La Prius, star des berlines hybrides, n’a pas dit son dernier mot. Bien que le succès ne soit plus au rendez-vous, Toyota a choisi de lancer ce modèle dans une nouvelle version hybride rechargeable. L’argus vous invite à monter à bord de cette cinquième génération, qui sortira au printemps 2023.
- Un look résolument plus moderne
- Une Prius plus courte, plus basse et moins habitable
- Un intérieur épuré
- De l’hybride rechargeable sinon rien
- Bilan : Toyota Prius 5
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L’argus a pu monter à bord de la Toyota Prius de cinquième génération.
Matthieu Meheust / L’argus
La Prius has been ? Les berlines n’ont plus le vent en poupe, c’est vrai, reléguées au second plan par les SUV. Faut-il pour autant les arrêter ? Lors de leur congrès annuel, Kenshiki Forum, les dirigeants de Toyota nous ont avoué que la question de garder la Prius au catalogue s’était posée. Elle a finalement été écartée. Pourquoi ? Car la Prius, née en 1997, est iconique : c’est la première hybride de grande série, celle qui a permis de rendre accessible à tous cette technologie. Elle s’est vendue à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, dont 4 millions en Europe. Avec cette cinquième génération, le constructeur japonais ne cherche pas à attirer un nouveau public mais à combler la communauté de fans. Une clientèle fidèle puisque selon Franck Marotte, le P-DG de Toyota France, le taux de renouvellement du modèle s’élève à 80 %. Alors, quels sont les atouts de la Prius 5 pour satisfaire les acheteurs ? L’argus vous propose un tour du propriétaire en photos et vidéo.
Un look résolument plus moderne
« Les designers de Toyota ont enfin taillé leurs crayons », s’amuse l’un de nos confrères journalistes lors de la présentation du véhicule à la presse européenne. Il est vrai que le design de la Prius 5 est nettement plus aguicheur, mêlant dynamisme et fluidité. Au point qu’un autre confrère, propriétaire d’une ancienne génération de la berline, concède qu’il serait « prêt à craquer » pour cette nouvelle Prius. La berline hérite du nouveau visage des Toyota (« Hammerhead ») caractérisé par un long capot plongeant se terminant en pointe.
La Prius 5 sera commercialisée au printemps 2023. Matthieu Meheust / L'argus
Le museau en pointe fait partie du nouveau style Toyota baptisé « Hammerhead ». Matthieu Meheust / L'argus
Les feux sont très fins. Ils forment un C. Matthieu Meheust / L'argus
La Prius 5 peut chausser des roues plus grandes, jusqu'à 21 pouces. Matthieu Meheust / L'argus
Les optiques, qui débordent toujours sur les ailes, adoptent une forme en C très fine. C’est élégant. Les équipes de design ont ajouté de grandes roues (jusqu’à 21 pouces). Pas qu’un effet de style, ces dernières permettent aussi d’améliorer le rendement énergétique au même titre que les lignes épurées. Toyota n’a pas communiqué le Cx de la Prius 5, mais il est assurément meilleur que celui de la génération précédente. De profil, on remarque que la hauteur de toit est désormais plus haute vers la partie arrière qu’aux places avant. Enfin, le dessin de la poupe est moins complexe avec des strates. Exit la petite vitre arrière sous le spoiler : un bandeau lumineux vient la remplacer. Le nom Prius est inscrit largement sur le hayon. C’est à la mode.
Une Prius plus courte, plus basse et moins habitable
La Prius est plus courte que par le passé (– 4,6 cm) pour atteindre les 4,60 m de long. L’empattement progresse (+ 5 cm) tout comme la largeur (+ 2,2 cm). La berline compacte se montre nettement plus basse avec 7 cm de moins sous la toise. De profil, on remarque que le pare-brise est très incliné. Un angle qui n’a pas que des atouts : s’il renforce le côté dynamique de la Prius, il n’améliore pas la visibilité pour les grands gabarits lorsqu’ils sont installés derrière le volant.
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La Prius 5 a été raccourcie de 5 cm (4,60 m) en longueur et de 7 cm en hauteur. Pas rien !
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Aux places arrière, les grands gabarits auront la tête dans le plafonnier. Dommage.
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Grands (à partir de 1,80 m) qui ne seront pas mieux lotis une fois installés sur la banquette arrière. Tous mes confrères s’étant assis à ces places se sont retrouvés avec la tête encastrée dans le plafonnier. Dommage, alors que Toyota a – souvenez-vous – décalé la partie la plus haute du pavillon vers l’arrière pour rendre le modèle plus accueillant. Attention également à la montée à bord qui nécessite de davantage courber l’échine. Résolument, la Prius 5 n’est plus vouée à rejoindre les compagnies de taxis. La banquette peut tout de même accueillir convenablement trois passagers. Mais, comme de coutume, la place centrale n’est pas la plus confortable. Elle est à réserver aux courts trajets et aux petits gabarits.
Un intérieur épuré
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La Prius 5 nous a fait bonne impression. Son système multimédia modernisé (logiciel et graphisme) aussi !
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Revenons-en au poste de pilotage. Toyota mise désormais sur une planche de bord au dessin épuré avec des espaces clairement délimités. Les équipes de design ont veillé à ne pas obstruer le champ de vision du conducteur. En revanche, malgré une position de conduite abaissée, certains pourront avoir le sentiment de conduire au travers d’une meurtrière. La faute au pare-brise très incliné qui n’améliore pas la visibilité. Au centre du tableau de bord trône un système multimédia de 12,3 pouces. Le design et la fluidité de l’interface nous ont conquis. Toyota a simplifié ses menus, rendant l’accès aussi pratique que sur un smartphone. Les aides à la conduite ont été améliorées, et une fonctionnalité de sécurité fait son entrée : elle alerte le conducteur d’un danger imminent en passant l’éclairage d’ambiance au rouge.
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Le cockpit de la Prius 5 est plus moderne.
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Le combiné d'instruments mesure 7 pouces, mais certaines informations peuvent être masquées par la jante du volant selon la position de ce dernier.
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L'écran tactile du système multimédia mesure 12,3 pouces.
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Certaines commandes, à l’image de la climatisation, restent pilotées au moyen de boutons physiques. Derrière le volant multifonction de forme ronde traditionnelle (pas de volant façon manche à balai prévu) prend place une instrumentation numérique sur une dalle de 7 pouces. À l’image du i-Cockpit de Peugeot, selon la position de conduite du conducteur, la jante du volant peut masquer des informations affichées sur la dalle. Il sera donc impératif d’essayer la Prius 5 en conditions réelles avant de craquer. Globalement, la finition est flatteuse avec l’emploi de matériaux moussés par endroits. Des plastiques durs facilement rayables sont encore largement employés au niveau de zones sensibles comme le levier de vitesses et les contre-portes.
De l’hybride rechargeable sinon rien
On l’a dit en préambule, la carrière de la Prius a un temps été remise en question. Toyota a finalement choisi de la conserver et d’en faire une nouvelle vitrine technologique. Adieu la motorisation hybride qui rencontre aujourd’hui davantage de succès sous le capot des Corolla ou C-HR. En Europe, la berline ne sera plus proposée qu’avec une motorisation hybride rechargeable*. À nouvelle mouture, nouvelle version. La Prius 5 reçoit un nouveau 2.0 essence de 152 ch (112 kW) combiné à un moteur électrique de 163 ch (120 kW) pour une puissance cumulée de 223 ch. Le système hybride reçoit une batterie de plus forte capacité (13,6 kWh), que Toyota a placée sous la banquette arrière et non plus dans le coffre. Aucun volume de chargement n’a été précisé.
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Le volume de coffre promet d'être un peu plus logeable grâce aux centimètres gagnés en largeur et au déplacement de la batterie sous la banquette arrière.
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L'évolution de la plate-forme TNGA-C utilisée ici a permis de déplacer la batterie sous la banquette.
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Cette implantation a été rendue possible par l’utilisation d’une évolution de la plate-forme TNGA-C. Là encore, Toyota n’a pas souhaité répondre à nos questions sur le sujet. On sait juste que la rigidité de la structure a été améliorée et le poids allégé. De combien ? L’avenir nous le dira. Grâce à ce nouveau combo, la nouvelle Prius revendique une autonomie de 79 km avec une charge. De quoi largement accomplir le trajet moyen d’un Français chaque jour. Le constructeur n’a livré aucune indication sur le chargeur embarqué et ne précise pas non plus le temps de recharge nécessaire pour faire le plein de la batterie. Or, c’est indispensable sur un véhicule HEV pour ne pas voir exploser la consommation de carburant. Toyota nous informe simplement que le toit solaire, proposé en option, permettra de récupérer jusqu’à 8,7 km d’autonomie par jour selon les conditions météo, et même l’intégralité de la charge en stationnant de manière prolongée sous une belle luminosité. Le construteur annonce des rejets de CO2 de seulement 19 g/km.
Bilan : Toyota Prius 5
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Le design de la Prius 5 a très nettement évolué vers plus de simplicité et de fluidité.
Matthieu Meheust / L'argus
La Toyota Prius 5 sera lancée au printemps 2023 à des tarifs encore inconnus. Toyota assure qu’ils resteront proches de ceux pratiqués actuellement. Si l’on devait résumer en une phrase la Prius, nous dirions qu’elle a gagné en style ce qu’elle a perdu en habitabilité. La berline est clairement moins facile à vivre que ses aînées. Un choix délibéré de la part du constructeur japonais pour permettre au modèle de se distinguer dans une gamme très éclectique. C’est aussi pour cette raison qu’il a fait le choix d’une version PHEV en lieu et place de l’hybride simple, motorisation encore peu représentée dans sa gamme. « Nous pensons qu’il est trop tôt, et peut-être trop risqué pour l’environnement comme pour nos clients, de mettre tous nos œufs dans le panier des véhicules électriques à batterie » expliquait Matthew Harrison, le président de Toyota Motor Europe, lors de l’ouverture du Kenshiki Forum. Et d’ajouter : « Nous pensons qu’il est important de continuer à offrir des solutions à faibles émissions à tous nos clients, afin que personne ne soit laissé pour compte. » Il ne nous reste plus qu’à découvrir les prestations dynamiques de la Prius 5 pour en dresser un bilan final. Rendez-vous au mois de janvier pour les premiers essais.
* La version hybride reste disponible sur certains marchés comme le Japon ou les États-Unis.
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