6 atmosphérique.
Renault austral moteurs
Media Image
Image
Même si elle se distingue totalement par son style, sa planche de bord ou encore sa motorisation hybride, la quatrième génération de Nissan X-Trail partage sa plate-forme CMF-CD avec le futur Grand Austral.
DR
Tout comme la planche de bord assez « high-tech », la gamme des motorisations sera identique à celle de l’Austral. Grâce à une batterie logée sous le plancher au niveau des sièges avant, il sera même possible de combiner les sept places avec une hybridation assez poussée (HEV). Une vraie rareté sur le marché et un atout indéniable sur le plan commercial. Le Grand Austral, ou Espace 6, gardera donc les versions E-Tech 160 et 200 ch de son petit frère. Rappelons qu’elles associent un moderne trois-cylindres 1.2 turbo avec un moteur électrique assez puissant, un alterno-démarreur et une originale boîte automatique à crabots. Déjà éprouvée avec un bloc 1.6 atmosphérique sur les Clio, Captur et Arkana, cette technologie permet de rouler régulièrement en électrique sans avoir besoin de se brancher sur secteur. Bâti sur la même plate-forme CMF-CD, le Nissan X-Trail fait d’ailleurs la même promesse pour son imminente quatrième génération. Mais ce proche cousin a choisi un système bien différent, baptisé e-Power, avec un quatre-cylindres 1.5 essence à taux de compression variable qui n’entraîne jamais directement les roues.
À lire aussi Nissan X-Trail e-Power : premières infos sur la version européenne
Des blocs micro-hybrides à défaut de diesel
Media Image
Image
La gamme de l'Austral version courte au lancement. Le Grand Austral devrait se calquer sur elle.
DR
En outre, le japonais ne devrait proposer que cette variante hybride sur le marché européen, alors que l’Espace 6 disposera encore de moteurs thermiques pour abaisser ses tarifs. Le nouveau 1.2 TCe essence sera en effet aussi disponible en version 130 ch afin de faire office d’entrée de gamme, avec une micro-hybridation 48 V et une boîte mécanique. On trouvera également le quatre-cylindres 1.3 TCe en 140 ou 160 ch, associé à une transmission à variation continue X-Tronic d’origine Nissan et à une micro-hybridation cette fois limitée à 12 V. Avec une telle diversité, Renault espère faire oublier l’absence de diesel. Un type de motorisation assez bien adapté aux véhicules imposants et qui garde une place de choix chez les Peugeot 5008, Volkswagen Tiguan Allspace ou Skoda Kodiaq. Pour séduire les entreprises, le Losange comptera aussi sur une déclinaison hybride rechargeable, même si cette dernière n’est pas attendue avant 2024 d’abord sur la version SUV-coupé de l’Austral qui esthétiquement n’aura pas grand chose à voir.
À lire aussi Renault Austral : la gamme et les équipements en détail
